août 2012 : La crise de la transmission de la Foi et l'année de la Foi.

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Du 1er au 8 septembre : La crise de la transmission de la Foi et l’année de la Foi.

Pour préparer l’année de la Foi, il nous a semblé très important d’approfondir à nouveau l’importante conférence du Cardinal Joseph Ratzinger sur la transmission de Foi, donnée à Paris et à Lyon en 1983. Le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait parlé de la crise de la catéchèse, de l’exégèse et de la théologie. Lors de sa venue en France, en 2008, Benoît XVI a discrètement rappelé cette conférence. Sur notre Site Internet, vous pouvez télécharger l’intégralité de la conférence ainsi que les Actes et vidéos de la Session de juillet 2010.

A partir du 3 septembre et jusqu’à l’ouverture de l’année de la Foi, Radio Espérance (qui peut être écoutée par internet) diffusera, du lundi au vendredi - 11h22 et 18h50 - trente et une émissions, que j’ai enregistrées, pour commenter la conférence du Cardinal Joseph Ratzinger.

Nous ne voulons pas entretenir la nostalgie d’un passé en commentant cette conférence, mais, dans l’esprit de Benoît XVI, puiser aux sources vives de la Tradition vivante de l’Eglise pour vivre l’aujourd’hui de notre Eglise et affronter, en communion profonde avec notre Pape et le Collège des évêques, les défis auxquels nous sommes affrontés en vue de l’unité de l’Eglise dans la vérité et l’amour et le retour de Dieu dans le cœur des hommes. Cette conférence concerne le fondement même de la Mission de l’Eglise. Si la Foi n’est plus transmise, comment l’Europe et la France pourront-elles retrouver la fidélité à ses racines chrétiennes ? Quel serait alors l’avenir de l’Eglise en notre Continent ?

L’analyse du Cardinal Joseph Ratzinger, dans sa conférence de 1983, est toujours actuelle et pertinente : la catéchèse a traversé une grave crise, dont la cause est à rechercher dans la crise exégétique et la crise théologique. Si le mot «crise» a été utilisé par le Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi qui, en tant que théologien, connaît le poids des mots, c’est qu’il correspond à ce que l’Eglise a vécu après le Concile Vatican II. Soulignons, cependant, que le Concile Vatican II n’est pas responsable de la crise. Nous partageons totalement la conviction de Jean-Paul II : ce que le Saint-Esprit dit à l’Eglise aujourd’hui se trouve dans le Concile Vatican II ! Cette conviction est celle de Benoît XVI. Le Catéchisme de l’Eglise catholique et le Compendium, ne l’oublions pas, sont les fruits du Concile Vatican II.

Le Cardinal Joseph Ratzinger n’était pas venu à Paris et Lyon pour faire un constat de crise et prononcer des anathèmes, mais pour donner les remèdes efficaces permettant à l’Eglise de surmonter la crise. Devenu Pape, Benoît XVI a dit, dans sa première grande homélie au monde, que l’Eglise est vivante et jeune. Il croit donc en la réalité du renouveau, qui est en train de se développer malgré les tempêtes et les crises. Jean XXIII désirait ardemment un aggiornamento, une nouvelle jeunesse de l’Eglise par la sainteté, au moment où il convoquait le Concile Vatican II. L’enseignement fondamental du Cardinal Ratzinger était que ce vrai renouveau ne pouvait venir que par la fidélité à la transmission de la Foi dans ses quatre composantes essentielles : les 12 articles du credo, les 7 sacrements, les 10 commandements et la prière du Notre Père. Cette conviction habite toujours Benoît XVI.

Pour le Cardinal Joseph Ratzinger, redisons-le, la crise de la catéchèse était liée aux crises exégétiques et théologiques. Il avait surtout souligné la mise entre parenthèses ou le rejet du dogme de l’Eglise pour privilégier une lecture « directe » - mais de fait subjective - de l’Ecriture sans tenir compte de la Tradition et de la Règle de la Foi : «Aujourd'hui, nous constatons que seul le contexte de la tradition ecclésiale met le catéchiste en mesure de s'en tenir à toute la Bible et à la vraie Bible ». Le Cardinal Ratzinger légitimait l'interprétation dogmatique de la Bible, parce que l'Église, Seule, peut interpréter dans l’Esprit Saint la Bible et la faire reconnaître comme Écriture sainte, parce qu’inspirée. Il affirmait avec autorité : « Il nous apparaît clairement que la foi traditionnelle ne constitue pas l'ennemi, mais bien le garant d'une fidélité à la Bible ».

Dans la Constitution dogmatique Dei Verbum, les Pères de Vatican II ont intrinsèquement lié la triade : Ecriture, Tradition, Magistère. Le remède aux crises de la catéchèse, de l’exégèse et de la théologie se trouve dans la fidélité à Dei Verbum : l’Ecriture doit toujours être lue dans le «nous» de l’Eglise (Tradition et Magistère). Ainsi, la Foi peut s’enraciner dans la Tradition apostolique dont la source est Jésus-Christ, Notre Seigneur et Notre Dieu. Prenons un exemple pour mieux comprendre : il n’est pas suffisant, dans la catéchèse, d’étudier l’évangile en groupe et de demander à chacun : qui est Jésus pour toi ? Des exégètes et des théologiens enseignent que Jésus n’est qu’un homme et qu’Il n’est pas le Fils de Dieu. Des jeunes peuvent donc penser la même chose en interprétant par eux-mêmes l’évangile. On doit donc apprendre aux catéchumènes à lire l’évangile dans la Foi de l’Eglise. Le Concile de Chalcédoine, en 451, a enseigné dogmatiquement que Jésus est la Personne divine du Fils, possédant la nature humaine et la nature divine. Il est vrai Dieu et vrai homme. Ce dogme n’est pas lié à un moment de l’histoire, ni à une philosophie, mais fondé dans la Révélation. Il interprète l’évangile sans erreur, avec l’assistance du Saint-Esprit.

Un autre exemple : comment interpréter le récit de la Genèse concernant « le péché originel » ? La droite interprétation est donnée par le dogme du Concile de Trente. Rejeter le dogme du péché originel est une grave infidélité.

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