Admirons la foi de saint Jean

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Homélie de la fête de Saint Jean l’Apôtre bien-aimé. Retraite 2014

L’évangile que nous venons d’entendre, en cette fête de Saint Jean, le disciple bien-aimé de Jésus, révèle la jeunesse, le cœur d’enfant et la Foi de cet apôtre qui a gardé en son cœur les révélations du Cœur de Jésus et qui nous les a transmises dans son évangile, ses trois lettres et l’Apocalypse. Au matin de Pâques, après avoir été averti par Marie-Magdeleine, il avait couru, avec Pierre, pour constater de ses yeux que le tombeau de Jésus était bien vide. Il était le plus jeune des apôtres, bien plus jeune que Pierre et c’est la raison pour laquelle il court plus vite que lui et arrive le premier au tombeau. Mais Jean respecte l’autorité de Pierre, il attend le Chef des apôtres afin que ce soit lui qui entre en premier. Il voit, comme Pierre, le linceul vide, et il croit aussitôt que Jésus est ressuscité comme Il l’avait annoncé. Jean n’a pas besoin, comme les autres apôtres, de voir et toucher Jésus ressuscité pour croire.

Le signe du tombeau vide lui suffit ! Elle est le signe de crédibilité dont il avait besoin pour croire à la Parole de Jésus qui, par trois fois, avait annoncé aux apôtres sa mort et sa résurrection. Au début de notre Retraite, demandons à Saint Jean la grâce de croire avec un cœur d’enfant et comprenons l’importance, pour notre Foi, de la Résurrection de Jésus. Jean avait une confiance totale en Jésus, il L’aimait profondément, mais il avait besoin de l’évènement de la Résurrection pour être confirmé dans sa Foi : Jésus n’est pas seulement un prophète, Il n’est pas un roi comme les autres rois, Il n’est pas un grand-prêtre parmi les grands-prêtres, Il est le Fils unique de Dieu fait homme ! Saint Jean a beaucoup réfléchi sur ce grand mystère de l’Incarnation. A la fin de sa vie, émerveillé, il a écrit le quatrième évangile en commençant par ce merveilleux prologue que nous ne nous fatiguerons jamais de méditer sur cette terre : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Ce Verbe, nous dit-il encore, est la Vie, la Vérité et la Voie, c’est-à-dire le Chemin pour aller vers le Père ! Mesurons-nous la profondeur du mystère que Saint Jean nous a révélé ? Comprenons-nous à quel point cet apôtre a reçu un don ineffable de pénétration du Cœur de Jésus ? Aucun autre apôtre n’a compris aussi profondément que Saint Jean le mystère du Verbe incarné ! Dans sa première lettre, il reprend des mots de son évangile. Il reprend le premier mot du livre de la Genèse : « Au commencement ». Ce commencement n’est pas le début de la création, le premier moment que les physiciens appellent le « big bang ». Il s’agit pour Saint Jean du principe éternel. Dieu, en effet, n’a pas de commencement ni de fin, Il existe éternellement. Le Principe de la Trinité est le Père qui engendre éternellement le Verbe et spire le Saint-Esprit ! Comprenons ce que Saint Jean nous révèle en ce jour : Jésus dont nous avons fêté la naissance en notre monde en la Nuit de Noël existe éternellement en tant que Verbe du Père. Il a commencé d’exister en tant qu’homme, mais Il n’a pas commencé d’exister en tant que Fils de Dieu car « Il est », Il est l’éternel, Il n’a ni commencement ni fin ! Dieu n’a pas permis que Jean meure martyr. Il a été miraculeusement sauvé alors qu’à Rome, après avoir subi plusieurs mauvais traitements, il avait été plongé dans une cuve d’huile bouillante, mais il n’en est pas mort ! L’huile bouillante a guéri ses blessures. L’empereur romain a été effrayé par ce miracle et Jean a été exilé dans l’Île de Patmos. Là, il recevra de Dieu de grandes révélations qu’il consignera dans le livre de l’Apocalypse. Ce n’est qu’après qu’il écrira son évangile ! Cet évangile veut compléter le témoignage des trois évangélistes Matthieu, Marc et Luc. Les verbes utilisés par Saint Jean au début de sa première lettre sont significatifs : entendre, voir, contempler. La religion chrétienne n’est pas un mythe mais un évènement en notre histoire : Dieu a rencontré l’homme. Il l’a rencontré par ses prophètes et à la plénitude des temps, Il le rencontre dans et par Son Fils ! Saint Jean comprend l’unicité de cette Révélation et la difficulté qu’auront les rationalistes à croire en un tel mystère. C’est la raison pour laquelle il insiste pour dire : nous avons entendu, vu, contemplé, touché le Verbe fait chair !

Pourquoi Jésus s’est-Il fait homme ? Saint Jean nous donne la réponse : pour nous révéler le mystère de Dieu et le mystère de l’homme et pour nous communiquer la Vie éternelle. Le Fils de Dieu est la Vérité et la Vie. Par Lui, le Chemin, nous pouvons entrer en communion avec Dieu le Père et le Saint-Esprit. Le mot communion est très important : Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ! Soulignons enfin, en cette Retraite sur la joie de l’évangile, en quoi consiste la plénitude de la joie pour Saint Jean : en la communion avec le Père, Jésus et le Saint-Esprit ! Nous ne devons pas oublier, en ce samedi, ce que nous devons à Saint Jean concernant la dévotion mariale. La place de la Sainte Vierge est très discrète dans le quatrième évangile, mais elle révèle la maternité de Notre-Dame : sur la Croix, Jésus l’a donnée comme Mère à Saint Jean. Tous, nous pouvons l’accueillir comme notre Mère. A Cana, la Mère de Jésus a obtenu de Jésus son premier grand miracle. Saint Jean, dans le chapitre 12 de l’Apocalypse, nous fait découvrir le plan de Dieu : la Femme vêtue du soleil, la lune sous les pieds, ornée de 12 étoiles, vaincra le Dragon rouge, le serpent des origines. Le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, prophétisé à Fatima, trouve son fondement dans ce chapitre 12 de l’Apocalypse. Fatima n’est pas une dévotion sentimentale exagérée, c’est la prophétie la plus importante du vingtième siècle a dit Benoît XVI. Comprenons l’importance de cette prophétie et prions, souffrons et offrons pour hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. L’Apocalypse nous révèle aussi le grand et beau mystère de l’Eglise, dont l’accomplissement sera la Jérusalem céleste. Puisse cette Retraite nous permettre d’être des membres vivants de notre Eglise, vivante et jeune ! Demandons à Saint Jean la grâce de continuer sa mission : témoigner auprès des hommes de notre temps que le Fils de Dieu, Jésus, est venu en notre monde pour nous révéler son Père et nous conduire au Ciel. Aimons Jésus et accueillons Sa Mère comme notre Mère, alors nous connaîtrons la plénitude de la joie et nous serons en communion avec Dieu et nos frères.

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