Attendons-nous vraiment notre Sauveur ?

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Homélie du 18 décembre 2014

La prophétie de Jérémie souligne, en ce jour, que le Messie sera le Roi de Justice, qui agira avec intelligence et sagesse. Ce Roi sera puissant pour libérer le Peuple en exil dans le pays du Nord. Ce Roi, tout le Peuple de Dieu l’attendait il y a 2015 ans ! Ce Roi, la Sainte Vierge et Saint Joseph, bien évidemment, l’attendaient eux aussi. Mais comment viendrait-Il ? A quel moment de l’histoire viendrait-Il ? Saint Joseph et la Sainte Vierge priaient le psaume 71 que nous avons prié et qui révèle la royauté du Christ, roi de justice et de paix. Ils désiraient ardemment avec le psalmiste que la terre entière soir remplie de la Gloire de Dieu ! Mais ni l’un, ni l’autre n’avaient envisagé d’être père et mère d’un tel Roi ! Ils avaient, au contraire, fait le choix de la virginité et de la vie cachée. Ils n’étaient vraiment pas carriéristes !

Le passage de l’évangile de ce jour est très important. Il révèle, par le trouble de Saint Joseph, que la prophétie d’Isaïe, concernant la vierge qui devait enfanter, n’était pas comprise comme devant être une conception virginale. La question de la Sainte Vierge à l’archange Gabriel montre qu’elle ne comprend pas comment elle pourra être enceinte puisqu’elle a décidé de ne pas avoir de rapports conjugaux avec son époux. Le trouble de Saint Joseph révèle qu’il ne comprend pas que son épouse soit enceinte. Il est bien évident qu’il ne doute absolument pas de sa pureté et de sa fidélité à la Loi de Dieu, mais il ne comprend pas, un point c’est tout ! Il ne comprend pas, non plus, que la Vierge Marie ne lui ait rien dit ! Comme le Père le soulignait, il était bien difficile à ces jeunes époux, qui ne vivaient pas encore ensemble et qui ne se connaissaient pas, de pouvoir échanger sur un mystère aussi intime et si grand ! La Vierge Marie, dans sa pudeur, sa grande humilité et sa confusion, n’a pas pu dire à Saint Joseph : j’ai reçu la visite de l’archange Gabriel et voilà ce qui est arrivé ! La Sainte Vierge souffrait en sachant quelle souffrance serait celle de Saint Joseph lorsqu’il s’apercevrait qu’elle était enceinte ! Le plus grand mystère de l’histoire de l’humanité est ainsi enveloppé d’une grande souffrance chez la Sainte Vierge et Saint Joseph. C’est un mystère ! On ne peut pas tout comprendre mais on peut tout offrir ! Ce mystère de souffrance, Dieu l’a permis afin qu’éclate sa Gloire et que soit magnifiée la foi de la Vierge Marie et la foi de Saint Joseph ! Après avoir été libéré de son trouble par l’Ange du Seigneur, Saint Joseph croit sans hésiter, comme la Sainte Vierge avait cru sans hésiter et il accomplit sans retard ce que l’Ange lui a demandé, comme la Sainte Vierge avait aussi dit Ecce, Fiat et Magnificat : il prend chez lui son épouse et l’enfant qu’elle porte en son sein ! Emerveillons-nous devant la foi confiante de Saint Joseph et demandons-lui de nous aider à bien nous préparer à ce prochain Noël. Ce mystère caché et ce mystère de souffrance étaient nécessaires pour cacher à Lucifer le mystère de l’Incarnation. Il ne pouvait pas soupçonner la naissance miraculeuse de Jésus, puisque Joseph et Marie étaient mariés !

Comment allons-nous vivre ce prochain Noël ? Attendons-nous vraiment le Sauveur ? Avons-nous hâte d’être libérés ? De quoi voulons-nous être libérés par Jésus ? Demandons à la Vierge Marie de mieux approfondir le rien de l’instrument que nous sommes. Notre Mère avait bien compris, dans sa prière, l’importance de cet approfondissement, non pour nous rabaisser en nous faisant perdre confiance, mais pour nous tourner davantage vers Jésus qui veut se servir de nos cœurs comme de vils instruments pour faire l’œuvre de Son Amour. Puisse ce nouveau temps de l’Avent nous aider à mieux découvrir que sans Jésus nous ne pouvons rien faire ! Mais avec Jésus, en imitant notre Mère, nous avons une confiance inébranlable parce que nous sommes les petites misères chéries de Son Cœur et que nous pouvons continuer son Œuvre attachés à Son Cœur. Puisse cela être assez pour nous donner courage en cette nouvelle année du courage ! La prophétie de Jérémie nous concerne donc bien, nous aussi : nous n’attendons pas la libération d’une captivité mais la libération de tel ou tel défaut, de tel ou tel péché. Ayons confiance : Jésus est notre Dieu, notre Sauveur. Sa Puissance est infinie. En chantant, ce soir, à l’adoration : venez, divin Messie, pensons à cette libération spirituelle que Jésus peut nous apporter en cette prochaine nuit de Noël. Nous avons déjà parlé de l’adolescente Thérèse Martin, qui pleurait pour un rien jusqu’à agacer son père bien-aimée, le bienheureux Louis. En quelques secondes, la « pleurnicheuse » est devenue une femme forte et énergique. Quelques mois plus tard, elle sera sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Aujourd’hui, elle est vénérée comme docteur de la science de l’amour divin. Elle ne le serait pas devenue si Jésus ne l’avait pas libérée en la nuit de Noël 1886. La même nuit de Noël, un jeune homme était lui aussi libéré et retrouvait la Foi : Charles Péguy ! Désirons plus ardemment notre libération et prions afin que Jésus puisse toucher en cette prochaine nuit de Noël de nouvelles Thérèse Martin et de nouveaux Charles Péguy !

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