Avec Paul VI gardons confiance en la Toute Puissance de Dieu
Homélie du 29e dimanche ordinaire
Le premier Synode extraordinaire sur la famille se conclut en ce moment à Rome avec la béatification du Pape Paul VI, Pape martyr de l’année 1968 et des années de grave crise qui ont suivi. La Vierge Marie disait à Don Gobbi, le 30 octobre 1973 :
« En ces moments si douloureux pour l’Eglise, le Pape se trouve seul pour vivre, comme mon Fils Jésus ses heures d’agonie et d’abandon. Son cœur est comme oppressé par une tristesse mortelle et une croix d’indicibles souffrances marque les heures de sa journée. Je suis auprès de lui comme une Maman pour le réconforter et le soutenir. Toute la souffrance et toute la rébellion du monde laissent dans le cœur du Pape une blessure profonde, de même que tous les péchés du monde se sont accumulés sur le Cœur de mon Fils durant les heures de son atroce agonie. Ce qui fait souffrir le cœur du Pape, c’est ce monde si éloigné de Dieu, c’est la négation de Dieu de la part de tant d’hommes, c’est la vague de révolte et de boue qui grandit de plus en plus et voudrait tout submerger… Le Pape souffre de trahison et d’abandon de beaucoup: même certains de ses plus proches collaborateurs lui désobéissent souvent et l’entravent ; de nombreux Prêtres tant aimés de lui, s’opposent à lui ; beaucoup de mes fils, victimes de Satan, le raillent, le condamnent.»
Mais Jésus n’a pas abandonné son Eglise en ces heures de ténèbres. Paul VI n’a pas baissé les bras. Il a prié, souffert et offert et il a eu la joie de voir les premiers fruits du renouveau en l’année sainte 1975. Plusieurs nouvelles communautés sont nées, cette année-là. La branche masculine de notre Famille Missionnaire a commencé le 29 septembre 1975. J’ai moi-même reçu la grâce de ma conversion le 11 février 1975. La vie de Paul VI révèle vraiment le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Ce triomphe se révèlera davantage encore dans la vie du très Grand Pape Jean-Paul II ! La crise qui a tant fait souffrir Paul VI n’est pas encore surmontée en 2014. Mais nous devons garder confiance : Dieu est Tout Puissant ! Le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, annoncé à Fatima, se réalisera malgré Satan et ses suppôts. La promesse de Jésus est sûre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes de l’Enfer ne l’emporteront pas contre elle ! ».
Puisse la première lecture de ce dimanche faire grandir notre espérance : Cyrus, ce roi de Perse païen, a accompli la Volonté de Dieu en permettant au Peuple de Dieu de retourner à Jérusalem et d’y rebâtir le Temple. Dieu dirige tous les événements du monde pour réaliser son plan d’Amour créateur. Il avait permis l’exil de son Peuple à Babylone à cause de ses infidélités à l’Alliance. Mais cet exil ne devait pas durer plus de 70 ans ! Dieu va se servir d’un roi païen, Cyrus, pour mettre fin à cet exil : rien n’arrive sans Sa permission, rien ne Lui est impossible ! Avec le psaume 95 rendons gloire à notre Dieu : Il est grand Notre Seigneur, redoutable pour tous ses adversaires, toutes les idoles des Nations sont néant devant Lui !
Jésus, dans l’évangile, fait une distinction qui rend muets ses opposants : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » Les pharisiens et les hérodiens voulaient lui tendre un piège. Jésus reconnaît l’autorité de César : « à César ce qui est à César ». Mais cette autorité politique est soumise à une autre autorité qui lui est supérieure : « à Dieu ce qui est à Dieu ! ». Le pouvoir politique est important pour l’organisation des Nations, le bien commun, la justice et la paix. Mais ce pouvoir temporel n’a pas d’autorité sur la conscience morale de l’homme et sur sa liberté religieuse. Pour Jean-Paul II, le respect de la liberté religieuse est le critère de discernement d’une vraie ou d’une fausse démocratie. La liberté religieuse n’est pas respectée dans l’Islam. Elle n’a pas été respectée dans le nazisme et le marxisme. L’est-elle dans les nouvelles dictatures de la post-modernité : les dictatures du relativisme ? La France a voté des lois contraires à la Loi naturelle : la loi Neuwirth en 1967, qui libéralisait la contraception, la loi Veil en 1975, qui légalisait l’avortement, la loi Taubira en 2013, qui justifiait le mariage homosexuel. Ces lois ne peuvent pas obliger les consciences. Face à de telles lois, nous devons avoir le courage de dire : « nous avons décidé d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » ! Puissent les responsables politiques de la France imiter la sagesse du roi païen, Cyrus ! Le réveil des consciences, qui a commencé en janvier 2013, devrait leur ouvrir les yeux. Avec nos Foyers amis, nous avons décidé de ne rien lâcher et de ne nous relâcher en rien ! Prions pour que tous les baptisés prennent la même décision, fondée dans l’évangile ! En ce dimanche des Missions, prions enfin avec ferveur et persévérance pour obtenir de Dieu les vocations dont notre Eglise a un urgent besoin. Le renouveau de l’Eglise est lié au renouveau vocations et aussi au renouveau des familles. Puisse le développement de nos Foyers amis apporter sa contribution à ce renouveau ! Soyons plus fervents pour prier le Rosaire et demander à la Vierge Marie, qui a obtenu la victoire de Lépante, la grâce de la conversion de la France et de ses dirigeants. Confions à la Vierge Marie la famille et le prochain Synode sur la famille de l’année prochaine. Ayons confiance : l’Eglise ne changera pas les lois de la Famille qui sont des lois divines !