Avec St Barnabé, soyons forts et courageux dans l'humilité pour la mission

Publié le par

Homélie pour la Messe de Saint Barnabé.

Notre messe, ce matin, est marquée par la Mission. Nous demandons au Cœur de Jésus et à Notre-Dame des Neiges de nous obtenir de nouvelles grâces en vue du zèle missionnaire dans l’ardeur de l’Amour. Les lectures de matines étaient vraiment d’actualité. Dieu disait à Josué, qui devait tenir la place de Moïse : « sois fort et courageux ». Je pense que Benoît XVI doit être réconforté par cette phrase qui était si souvent répétée dans les premiers versets du livre de Josué : « sois fort et courageux ». Oui, en ces temps troublés, en ces temps de tempête, nous devons être forts et courageux ! Mais notre force, ne l’oublions pas, nous ne la puiserons pas en notre savoir et notre pouvoir mais seulement dans la Puissance du Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Notre courage ne viendra pas de notre force de caractère mais de la Puissance de Jésus qui se déploie dans notre faiblesse ! Alors, ne doutons pas, n’hésitons pas, mais donnons-nous à la Mission avec la conviction que le Cœur de Jésus règnera malgré Satan et ses suppôts et que le Cœur immaculé de Marie triomphera. Soyons forts et courageux !

La deuxième lecture de matines, en cette Fête de Saint Barnabé, nous exhortait à être Lumière du monde. L’apôtre qui a été éclairé par Jésus, la Lumière du monde, ne peut pas laisser sa lampe sous le boisseau. Jésus nous demande d’être la lumière du monde. Soyons forts et courageux pour cela. Cette lumière qui vient de Dieu est, nous dit Saint Jean dans le prologue de son évangile, combattue par les Ténèbres. Mais les Ténèbres ne l’emporteront pas car la Vérité s’impose par la force même de la Vérité ! Les Ténèbres, aujourd’hui, semblent remporter partout la victoire, mais cette victoire ne sera pas éternelle. Jésus, avant sa Passion, disait à ses apôtres : « courage, J’ai vaincu le monde ! » Il nous le redit, ce matin : Alors, soyons forts et courageux et n’ayons pas peur d’être la Lumière du monde à la suite de Saint Barnabé. Benoît XVI faisait remarquer que le nom de Barnabé signifiait « homme de l'exhortation » ou « homme du réconfort ». Ce juif lévite originaire de Chypre, établi à Jérusalem, fut l'un des premiers à embrasser le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il donna tous ses biens à l'Eglise. Comme nous l’avons entendu dans la lecture des Actes, il fut envoyé à Antioche de Syrie parce que beaucoup de personnes, touchées par la Grâce de Dieu, croyaient en Jésus. Barnabé fut rempli de joie de voir cette foule considérable qui s’était attaché au Seigneur. Il s’efforça de l’exhorter à demeurer fidèle. Mais il voyait bien que, seul, il ne pourrait pas accomplir l’œuvre pour laquelle l’Eglise l’avait envoyé à Antioche. Il alla chercher Paul à Tarse. Les chrétiens avaient peur du persécuteur converti, mais grâce à Barnabé, Paul fut accepté. Ensemble, ils évangélisèrent Antioche pendant une année. Benoît XVI disait : « en ce moment important, Barnabé a comme restitué Paul à l'Eglise ; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations ». Barnabé fut ensuite envoyé en mission avec Paul par l'Eglise d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. Les deux apôtres missionnaires eurent ensuite un litige et ils continuèrent leur mission chacun de leur côté. Citons encore Benoît XVI :

« Entre les saints il existe donc aussi des oppositions, des discordes, des controverses. Et cela me semble très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas « tombés du ciel ». Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté grandit dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettre aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus ».

Puisse cette messe nous obtenir force et courage, zèle ardent pour accomplir la mission de Lumière du monde dans l'humilité à la suite de Barnabé et de Paul avec cette capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint ! Nous aussi, comme le disait Benoît XVI, apprenons ce chemin de sainteté. Rien n’est impossible à Dieu.

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Juillet 2024 : Notre-Dame de Licheń
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers