Ayons soif de la sainteté, et invoquons le saint nom de Marie !

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Homélie du mardi 12 septembre 2012. retraite des postulants novices.

Le 3e jour des Retraites est celui de l’élection. Nous venons de méditer sur la 4e Béatitude de Jésus : avoir faim et soif de sainteté. Prions en cette Messe pour que nous nous décidions avec conviction et détermination pour la sainteté. Ayons de l’ambition spirituelle ! Avec Jésus, qui avait une faim et une soif ardentes de sainteté, désirons vraiment la sainteté pour nous et pour nos frères et sœurs. Soyons des entraîneurs en vue de la Sainteté et désirons ardemment la réalisation de la demande de la prière du Notre-Père : que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel !

Avoir faim et soif de sainteté demande aujourd’hui de ne pas baisser les bras devant le Mal qui est en notre monde, de ne pas être fataliste : la Puissance du Cœur de Jésus et de sa grâce obtiendra la victoire sur les forces du Mal. Le Mal n’aura pas le dernier mot. Mais Jésus a besoin de collaborateurs convaincus et déterminés : ayons donc faim et soif de sainteté et collaborons avec Jésus en vue du triomphe de la sainteté dans les cœurs de tous les enfants de Dieu en vue de la civilisation de l’amour.

Dans la première lecture, Saint Paul parle du célibat. Il est évident qu’il ne faut pas mal interpréter ce que dit l’apôtre des Nations. Il dit ne pas avoir reçu d’ordre spécial du Seigneur mais donner son avis personnel. Il est évident que Saint Paul veut parler du célibat consacré, qui n’est pas mépris du mariage mais imitation de l’état de vie de Jésus. Notre Seigneur ne s’est pas marié, mais Il a commencé sa vie publique en étant présent aux noces de Cana. Il a élevé le mariage au rang de sacrement. Il avait donc une haute idée du mariage. Mais, pour Lui et pour ceux qui ont reçu un appel particulier, Il a choisi la voie du célibat pour le Royaume. Jésus, célibataire, a été appelé par Jean Baptiste l’Epoux et Il s’est aussi appelé l’Epoux. Il est, en effet, l’Epoux de l’Eglise. Le célibat consacré n’est donc pas choisi pour fuir les responsabilités mais pour se donner, avec Jésus, pour l’Eglise, pour sa Mission et pour le salut des âmes.

Le psaume 44 a déjà été commenté, dimanche, pour la journée des vœux. La Vierge Marie a compris l’importance de la consécration de sa virginité à Dieu.

L’évangile de ce jour selon Saint Luc nous rapporte un autre discours de Jésus sur les Béatitudes. Ce discours a des points communs avec celui de Saint Matthieu mais aussi des différences importantes. L’exégèse historico-critique fait découvrir que Saint Matthieu rapporte le grand discours que Jésus a donné sur une montagne, la montagne des Béatitudes, alors que Saint Luc rapporte un grand discours dans la plaine. Il s’agit donc bien de deux discours différents. Dans le discours dans la plaine, Jésus a voulu mettre en parallèle quatre Béatitudes avec quatre Malédictions. Ce discours n’est absolument pas en contradiction avec les huit Béatitudes que nous étudions en cette Retraite. Les quatre Malédictions proférées par Jésus doivent faire réfléchir : l’argent, la vie facile, le superficiel, la gloire humaine sont des obstacles au vrai bonheur des hommes ! Soyons les témoins des Béatitudes et ayons vraiment faim et soif de la vraie sainteté.

La fête du saint Nom de Marie, dont nous faisons mémoire aujourd’hui, a été établie par le Pape Innocent XI, l'an 1683, en souvenir d'une mémorable victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs, avec la protection visible de la Reine du Ciel. Cent cinquante mille Turcs s'étaient avancés jusque sous les murs de Vienne et menaçaient l'Europe entière. Jean Sobieski, roi de Pologne, vint au secours de la ville assiégée dans le temps de l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge, et se disposa à livrer une bataille générale. Ce religieux prince commença par faire célébrer la Messe, qu'il voulut servir lui-même, ayant les bras en croix. Après y avoir communié avec ferveur, il se leva à la fin du Sacrifice et s'écria: "Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la Très Sainte Vierge." Son espoir ne fut pas trompé: les Turcs, frappés d'une terreur panique, prirent la fuite en désordre. C'est depuis cette époque mémorable que la fête du saint Nom de Marie se célèbre dans l'octave de Sa Nativité. Il était bien juste que le nom de Marie trouvât sa place, dans nos fêtes catholiques, à côté du nom de Jésus, le nom de Marie est un nom glorieux, un nom tout aimable, un nom salutaire. La première gloire de ce nom béni, c'est qu'il fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge naissante et que l'archange Gabriel le prononça d'une voix pleine de respect; et depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant du jour; le Ciel prononce à la terre ce nom si beau, et la terre en revoie au Ciel l'écho mélodieux: "Au nom de Marie, dit Pierre de Blois, l'Église fléchit le genou, les vœux et les prières des peuples retentissent de toutes parts." "Que Votre nom est glorieux, ô sainte Mère de Dieu! s'écrie saint Bonaventure; qu'il est glorieux, ce nom qui a été la source de tant de merveilles!""O nom plein de suavité! s'écrie le bienheureux Henri Suzo. O Marie! Qui êtes-Vous donc Vous-même, si Votre nom seul est déjà si aimable et si rempli de charmes?""Votre nom, ô Marie, dit saint Ambroise, est un baume délicieux qui répand l'odeur de la grâce!" – Mais surtout le nom de Marie est un nom de salut. Saint Éphrem l'appelle la Clef du Ciel. "Le nom seul de Marie, dit saint Bernard, met en fuite tous les démons..."

Après l’oraison de la Messe, prière de Saint Bernard sur le Nom de Marie :

Elle est donc bien cette noble étoile née de Jacob, Dont les rayons illuminent le monde entier. Si les vents des tentations s’élèvent, Si tu viens heurter les rochers des tribulations, Regarde l’étoile, invoque marie. Si tu es ballotté par les flots de l’orgueil, de l’ambition, de la jalousie, Regarde l’étoile, invoque Marie. Si la colère ou l’avarice Secouent la barque de ton âme Regarde Marie Si tu commences à être englouti Par le gouffre de la tristesse, Par l’abîme du désespoir, Pense à Marie. Dans les périls, dans le doute, Dans les angoisses, penses à marie, Invoque Marie, Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche Qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur. Si tu la suis, tu ne dévies pas, Si tu la pries, tu ne désespères pas, Si tu la consultes, tu ne trompes pas, Si elle te soutient, tu ne tombes pas, Si elle te protège, tu ne crains rien, Si elle te conduit, tu ne te fatigues pas Si elle t’est favorable, tu parviens au but. Et ainsi tu éprouves, par toi-même, A quel juste titre il est dit : « Et le Nom de la Vierge était Marie ».

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