Ce qui compte, c'est l'amour mis en toutes choses

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Homélie du mercredi de la première semaine de carême. Saint Don Orione.

L’Eglise, en ce mercredi, veut nous faire découvrir la puissance de la Parole de Dieu : Ninive, cette grande ville païenne, s’est convertie en entendant la prédication de Jonas. Dieu a renoncé au châtiment dont Il avait menacé les Ninivites : Ninive n’a pas été détruite. La suite du texte que nous n’avons pas lu n’est pas à la gloire de Jonas. Le prophète qui, d’abord, avait cherché à fuir pour ne pas avoir à annoncer aux Ninivites que leur ville allait être détruite dans 40 jours, n’est vraiment pas content ! Il reproche à Dieu de ne pas avoir réalisé ce que son prophète avait annoncé.

Dieu, alors, devra lui expliquer qu’Il est Dieu et non homme et qu’Il ne veut pas la mort des pécheurs mais leur conversion. Jésus, dans l’évangile de ce jour, rappelle cet évènement historique et Il invite ses contemporains à écouter sa Parole et à se convertir comme les Ninivites. Hélas, plusieurs contemporains de Jésus ne se convertiront pas !

La Parole de Dieu, aujourd’hui, est donc un appel à la conversion. Avons-nous besoin de nous convertir ? Oui, bien sûr ! Mais que signifie se convertir ? Tout simplement s’attacher à Jésus et se détacher du péché. Puisse cette journée d’élection et de récollection nous faire franchir une nouvelle étape dans notre route vers le Royaume de Dieu, dans notre chemin de conversion. Notre Pape François ne cesse de dire que notre vie chrétienne est un cheminement avec Jésus. Prenons, en ce jour, la décision de nous attacher fermement à Lui et de nous détacher de tout ce qui nous détourne de Lui.

Don Orione qui a été béatifié, puis canonisé par Jean-Paul II le 16 mai 2004 pourrait nous aider à prendre une décision énergique et convaincue. Il a été un vrai disciple de saint Jean Bosco et a fondé plusieurs instituts religieux aux vocations fort différentes: les Fils de la Divine Providence, les Petites Sœurs missionnaires de la Charité, les Sœurs aveugles du Saint-Sacrement et les Ermites de saint Albert. Il peut être appelé en vérité « apôtre de la miséricorde », parce qu’il a voué sa vie aux malchanceux et aux souffrants. Il passa trois ans à secourir les victimes du séisme de 1908 qui ravagea Messine et Reggio Calabria. Cet organisateur extraordinaire ne se contenta pas de fonder divers Instituts religieux, il organisa aussi les laïcs dans diverses associations, l’Institut séculier « Don Orione » et le Mouvement laïc Don Orione. Après la première guerre mondiale (1914-1918), se multiplieront écoles, collèges, colonies agricoles, œuvres caritatives et œuvres d'assistance. Parmi les œuvres les plus caractéristiques, il créa celles des «Petits Cottolengo» (du nom de Don Joseph Cottolengo) pour les plus souffrants et les personnes abandonnées, institutions construites à la périphérie des grandes villes en tant que «nouvelles chaires» d'où parler du Christ et de l'Église, «phares de la foi et de la civilisation». Il était vraiment le missionnaire des périphéries ! Son zèle missionnaire était inépuisable : il envoya ses premiers religieux au Brésil en 1913, puis en Argentine et en Uruguay (1921), en Palestine (1921), Pologne (1923), Rhodes (1925), États-Unis (1934), Angleterre (1935), Albanie (1936). Lui-même, en 1921-1922 et en 1934-1937, effectua deux voyages missionnaires en Amérique latine, en Argentine, Brésil, Uruguay, poussant jusqu'au Chili. Il jouissait de l'estime personnelle des Papes et des autorités du Saint-Siège qui lui confièrent de nombreuses missions délicates pour résoudre des problèmes et guérir des blessures aussi bien à l'intérieur de l'Église que dans les rapports avec le monde civil. Il fut prédicateur, confesseur et organisateur infatigable de pèlerinages, de missions, processions, crèches vivantes et autres manifestations populaires de la foi. Plein de dévotion pour la Vierge Marie, il en encouragea le culte par tous les moyens, et, grâce au travail manuel de ses séminaristes, éleva les sanctuaires de Notre-Dame de la Garde à Tortona et de Notre-Dame de Caravaggio à Fumo.

Dieu ne nous demande pas de faire autant d’œuvres que Don Orione ! D’ailleurs Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus n’a fait aucune de ces œuvres et, pourtant, elle a été appelée par le Pape Pie XI, la plus grande sainte des temps modernes ! Donc, comprenons-le bien, en ce jour d’élection : ce que nous demande Jésus c’est tout simplement de réaliser ce qu’Il attend de nous ni plus, ni moins, ni autrement ! Une seule chose compte pour notre vie éternelle : l’amour ! Nous serons jugés sur l’amour ! Si Don Orione avait fait toutes ses œuvres pour se glorifier lui-même et pour son orgueil, cela n’aurait eu aucune valeur. Mais il les a faites par amour, pour l’Amour de Dieu et c’est pour cela que Jean-Paul II l’a canonisé ! Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus n’a rien fait d’extraordinaire aux yeux des hommes, mais elle a accompli les plus petites choses avec beaucoup d’amour. Sa petite voie est à la portée de chacun de nous. C’est bien ce que le Père et Mère Marie Augusta ont compris : seul l’apostolat de l’amour est irrésistible. Prions donc les uns pour les autres afin que nous soyons possédés par l’Amour de Jésus et que nous rayonnons cet Amour. Devenons ce que nous devons être et nous mettrons le feu de l’Amour dans le monde !

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