Conclave : Sommes-nous entrés dans un vrai Cénacle ?

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Homélie du mardi 12 mars 2013. Conclave.

La prophétie d’Ezéchiel nous est bien connue : nous ne pouvons qu’admirer la manière avec laquelle Dieu a annoncé, à l’avance et dans tous les détails, la Rédemption accomplie par son Fils. Comment ne pas voir en cette eau qui descend du Côté droit du Temple l’eau qui jaillit du Côté ouvert de Jésus sur la Croix ? Comment ne pas voir dans cette eau qui redonne la vie même à la mer morte l’eau du baptême qui purifie de tous les péchés et infuse la vie divine ?

En ce temps du carême de l’année de la Foi, alors que beaucoup d’évènements peuvent nous porter à la tristesse et au découragement, nous ne pouvons que redire avec le psalmiste : Il est avec nous le Dieu de l’univers !

L’évangile, que nous avons particulièrement médité avec nos Exercices sur Saint Jean, révèle la compassion de Dieu envers ceux qui souffrent. Jésus a vu cet infirme de Bethesda, paralysé depuis 38 ans, et dont pratiquement personne ne se souciait : « je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ». Il fallait, en effet, descendre le premier dans la piscine au moment où l’ange agitait l’eau pour être guéri ! C’est ce pauvre infirme que Jésus va guérir. Ce miracle aurait dû réjouir tous les habitants de Jérusalem ! Les Chefs du Peuple critiqueront Jésus parce qu’Il a fait cette guérison un jour de Sabbat ! Les controverses des Pharisiens et des scribes vont n’aller qu’en progressant jusqu’à la condamnation à mort de Jésus.

Cette Histoire du Salut n’est pas encore terminée. En cette année de la Foi, à la suite de Benoît XVI, nous sommes animés par l’espérance de la Puissance de Jésus Rédempteur. Il est là, nous en sommes bien convaincus. Mais nous ne pouvons pas taire cette autre réalité dont nous avons beaucoup parlé au cours de nos Exercices spirituels : le combat aussi est là et bien là ! Le triomphe du Cœur immaculé de Marie n’a pas encore eu lieu et nous ne devons pas être des rêveurs idéalistes au moment où va commencer un nouveau Conclave dont la mission est d’élire le prochain Pape.

Sommes-nous entrés dans un vrai Cénacle ? Avons-nous aidé, par nos prières et nos sacrifices, les Cardinaux à entrer dans une vraie liberté de l’esprit pour n’être qu’à l’écoute du Saint Esprit ? Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : l’année 2013 ne ressemble pas à l’année 2005. L’Eglise est pourtant en carême et devrait vivre ce temps avec gravité tout en le vivant dans la confiance. Les Médias, chrétiens ou non chrétiens, sont préoccupés par le « profil » du futur Pape. Mais est-ce vraiment cela qui est le plus important ? Il est bien évident que ces mêmes Médias auraient conseillé Jésus d’une manière bien différente à ses intentions au sujet de l’apôtre qui devait être le Rocher de Son Eglise. L’apôtre qui aurait correspondu au profil idéal des Médias du temps aurait été, sans aucun doute, Judas ! Jésus n’a pas choisi Judas mais Simon le pauvre pêcheur de la Mer de Galilée ! Lorsque Samuel est venu oindre le futur roi d’Israël, Dieu n’a choisi aucun des fils de Jessé, qui semblaient avoir le profil voulu, mais celui à qui l’on ne pensait pas : le petit dernier, David ! Lorsque le grand Prêtre a fait chercher, parmi les fils de David, celui qui deviendrait l’époux de la Vierge Marie, aucun de ceux qui avaient été présentés au Temple ne fut élu par Dieu ! Il fallut, dit la Tradition, faire de nouvelles recherches pour savoir s’il y avait encore un fils de David que l’on aurait oublié ! Ce fils oublié fut retrouvé. Il vivait pauvrement au service d’un très pauvre charpentier : ce fut saint Joseph !

Notre prière, en ce temps de Conclave, doit être la suivante : que les Cardinaux ne se laissent pas influencer par « le profil du futur Pape » que les Médias se sont efforcé de tracer pour les influencer, mais qu’ils soient totalement ouverts à l’action du Saint-Esprit afin qu’ils élisent celui que Dieu a préparé. Nous voudrions aussi rappeler que Benoît XVI est toujours vivant et que l’on ne juge pas un Pontificat avec quelques slogans journalistiques ! Dire, comme nous l’avons entendu, que ce Pape a touché les milieux catholiques mais qu’il n’a pas su toucher les autres milieux c’est une calomnie ! A-t-on déjà oublié ses discours aux parlements britanniques et allemands et ses autres discours dans les aréopages modernes de la culture et ses rencontres avec nos frères Juifs ? Le Pontificat d’un Pape ne se juge pas quelques jours après la fin de ce Pontificat, mais sur le long terme. Les écrits de Benoît XVI demeureront et les écrits de ceux qui le critiquent seront vite perdus. Le Pape que nous désirons c’est le Pape de la continuité dans la fidélité.

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