Dans la docilité à l'Esprit Saint, soyons fidèles à la Vérité

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Homélie du jeudi 2 mai 2013, Saint Athanase

En ce 2 mai, nous avons la joie de fêter le Grand évêque, défenseur de la vraie Foi : Saint Athanase ! En cette année de la Foi, nous devons le prier plus particulièrement encore et lui demander sa force et sa docilité aux inspirations de l’Esprit Saint. Il n’a cédé ni aux pressions politiques ni à ses frères évêques qui préféraient le « politiquement correct ». Pour lui, l’essentiel était la fidélité. Pour la fidélité, il a enduré plusieurs exils, mais il n’a jamais cédé !

L’AntéChrist dont parle Saint Jean voulait absolument détruire la Foi de l’Eglise dans le mystère de l’Incarnation. Cette Foi n’a pas été détruite, nous le devons aux Saints moines, aux martyrs et plus particulièrement encore au Grand Saint Athanase ! Donc, en ce temps de dictature du relativisme, soyons à la suite de Saint Athanase, des témoins de la Vérité révélée, des témoins jusqu’au martyre s’il le faut. Soyons donc des apôtres de la Vérité, des témoins courageux de la Vérité, vivons dans la Vérité à la suite de Saint Athanase ! Mais soyons conscients qu’être dans la Vérité nous demandera de plus en plus d’aller à contre-courant, voire d’être marginalisés et même persécutés en ce temps de relativisme. Saint Athanase a préféré l’exil à l’infidélité, la fidélité à la Vérité plutôt qu’au succès mondain dans la compromission. Rappelons aussi la devise du bien-aimé Benoît XVI qui, aujourd’hui, intègre sa dernière demeure sur cette terre « Mater Ecclesiae » au sommet de la colline du Vatican où il va prier, souffrir et offrir pour l’Eglise, qu’il a servie avec compétence, courage et grand amour jusqu’à l’épuisement de ses forces physiques.

Le passage des Actes en ce jour révèle la manière dont a été vécu le service de l’autorité dans les premiers temps de l’Eglise. Pierre est le Rocher. Il exerce le ministère pétrinien, mais il ne l’exerce pas en dictateur ! Il l’exerce, d’abord, dans la soumission au Saint-Esprit. Il a résisté avant d’entrer dans la maison du Centurion Corneille. Un Juif ne devait pas franchir le seuil de la maison d’un païen. Saint Luc a consacré deux chapitres des Actes à cet évènement quasi révolutionnaire ! Saint Pierre devra se justifier devant beaucoup de membres de l’Eglise qui avaient été scandalisés : « pouvais-je refuser l’eau du baptême à des païens qui avaient reçu l’Esprit Saint comme nous ? » C’est l’Esprit Saint qui était le grand acteur et animateur de la première mission de l’Eglise. C’est Lui qui est le grand acteur et animateur de la nouvelle évangélisation et Il peut beaucoup nous surprendre ! L’élection du Pape François a surpris beaucoup de monde. Nous n’avons pas fini d’aller de surprise en surprise. Soyons dociles à l’Esprit Saint ! Pierre n’est pas seulement docile à l’Esprit Saint, il sait aussi écouter ses frères. Dans ce premier Concile de Jérusalem, la parole est donnée aux apôtres évangélisateurs Paul et Barnabé afin qu’ils racontent à tous l’évangélisation des païens et les miracles que Dieu a accomplis par eux pour la fécondité de la mission auprès des païens. Pierre ne veut pas décider, tout seul, de ce qu’il convient de demander aux nouveaux chrétiens issus du paganisme ! C’est Jacques, qui va se faire le porte-parole des apôtres et annoncer cette décision : on ne peut pas demander à ces nouveaux chrétiens de vivre tous les préceptes juifs ! L’Eglise devient vraiment catholique, elle n’est plus composée de Judéo-chrétiens mais de membres venant de toutes les civilisations et cultures. Il n’y a plus ni juifs, ni grecs, ni hommes, ni femmes, mais un seul Corps : le Christ Total ! L’Eglise a fait le choix de la liberté des enfants de Dieu plutôt que de la stricte observance à la Loi juive. Bien évidemment, le choix de la liberté chrétienne n’est pas en contradiction avec les 10 commandements qui demeurent toujours le socle de la vie morale du chrétien.

L’évangile de ce jour nous invite à demeurer dans l’amour de Jésus. Au cours de nos retraites sur Saint Jean, nous avons souligné l’importance de ce verbe « demeurer » pour le disciple bien-aimé. Demeurer dans l’amour, ce n’est pas seulement accomplir un acte d’amour dans sa journée. Accomplir un tel acte, chaque jour, est important, mais ce n’est pas suffisant. Jésus, Lui, aujourd’hui, nous dit qu’Il demeure dans l’amour de son Père. Comprenons ce que cela veut dire : la vie de Dieu c’est l’Amour. L’Amour n’est pas seulement une qualité de Dieu c’est son être, c’est sa vie ! Dieu est Amour. C’est ce que Jésus veut nous révéler ce matin. Nous aussi vivons dans l’Amour, demeurons dans l’Amour et alors nous connaîtrons ce fruit merveilleux qu’est la joie. C’est ce que Jésus nous dit aujourd’hui : "demeurez dans mon amour afin que ma joie soit en vous et pour que vous soyez comblés de joie ! "

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