Dieu a tant aimé le monde qu'il a envoyé son Fils !

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Homélie du dimanche 18 mars 2012, 3e semaine de carême.

Au début de la Messe : Bien chers amis, le 4e dimanche de carême est le dimanche de « laetare », le dimanche de la joie. Puisse cette journée de pèlerinage nous obtenir d’entrer dans la vraie et profonde joie spirituelle dont Jésus est le fondement sûr et solide. Préparons-nous au Saint-Sacrifice de cette Messe en reconnaissant que nous ne vivons pas assez de cette joie spirituelle, parce que nous ne vivons pas assez la vraie vie : la vie en Jésus.

Homélie : La première lecture de ce dimanche révèle d’abord la nature du châtiment divin. Dieu, par le châtiment de l’exil de 70 ans à Babylone, n’avait qu’un seul but : la conversion de Son Peuple pécheur afin qu’il redevienne le Peuple fidèle et aimé. Les prophètes n’ont pas été écoutés. Ils ont même été ridiculisés et méprisés. Dieu n’avait pas d’autre remède que le châtiment de l’exil. Il a permis à Nabuchodonosor de brûler le Temple, d’abattre les murailles de Jérusalem, d’incendier les palais et de déporter le peuple.

Le psaume 136 nous a fait participer aux sentiments des exilés : « Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion. Si je t’oublie Jérusalem, que ma droite m’oublie ! » L’exil a été une grande épreuve, une tragédie, pour les membres du Peuple de Dieu. Et nous, comme nous le disions hier, ne vivons-nous pas une sorte d’exil en ce temps d’éclipse de Dieu et de christianophobie ? Partageons la prière ardente des exilés de Babylone et supplions Jésus avec ardeur pour que le souhait de Benoît XVI soit bientôt réalisé : le retour de Dieu dans le cœur des hommes ! Ce souhait est-il utopique ou prophétique ? Nous croyons qu’il est prophétique et la suite de la première lecture nous affermit dans cette confiance. Elle nous révèle, en effet, comment Dieu dirige les événements de notre histoire. Il a inspiré un roi païen, Cyrus, pour réaliser ses desseins : faire reconstruire le Temple de Jérusalem et monter le Peuple de Dieu en Sa Ville Sainte.

Demandons à Notre-Dame des Neiges la grâce de ne jamais douter de la Puissance de Dieu. Benoît XVI a dit que ce monde était sombre et obscur. Le Mal semble l’emporter. Satan règne. La violence, la haine, l’impureté, les attentats contre la vie, la course aux plaisirs, au pouvoir et à l’argent défigurent ce monde, qui a été créé, bon, par Dieu ! Le Père et Mère Marie-Augusta avaient une grande confiance en l’évangile et à ces paroles prophétiques du Cœur de Jésus à Paray-le-Monial : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ». Ils avaient aussi confiance à la prophétie de Notre-Dame à Fatima : « Finalement mon Cœur immaculé triomphera ! » Ayons confiance, nous aussi. Ce triomphe des Cœurs de Jésus et de Marie adviendra comme est advenu le retour de l’exil. Prions également pour que Dieu inspire de nouveaux Cyrus et que le fondement des lois humaines soit à nouveau la Loi naturelle, révélée par Dieu dans les 10 commandements.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, dit que Dieu est riche en miséricorde. Cette phrase a été choisie par Jean-Paul II comme titre de sa deuxième Encyclique. Après avoir canonisé Sainte Faustine et instauré la Fête de la divine Miséricorde, ce bienheureux Pape a consacré le 3e millénaire à la Miséricorde de Dieu. Cette consécration portera fruits. Beaucoup d’hommes pécheurs feront l’expérience de Saul et s’enthousiasmeront avec lui : c’est par grâce que nous sommes sauvés ! Nous aussi, en ce dimanche de laetare, réjouissons-nous : nous sommes chrétiens, nous vivons de la grâce de Jésus, nous sommes des enfants de lumière, mais nous n’avons pas à en tirer orgueil, c’est uniquement par la grâce de Dieu que nous sommes ce que nous sommes, c’est-à-dire : sauvés !

L’évangile de ce dimanche devrait nous aider à nous émerveiller devant ce mystère inoui de l’amour miséricordieux de Dieu. Nicodème, pharisien au cœur humble et droit, a reçu de Jésus l’enseignement sublime que nous venons d’entendre. Le Fils de l’homme, disait Jésus, sera élevé afin que tout homme qui croit en Lui obtienne la vie éternelle. Notre-Seigneur voulait parler de son élévation sur la Croix. N’ayons pas peur deparler de la Croix. N’ayons pas honte de la Croix. Du haut de la Croix, Jésus parle aux hommes qui souffrent, à ceux qui ne savent plus ce que signifie le mot « amour », à ceux qui n’ont plus d’espérance. Satan voudrait faire enlever les croix de tous les bâtiments publics, de tous les hôpitaux et même des édifices religieux. L’Europe apostate renie la Croix. Soyons les apôtres courageux de la Croix de Jésus. Le Père, ici, passait très souvent devant cette croix de notre église en disant avec dévotion : « Ô Crux Ave, Spes unica » = Salut Ô Croix, notre unique espérance. Mère Marie Augusta a prié devant cette Croix. Tout à l’heure, nous ferons le Chemin de Croix, qui sera un temps de grandes grâces pour chacun de nous. La méditation de Mère Marie Augusta nous fera découvrir la profondeur de l’Amour de Jésus. La Passion est une Passion d’Amour. Elle disait à ses enfants spirituels : que la Passion soit l’objet de notre pensée ! S’il en est ainsi, notre carême sera la belle aventure de l’Amour avec Jésus. Nous aimerons et ferons aimer ! L’Amour est bien le motif de l’Incarnation rédemptrice. C’est ce que Jésus a révélé à Nicodème : Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique pour le sauver ! Jésus n’est pas venu en ce monde pour nous condamner mais pour nous sauver. Demandons à Notre-Dame des Neiges, à Sainte Faustine, au Bx Jean-Paul II de dire à Notre Seigneur avec confiance : « Jésus, j’ai confiance en Toi » ! Prions davantage aussi pour ceux qui, aujourd’hui, préfèrent les ténèbres à la Lumière. Ils pourraient encore être sauvés si des âmes généreuses acceptaient de prier et de s’offrir pour eux. Voulons-nous aider Jésus et la Vierge Marie à sauver les âmes de l’enfer ? Nous vous remercions de demander aussi avec nous à Jésus et à Notre-Dame des Neiges, en ce dimanche, de nouveaux apôtres de l’Amour pour participer au Salut des âmes et exercer l’apostolat de l’amour. Concluons en reprenant l’oraison de ce dimanche de la joie : « Augmente la foi du peuple chrétien pour qu’ils se hâtent avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent et donne à ton Eglise la joie de transmettre Ta vie à ceux qui se préparent au baptême ! »

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