Dieu ne se fatigue pas de pardonner !

David a gravement péché : il a été adultère puis homicide. Il méritait un sévère châtiment, mais Dieu a tenu compte de son vrai repentir, Il lui a pardonné ses péchés ! David, par le psaume 31 que nous venons de chanter, remercie Dieu Miséricorde : « Bienheureux l’homme dont la faute est enlevée et le péché remis ! Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ! » En ce mois du Sacré Cœur, participons à la joie de David et rappelons à nos amis, aux membres de nos familles, aux chrétiens endormis et à tous ceux qui sont découragés par le Mal que Dieu ne se fatigue pas de pardonner. Le drame de notre temps est la justification du péché. Le Mal est appelé « bien » ! Notre parlement français a promulgué des lois gravement contraires à la Loi naturelle !

L’évangile de ce dimanche parle d’une pécheresse. Saint Luc ne la nomme pas, mais des Pères dont Saint Augustin pensaient qu’il s’agissait de Marie Magdeleine, que Saint Luc cite, après ce récit, parmi les femmes qui suivaient Jésus. Il a été beaucoup pardonné à Marie Magdeleine, dit Jésus, parce qu’elle a beaucoup aimé ! Simon le Pharisien et ses amis se scandalisent parce que Jésus se laisse approcher par Marie Magdeleine et qu’Il la laisse Lui verser du parfum sur ses pieds ! Le cœur de ces Pharisiens est dur, il n’est pas animé par la Miséricorde. Ils se considèrent des justes, des purs, mais, de fait, l’orgueil les aveugle et les aveuglera de plus en plus. Beaucoup de Pharisiens condamneront à mort Jésus et plusieurs, hélas, refuseront de se convertir et se damneront ! Marie Magdeleine, quant à elle, deviendra l’une des plus grandes saintes de notre Eglise. On dit même qu’elle est celle qui a aimé le plus Jésus après la Sainte Vierge : grande est la Miséricorde de Dieu ! Oui, ayons une confiance inébranlable dans le Cœur Miséricordieux de Jésus ! Il peut tout pardonner. Les amis de Simon le Pharisien se sont encore scandalisé parce que Jésus a dit à Marie Magdeleine : « Tes péchés sont pardonnés ! ». Pour eux, Jésus était un blasphémateur puisque Dieu Seul pouvait pardonner les péchés. Pour l’Eglise, Il n’est pas un blasphémateur puisqu’Il est le Fils unique de Dieu, mais cela, ces Pharisiens ne le savaient pas et leur cœur endurci les empêchait d’avoir confiance en Jésus. Marie Magdeleine, elle, avait cette confiance. Jésus a pu lui dire : « Ta foi t’a sauvée, va en paix ! ». En cette année de la Foi, demandons à Ste Marie Magdeleine sa confiance et n’ayons pas peur : confessons nos péchés et redoublons d’amour envers Jésus. Saint Paul, Pharisien, est un grand pécheur converti. Dans la deuxième lecture de ce dimanche, il nous disait : « Je vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi ! ».

En ce dimanche de l’Evangile de la vie, notre Pape François va rappeler le grand enseignement de l’Encyclique de Jean-Paul II, le Pape de la famille, le Pape de la vie. Le 5e commandement de Dieu est absolu : « Tu ne tueras pas ! » Tuer un innocent sera toujours un crime.

« L'avortement direct, c'est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave en tant que meurtre délibéré d'un être humain innocent. L'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine »(Evangelium vitae).

En ce dimanche, l’Eglise se doit de rappeler cet enseignement énergique et fondé dans la Vérité qu’est Dieu. Nous vivons, depuis l’année 1975, la plus grande guerre mondiale : la guerre contre l’enfant qui, par la légalisation de l’avortement, a provoqué la mort de plus d’un milliard 400 millions d’enfants innocents ! Nous ne pouvons pas rester silencieux devant une telle tragédie ! Notre silence serait coupable ! Mais, en même temps, nous devons annoncer avec Jean-Paul II la Miséricorde. Aux mamans qui ont eu recours à l’avortement et qui souffrent moralement et spirituellement des conséquences de leur acte, nous devons annoncer l’évangile de la Miséricorde : qu’elles n’aient pas peur de demander pardon à Dieu et d’aller rencontrer un prêtre. Elles recevront le pardon et elles pourront demander pardon à leur enfant qui, à présent, vit dans le Seigneur ! Les politiques qui ont légalisé l’avortement et les médecins qui pratiquent des avortements peuvent aussi se convertir comme s’est converti le Roi de l’avortement des Etats-Unis, Bernard Nathanson, qui avait la responsabilité de 60 000 avortements ! Le 6 avril 1995, il déclarait en Californie :

"Je viens donc vers vous aujourd'hui, croyant que la main de Dieu m'a conduit ici, croyant que Dieu va me pardonner, même avec tout ce sang sur mes mains, avec ma vie qui, tout entière, est en lambeaux. Je vous supplie de prier pour moi."

Le roi de l’avortement est mort, plusieurs années après, en tant que catholique, elle est grande la Miséricorde de Dieu !

Cette Miséricorde, le grand Saint Jean-François Régis n’a pas cessé de la prêcher sur le plateau ardéchois et jusqu’à Péreyres où il était venu prêcher. Prions ce grand apôtre à qui nous devons le renouveau de notre diocèse de Viviers de revenir dans le cœur de nouveaux apôtres en vue de la nouvelle évangélisation ! Le Père et Mère Marie Augusta aimaient beaucoup St Jean-François Régis. Le 16 juin 1945, en la Fête de Saint Jean-François Régis, Augusta Bernard est devenue la responsable de l’Equipe Notre-Dame des Neiges. Avec Saint Jean-François Régis et en communion avec le Père et Mère Marie Augusta, reprenons cette prière de Jean-Paul II à la Vierge Marie :

« O Marie, aurore du monde nouveau, Mère des vivants, nous te confions la cause de la vie : regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants que l’on empêche de naître, des pauvres pour qui la vie est rendue difficile, des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine, des vieillards et des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse. Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour l’Evangile de la vie... afin de construire la civilisation de la vérité et de l’amour, à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie»