En cette fête de la conversion de St Paul, prions pour notre conversion et celle de la France !

Homélie : Les lectures de la Messe de la conversion de Saint Paul sont en vue de la Mission. Le Pharisien Saul a été foudroyé par la grâce sur le chemin de Damas parce qu’il a été choisi de toute éternité pour être le grand apôtre missionnaire de Jésus, l’apôtre des Nations ! Saint Paul a vraiment répondu au dernier grand appel de Jésus, rapporté par l’évangéliste Saint Marc : « Allez dans le monde entier, proclamez l’évangile à toute la création ! ». Puisse cette journée stationnale de l’année de la Foi nous faire participer à l’ardent zèle missionnaire de Saint Paul ! Benoît XVI a tiré cette importante conclusion de la conversion de Saint Paul : la Foi chrétienne ne naît pas d’un raisonnement mais de la rencontre avec Jésus ressuscité. Cette rencontre avec Jésus ressuscité a permis au pharisien Saul de comprendre qu’en persécutant les chrétiens, c’est Jésus qu’il persécutait. Jésus ressuscité lui a dit : « Je suis Jésus que tu persécutes » ! Saint Paul ne séparera jamais Jésus de son Eglise, il sera le premier théologien de l’Eglise, Corps du Christ.

Dans notre conférence de cet après-midi, nous reprendrons plusieurs enseignements de Saint Paul qui nous aideront à mieux vivre cette année de la Foi. Je voudrais surtout, avec Benoît XVI, souligner que le Ressuscité, rencontré par Saul, est bien évidemment Jésus crucifié. Depuis le chemin de Damas, Jésus est, pour Saint Paul, le Vivant, le Christ, le Fils de Dieu, le Seigneur, le Sauveur, la Tête de l’Eglise qui est Son Corps. Sa vie, à présent, est la vie du Christ qui vit en lui ! Il n’a plus qu’un seul désir : se donner pour que beaucoup comprennent ce qu’est la vraie vie : la vie en Jésus ! Demandons à Saint Paul, au cœur de cette année de la Foi, la grâce de vivre une vraie rencontre avec Jésus ressuscité. Que notre Foi ne soit pas seulement intellectuelle. Elle a une dimension intellectuelle, c’est sûr. Nous croyons aux 12 articles du Credo, mais notre Foi ne sera vraiment vivante que si nous vivons avec Jésus ressuscité par la réception fréquente des sacrements et si nous accomplissons les 10 commandements. Benoît XVI a rappelé à nos évêques, lors de leur visite ad limina, que la conversion de l’année de la Foi concernait d’abord chacun de nous. Demandons sans peur à Jésus, en cette journée, la grâce de notre propre conversion. En ce dernier jour de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, demandons cette grâce pour nous et pour tous nos frères chrétiens. L’unité de tous les baptisés dans la vérité et la charité est à demander à l’Esprit Saint. Ce don ne sera hâté que si tous les baptisés vivent dans l’humilité, en imitant notre Pape Benoît XVI. Que la passion de l’unité de l’Eglise nous habite !

Prions également, en ce 25 janvier, pour la conversion de la France, fille aînée de l’Eglise. Le 13 janvier dernier a été une journée historique. J’ai participé aux JMJ de St Jacques de Compostelle, Czestochowa, Paris et Rome et je peux dire avec certitude : nous étions plus d’un million, c’est certain. C’est un mensonge de dire qu’il n’y avait que 340 000 personnes ! Nous devons être davantage conscients du grand combat dans lequel nous sommes engagés. Ce combat ne concerne pas seulement le soi-disant mariage homosexuel, il concerne le plan de Dieu sur la famille mais aussi la morale et Dieu Lui-même. Les lois par lesquelles la France s’est enfoncée toujours plus dans son apostasie (Loi Neuwirth en 1967, Loi Veil en 1975 et les lois de bioéthique) ont été pensées en loge maçonnique pour un plan bien précis qui avait été révélé par le docteur Pierre Simon, Grand-Maître de la Grande Loge de France, dans son livre « de la vie avant toute chose ». Il fallait dissocier la sexualité de la procréation, puis dissocier la procréation de la sexualité afin de transformer la morale, dénaturer la famille et faire perdre le caractère sacré de la vie humaine. Dieu, pour Pierre Simon, ne devait plus être le Maître de la vie. L’homme doit en être le seul maître. En ce jour de la conversion de Saint Paul, demandons pardon à Dieu d’avoir été si silencieux en 1967 lors de la Loi Neuwirth et en 1975 lors de la loi Veil. L’élan et le réveil du 13 janvier ne doivent pas retomber. Il ne s’agit pas du chant du cygne, du baroud d’honneur, mais l’aurore du grand renouveau que nous attendons, que l’Europe aux racines chrétiennes attend, que l’Eglise universelle désire ardemment. Jean-Paul II a appelé la France à la fidélité aux promesses de son baptême et à son Alliance avec la Sagesse éternelle. Demandons à Saint Paul et à la Vierge Marie, Reine de France, en ce 25 janvier des grâces de conversion pour nous-mêmes, pour les baptisés endormis de notre Eglise de France et tous les hommes de bonne volonté. Jean-Paul II, du haut du Ciel, nous redit encore : « Levez-vous ! Allons ! ». Oui, soyons déterminés, soyons confiants : le combat entre la Femme et le Dragon n’est pas fini, mais nous savons que la victoire est déjà acquise ! Le triomphe du Cœur Immaculé de Marie viendra, ayons confiance ! Ce que Jésus ressuscité a réalisé dans l’âme du pharisien Saul, Il peut le réaliser dans l’âme de nouveaux convertis qui deviendront ses apôtres zélés et permettront le renouveau de la France, fille aînée de l’Eglise. Demandons avec conviction cette grâce en cette journée de prière et de jeûne.

A la fin de la Messe : A la fin de cette Messe de la conversion de Saint Paul, tournons-nous vers la Vierge Marie et renouvelons notre consécration au Cœur Immaculé de Marie avec la prière que notre Père Fondateur et Mère Marie-Augusta nous ont laissée : la prière Ô Notre-Dame. Comprenons, en cette année de la Foi, l’importance de la dévotion mariale. Plus nous nous abandonnons dans la confiance à la Mère de Jésus qui est aussi notre Mère, plus notre cœur s’ouvrira à Notre-Seigneur. Le Bienheureux Jean-Paul II avait choisi comme devise « Totus tuus ». A l’âge de 20 ans, grâce à Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, il avait compris que la vraie dévotion mariale ne l’éloignait pas de Jésus mais lui permettait au contraire de mieux vivre encore sa Foi en Jésus-Christ, Notre-Seigneur et Notre Dieu.