En cette fête de la sainte Famille, contemplons le plan de Dieu créateur sur la famille !
Homélie pour le dimanche de la Sainte Famille 2012.
La Fête de la Sainte Famille a toujours été fêtée dans notre Famille spirituelle avec joie et action de grâce par notre Père Fondateur et Mère Marie Augusta. Le dimanche après Noël, nous fêtons Jésus, Marie et Joseph, la Sainte Famille du Seigneur. Dieu a voulu, c’est un fait historique certain, que Jésus vive pendant trente années une vie de famille humble, sainte et pure avec un père, saint Joseph et une mère, la Vierge Marie. Dans l’évangile de ce dimanche, la Sainte Vierge appelle Jésus « mon enfant » et elle Lui dit : « Ton père et moi nous te cherchions ». Même si Saint Joseph n’est pas le père biologique de Jésus, il a exercé une vraie paternité auprès de Jésus, le Fils unique de Dieu. Cette paternité, Saint Joseph l’a exercée fidèlement pendant trente années.
En cette Fête de la Sainte Famille, contemplons le plan de Dieu sur la famille, qui a été vécu d’une manière parfaite par la Sainte Famille. Le ciment qui unit les trois personnes est l’amour dans la vérité : le don désintéressé dans la pureté la plus parfaite. Quelle délicatesse, quelle douceur, quelle attention, quelle obéissance réciproque entre ces trois saintes personnes ! Saint Joseph est le chef de famille, aimé et obéi. Lui-même obéit sans retard aux demandes de l’ange pour partir en Egypte, revenir dans la terre du Peuple de Dieu et s’installer à Nazareth. Jésus avait tellement l’habitude d’obéir, que ses parents n’ont pas compris qu’Il soit resté au Temple pour enseigner les docteurs sans le leur dire. La réponse de Jésus a suscité une grande incompréhension chez ses parents : « pourquoi me cherchiez-vous ? Ne le saviez-vous pas : je dois être aux affaires de mon Père ? » Saint Joseph et la Sainte Vierge savaient bien que Dieu le Père était le Père de Jésus, mais pourquoi leur a-t-Il reproché de le chercher alors qu’ils étaient si angoissé de L’avoir perdu ? Jésus ne pouvait pas ne pas savoir que ses parents seraient très angoissés ! Dieu a permis cette épreuve. Saint Joseph et la Sainte Vierge n’ont pas compris mais ils ont tout offert !
En cette Fête de la Sainte Famille 2012, il est nécessaire de rappeler la mission de la famille selon le plan de Dieu. Dans deux semaines, nous participerons à la grande manifestation à Paris pour défendre la famille gravement menacée par le mariage homosexuel que notre gouvernement voudrait légaliser. Nous devons affirmer avec détermination et conviction que la famille est une institution divine et qu’aucun parlement humain n’a autorité pour changer ses lois. Changer les lois de la famille, c’est rejeter le plan de Dieu Créateur, inscrit dans la conscience de tous les hommes. Le livre de la Genèse révèle ce plan de Dieu, qui est du domaine de la Loi naturelle. Au début de l’humanité, Dieu n’a pas créé des individus isolés et sans liens entre eux, mais un couple : Adam et Eve. Ce premier couple a été appelé à n’être qu’une seule chair et à transmettre la vie humaine. La Charte des Droits de la Famille, promulguée par le Saint-Siège en 1983, se fonde sur cette révélation pour affirmer que la famille existe antérieurement à l’Etat. Jean-Paul II dira : la famille est souveraine. L’Eglise a toujours considéré qu’il appartient à sa mission de proclamer à tous les hommes le dessein de Dieu, inscrit dans la nature humaine, sur le mariage et sur la famille, de promouvoir ces deux institutions et de les défendre contre tous ceux qui leur portent atteinte. Nous devons donc nous opposer avec détermination au mariage homosexuel, parce qu’il n’a aucun fondement dans le Droit naturel, qu’il est gravement contraire à la Loi naturelle et qu’il bouleverserait en profondeur les lois des Nations. Si la famille, qui naît du mariage entre un homme et une femme, n’était plus la cellule de base de la société, l’ordre social serait complètement bouleversé. Si l’union intime des époux n’était pas vécue dans le cadre du mariage, l’exercice de la sexualité ne serait plus exercé selon la norme morale. La soi-disant révolution sexuelle des années 1968 n’a vraiment pas été un progrès pour l’humanité mais une régression qui nous a fait entrer dans l’ère de l’amour libre, de la pornographie et de l’immoralité sous toutes ses formes. Si le don de la vie humaine n’était plus le fruit de l’acte d’amour des époux, l’enfant ne serait plus considéré comme un don mais comme une production. Si la famille n’était pas la première école de l’éducation des enfants dans la complémen-tarité paternelle et maternelle des époux, la société humaine risquerait de revenir à la loi de la jungle avec son triste cortège : violences de toutes sortes, viols, prostitution, trafic de drogue. La menace qui pèse sur la famille est une menace grave pour la France, pour l’Europe, pour le monde et pour l’Eglise !
En cette Fête de la Sainte Famille, prions Jésus, Marie et Joseph pour le réveil de la France, Fille aînée de l’Eglise. Que ses lois soient à nouveau en accord avec la Loi naturelle, que l’amour soit protégé, que la chasteté redevienne une vertu proposée à tous, que la vie soit respectée de sa conception à son terme naturel, que la famille, cellule de base de notre Nation soit défendue par des lois justes. Sainte Famille du Seigneur, bénissez toutes nos familles, guérissez les familles blessées et divisées, apprenez-nous à accueillir Jésus et à obéir à la Loi de Dieu !