En cette solennité du Christ Roi se conclut joyeusement l'année de la Foi !

Publié le par

Homélie dimanche 24 novembre 2013, solennité du Christ Roi

En cette solennité du Christ Roi se conclut joyeusement l’année de la Foi, qui avait été ouverte par Benoît XVI le 11 octobre 2012. Vivons cette Messe solennelle dans la joie et l’action de grâce ! La première lecture parlait du sacre du roi David. Jésus est le Fils de David, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Le psaume 121 rappelle l’importance de Jérusalem, la Cité du Christ Roi. La seconde lecture révèle le mystère de Jésus : Il n’est pas un homme comme les autres mais le Fils unique du Père. Par Son Incarnation, Il a réconcilié la terre et les cieux et fait la paix par le sang de sa Croix. L’évangile de ce dimanche révèle ce qu’est le trône royal de Jésus. Il n’est pas un trône en bois précieux, orné d’or et de pierres précieuses, mais un instrument de torture et de malédiction : la Croix ! Pilate a été prophète sans le vouloir en faisant inscrire sur la Croix, au-dessus de la Tête de Jésus : « Celui-ci est le roi des Juifs » ! Le bon larron reconnaît aussi la royauté de Jésus : « souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer Ton Règne ! ». Le don de la foi peut être donné par l’Esprit-Saint au dernier moment de la vie d’un homme et lui permettre de se convertir ! L’autre larron, lui aussi, aurait pu se convertir, mais il s’est endurci ! Jésus n’a pas contraint sa liberté, comme Il ne contredira aucune liberté !

Au terme de cette année de la Foi, rappelons encore la conclusion de la première homélie de Benoît XVI, interprétant le célèbre « n’ayez pas peur » de Jean-Paul II :

''« Ce Pape parlait aux forts,

aux puissants du monde, qui avaient peur que le Christ les dépossède d'une part de leur pouvoir, s'ils l'avaient laissé entrer et s'ils avaient concédé la liberté à la Foi. Oui, il les aurait certainement dépossédés de quelque chose : de la domination de la corruption, du détournement du droit, de l'arbitraire. Mais il ne les aurait nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l'homme, à sa dignité, à l'édification d'une société juste. Le Pape parlait en outre à tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n'avons-nous pas tous peur si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui, peur qu'il puisse nous déposséder d'une part de notre vie ? N'avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d'unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l'angoisse et privés de liberté ? Et encore une fois le Pape voulait dire : Non! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non! Dans cette amitié seulement s'ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l'expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. Ainsi, aujourd'hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d'une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes: N'ayez pas peur du Christ ! Il n'enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ et vous trouverez la vraie vie. Amen".''

L’année de la Foi est le dernier don de Benoît XVI à l’Eglise et au monde : remercions Jésus, notre Roi, de nous avoir donné un tel Pape, qui nous a vraiment révélé le vrai visage de Dieu. Son livre en trois tomes sur Jésus de Nazareth permettra à de nombreuses générations de connaître et d’aimer Jésus, fondement de la Foi chrétienne. Nous allons, en ce dimanche et en union avec les pèlerins réunis autour de notre Pape François à Rome et avec beaucoup de baptisés du monde, proclamer solennellement notre Foi, un cierge allumée au Cierge pascal à la main. Vivons cette profession de Foi solennelle dans la joie de l’Esprit Saint et l’action de grâce en remerciant profondément Jésus. Chacun de nous peut Lui dire : « Tu m’as aimé, Tu T’es livré pour moi ». Remercions Dieu le Père de nous avoir donné son Fils. Remercions l’Esprit Saint d’illuminer nos cœurs et de nous permettre de croire. Remercions la Mère de l’Eglise, la Mère de tous les croyants, qui nous guide dans notre pèlerinage de Foi. Rendons grâce pour l’Eglise par qui nous est transmise la Foi.

L’année de la Foi se conclut mais la Porte de la Foi demeure toujours ouverte. Notre Pape François nous appelle à la joie de l’évangile et l’Eglise nous invite à être plus ardents et déterminés pour conduire nos contemporains à ne pas avoir peur de franchir cette Porte de la Foi qui les introduit sur le chemin du Ciel. N’oublions pas, enfin, que la Foi n’est pas seulement un ensemble de vérités révélées, résumées dans les 12 articles du symbole des apôtres. La Foi est vie : elle est relation d’amour avec Dieu et relation d’amour avec nos frères et sœurs. La Foi est opérante : elle transforme les pécheurs et les rend capables de vivre les commandements de Dieu et les Béatitudes. La Foi est combative : elle fortifie les membres du Christ et les rend aptes à mener le combat spirituel contre toutes les forces du Mal qui s’opposent à Dieu. La Foi des Saints s’est révélée en des œuvres grandioses au service de l’humanité. Vivons de cette Foi, grandissons dans cette Foi, soyons fiers et joyeux de croire et marchons avec conviction sur le chemin de la sainteté ! Alleluia, fiat, magnificat !

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Juillet 2024 : Notre-Dame de Licheń
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers