Entrons avec coeur dans la quinzaine de la Passion
Homélie du vendredi 23 mars 2012, 4e semaine de carême.
La Parole de Dieu, en ce vendredi, nous prépare à entrer avec cœur dans la quinzaine de la Passion. Le Père et Mère Marie Augusta invitaient leurs enfants spirituels à vivre intensément cette quinzaine. Puisse la Passion être vraiment l’objet de notre pensée, pas en « belles paroles » mais en vérité.
L’Esprit Saint a inspiré l’auteur du livre de la Sagesse, qui a prophétisé sur la Passion du juste, du Fils du Seigneur, du Fils de Dieu. Comment ne pas reconnaître dans cet homme, Jésus, Notre-Seigneur et Notre Dieu ? Dans 15 jours, nous entendrons à nouveau les insultes de ses adversaires : « Qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en Lui. Il a mis sa confiance en Dieu ; qu’il le sauve maintenant s’il tient à Lui, car il a dit : je suis Fils de Dieu ».
Le psaume 33 prophétisait aussi un évènement de la Passion : aucun des os de Jésus n’a été brisé ! Jésus est bien le véritable agneau pascal dont les Juifs ne devaient briser aucun os (Ex 12, 46).
L’évangile de ce jour témoigne du grand courage de Jésus. Il n’a pas peur d’enseigner ouvertement dans le Temple pour montrer à ses contradicteurs qu’Ils ne Le connaissent pas en vérité. Ils pensent savoir d’où Il est, mais Jésus leur révèle qu’ils ne connaissent pas Celui qui L’a envoyé. Jésus, Lui, Le connaît. Les adversaires de Jésus savent bien qu’Il veut leur parler de Son Père. Ils ne peuvent pas oublier ce que Notre Seigneur avait déclaré auparavant et que nous avons entendu dans l’évangile d’hier. Ils ne supportent pas ses paroles : ils veulent L’arrêter, mais son heure n’est pas encore venue ! Le drame de la Passion se précise. Nous n’avons pas les grâces de juger les cœurs des ennemis de Jésus. Dieu seul le peut ! Notre Seigneur dira du haut de la Croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Le pharisien Saul, quelques années plus tard, était de bonne Foi lorsqu’il persécutait les chrétiens. Il était convaincu que Jésus était un imposteur ! Comment un homme dont on connaissait l’humble origine, et qui était – aux yeux de tous - le fils de Joseph et de Marie pouvait-Il être le Fils de Dieu ? Jésus, dans l’évangile d’hier, ne reprochait pas à ses adversaires de ne pas croire en son mystère, mais il leur reprochait de ne pas croire aux œuvres qu’Il accomplissait. Nous ne devons pas sous-estimer la puissance des démons pour aveugler le cœur des adversaires de Jésus !
En cette quinzaine de la Passion, avec l’esprit de nos Père et Mère, méditons sur ces réalités spirituelles sans simplisme. N’oublions pas que le Père est décédé un dimanche de la Passion et Mère Marie Augusta le Jeudi Saint. Vivons ardemment ces Jours si importants et aimons vraiment Jésus.
