Gardez un coeur jeune, pur et ardent, n'ayez pas peur d'être des saints, des témoins joyeux de Jésus !

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Homélie du dimanche de Pentecôte 2014 :

Nous nous préparons à ce sommet de la solennité de Pentecôte qu’est cette Messe depuis l’Ascension et plus spécialement depuis hier soir autour de Notre-Dame des Neiges.

Nous nous réjouissons de votre présence, bien chers jeunes, vous qui êtes le cœur jeune de l’Eglise. Benoît XVI a utilisé cette expression que nous aimons bien : l’Eglise est vivante et jeune. Elle est vivante et jeune parce qu’elle est l’Epouse de Jésus Ressuscité, le Vivant et qu’elle est animée par le Saint-Esprit, l’éternelle jeunesse de Dieu. Notre Fondateur et Mère Marie-Augusta ont gardé un cœur jeune jusqu’à leur dernier souffle. Ils vous invitent, en ce jour, j’en suis convaincu, à garder un cœur jeune, pur et ardent. Avec un tel cœur, vous vivrez de la joie de l’évangile dont parle notre Pape François et vous rayonnerez cette joie.

La première lecture et l’évangile de ce dimanche de Pentecôte témoignent du don de l’Esprit Saint. Jésus a soufflé sur ses apôtres, le soir de Pâque, pour leur communiquer l’Esprit-Saint en vue du pardon des péchés. Dans son dialogue avec le pharisien Nicodème, Jésus avait comparé l’Esprit Saint au vent. Au jour de la Pentecôte, la venue a été accompagnée par un violent coup de vent. Nous nous souvenons des obsèques de Jean-Paul II à Rome : le vent n’avait pas cessé de souffler durant toute la cérémonie ! Laissons-nous emporter par ce souffle de l’Esprit-Saint ! Ne résistons pas à ce souffle. N’ayons pas peur de ce souffle. L’Esprit Saint veut nous réveiller et nous conduire au-dehors, ainsi que ne cesse de le rappeler notre Pape François, afin que nous participions activement à la nouvelle évangélisation. Une autre image de l’Esprit Saint nous est donnée en ce dimanche : le feu. Le feu réchauffe et éclaire. L’Esprit Saint veut brûler nos cœurs au Feu de l’Amour divin. N’ayons pas peur d’être brûlés, consumés par ce Feu. Dieu est un Feu dévorant, est-Il dit dans l’AT, mais ce Feu n’est pas un Feu destructeur, Il est un Feu d’Amour. Ce que détruit de Feu, ce sont les ronces de nos péchés. Alors, n’ayons pas peur de laisser l’Esprit Saint agir librement en nous : qu’Il puisse brûler toutes ces idoles qui peuvent nous séparer de Dieu. Saint Luc a associé à l’image du Feu, celle des langues qui se posaient sur les disciples de Jésus réunis au Cénacle. L’image de la langue est parlante. Elle peut servir à dire de belles choses, à bénir, ou à dire de mauvaises choses, à maudire. L’Esprit Saint par le don des langues a permis aux apôtres de témoigner de l’évangile, d’annoncer la Vérité dans la chaleur de l’Amour. En outre, tous ceux qui les ont entendus, au jour de Pentecôte, ont compris ce qu’ils disaient. Pourtant plusieurs ne parlaient pas la langue des apôtres ! L’Esprit-Saint permet de dépasser les frontières des cultures, les murs qui séparent les peuples, les tours de Babel qui isolent ! Ce don du Saint-Esprit au tout début de l’histoire de l’Eglise concerne-t-il aussi notre vie et la vie de l’Eglise d’aujourd’hui ? Jean-Paul II a répondu avec clarté en parlant de Pentecôte continuée ! Puisse l’effusion de l’Esprit Saint être abondamment actualisée, en ce dimanche, ici dans cette église mais aussi dans toutes les églises du monde et sur tous ceux qui participent à des rassemblements de Pentecôte, comme le pèlerinage de chrétienté de Paris à Chartres pour lequel nous avons promis de prier.

Dans la deuxième lecture, saint Paul nous a dit que personne n’est capable de dire : Jésus est le Seigneur sans l’Esprit-Saint ! Savons-nous nous enthousiasmer ? Nous avons vraiment reçu l’Esprit Saint puisque nous croyons et nous proclamons que Jésus est le Seigneur ! Mais, peut-être, vous ne comprenez pas bien ce que signifie : Jésus est le Seigneur ? Si personne ne vous l’a expliqué, comment pourriez-vous le comprendre ? Dans l’AT, le nom «Seigneur » était utilisé à la place du nom « Yahvé » que personne ne devait prononcer. Le nom « Yahvé » avait été révélé à Moïse sur la montagne de l’Horeb. Le premier apôtre qui a donné ce nom à Jésus a été Saint Thomas, lors de l’apparition du dimanche après Pâque : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Lorsque nous adorons Jésus Eucharistie, n’ayons pas peur de Lui dire et redire : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! » Mesurons davantage la grâce que nous avons ! Saint Paul nous fait aussi découvrir une autre action enthousiasmante du Saint-Esprit : Il nous permet d’être un seul Corps alors que nous sommes si différents ! Cette grâce inouïe, l’Esprit Saint la réalise par le baptême ! Ne soyons pas des chrétiens tristes, mais des chrétiens joyeux et enthousiastes : nous sommes le Corps du Christ ! Dans ce Corps, chacun a une fonction. Le Corps a besoin de sa Tête, de son Cœur, de ses mains, de ses pieds et de tous ses membres. Aucun membre n’est inutile ! Chacun, dit Saint Paul, reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. Demandons à Jésus et à Notre-Dame des Neiges de bien trouver la place que Dieu le Père désire pour nous dans le Corps du Christ qu’est l’Eglise et accomplissons notre mission avec les charismes que l’Esprit Saint nous donne dans la joie et l’ardeur d’amour ! Notre-Dame des Neiges, notre Fondateur et Mère Marie-Augusta veulent vous aider, bien chers jeunes, à ne pas avoir peur d’être des saints, des témoins joyeux de Jésus, rayonnant partout et toujours le feu de l’Amour divin. N’ayez pas peur, ouvrez-vous à l’Esprit-Saint, Il vous donnera force et confiance.

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