Homélie de la Messe de la Nuit de Noel 2011

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Au début de la Messe :

Bien chers amis, nous sommes très heureux de revivre en cette Nuit le mystère de la Nativité de Jésus. Vivons cette Liturgie comme si c’était cette nuit que Jésus allait naître. Vivons la Messe de la Nativité dans l’action de grâce et la joie en grande communion avec la Sainte Vierge et Saint Joseph.

Homélie

La prophétie d’Isaïe, solennellement chantée en cette Messe de la Nuit de Noël, nous remplit d’enthousiasme et de reconnaissance. En ce monde marqué par tant de violences, d’injustices, de péchés, qui engendrent angoisses et tristesses, Dieu nous invite à la joie, parce qu’en cette nuit, le peuple qui marche dans les ténèbres voit se lever une grande lumière: un enfant nous est né, un fils nous est donné. Cet enfant n’est pas n’importe quel enfant, il est Dieu-Fort, Père à jamais, Prince de la Paix ! Comment Isaïe a-t-il pu faire une telle prophétie, 800 ans avant la naissance de Jésus ? Dieu, par Isaïe, nous redit en cette nuit : « Voilà ce que fait l’amour invincible du Seigneur de l’univers ». Oui, réjouissons-nous profondément et soyons auprès de nos contemporains les témoins du vrai Noël chrétien : Dieu nous donne son Fils. Benoît XVI ne cesse de dire et redire que le seul remède efficace à la grave crise actuelle de notre monde est Dieu ! La mission urgente de l’Eglise est de rendre Dieu présent à nos contemporains. Ne rougissons pas de notre Foi, n’ayons pas honte de Jésus, n’ayons pas peur d’être catholiques !

Avec le Psaume 95, nous avons remercié Dieu de nous avoir donné son Fils. Ne cessons pas de Le remercier : notre Père céleste nous aime tellement ! Il ne se réjouit pas de voir ses enfants souffrir sur cette terre. Il voudrait tellement les consoler tous et chacun. Prions-Le tout particulièrement, en cette Nuit, pour nos frères et sœurs chrétiens qui ne peuvent pas célébrer la Messe de la Nuit de Noël à cause des risques d’attentats. Beaucoup ont peur et sont angoissés en Irak, en Syrie et en Egypte. Mgr Nassar, évêque à Damas, nous a écrit, cette semaine : « quel triste Noël allons-nous passer ! » N’oublions pas également les chrétiens persécutés en Inde et en d’autres Continents de notre monde ! Noël est, pour tous, un Noël de joie mais c’est aussi un Noël de Croix. Les souffrances de nos frères persécutés ne seront pas inutiles : elles seront semences de chrétiens et elles permettront la conversion de leurs persécuteurs et des négateurs de Dieu.

L’évangile de cette Nuit de Noël nous est bien connu. Il est important de l’analyser d’une manière très rigoureuse afin de ne pas nous laisser impressionner par la christianophobie actuelle. Nos évangiles ne sont pas des mythes, c’est-à-dire des récits merveilleux qui ne sont pas historiques. Saint Luc était un médecin, il avait un esprit très scientifique. Il a interrogé la Vierge Marie et, probablement aussi, d’autres témoins et il a rapporté avec rigueur la tradition de l’Eglise. Les circonstances historiques de la naissance de Jésus sont bien établies : Quirinius était gouverneur de Syrie. L’empereur de Rome se nomme Auguste. Cet empereur a ordonné de faire le recensement de tout son Empire. Ce recensement concerne donc la Terre Sainte qui est sous domination romaine. Saint Joseph et la Vierge Marie qui habitent Nazareth en Galilée doivent donc se rendre à Bethléem en Judée parce que Joseph est de la maison et de la descendance de David. Saint Luc souligne aussi le fait historique incontestable qui explique la raison de la naissance de Jésus dans une grotte étable : aucune maison n’a voulu ouvrir ses portes pour accueillir la Sainte Famille ! N’oublions pas la souffrance de Saint Joseph : il pensait bien trouver une maison pour les accueillir, car il connaissait les habitants de Bethléem, c’était son pays ! Prions en cette Nuit pour tous ceux qui n’auront pas la joie de vivre Noël dans une famille et dans une maison. Ne les oublions pas !

Saint Luc nous décrit ensuite ce qui s’est passé dans les champs où des bergers gardaient leurs troupeaux. Ces petits ont une apparition qui les remplit de crainte. Cette Ange est appelé « l’Ange du Seigneur », comme dans l’Ancien Testament. Les bergers sont enveloppés de la lumière divine : la Gloire du Seigneur. La peur des bergers va laisser place à une grande joie. L’Ange les rassure, en effet : « ne craignez pas ! » Puis il leur fait cette annonce : « Je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple ». Il faut souligner que le verbe grec utilisé par Saint Luc est : « je vous évangélise » une grande joie. Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, a bien expliquer ce que signifier le mot « évangile ». Il était utilisé par l’Empereur pour signifier la bonne nouvelle qu’il apportait au peuple : il était le garant de la justice et de la paix, parce qu’il était comme divinisé. Mais les Empereurs n’ont jamais pu apporter la paix universelle ! L’Ange du Seigneur annonce une « bonne nouvelle », un évangile bien supérieur : le Sauveur qui vient de naître est le Messie, le Seigneur. Puissent tous les Responsables politiques du monde comprendre l’évangile de cette Nuit. Jésus ne vient pas leur enlever leur pouvoir politique, mais ils ne pourront jamais apporter la justice et la paix au monde s’ils refusent, rejettent ou méprisent la Loi de Dieu. Seul, le Fils unique de Dieu est le Rédempteur et le Sauveur de tous les hommes !

Un dernier petit fait rapporté par Saint Luc est à souligner : l’Ange donne aux bergers le signe qui leur permettra de reconnaître la vérité de cet évangile : un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Efforçons-nous en cette Nuit de comprendre ce signe. Le Fils de Dieu a voulu naître comme le plus pauvre des plus pauvres : Il repose dans une pauvre crèche, dans une mangeoire d’animaux ! Les bergers reconnaîtront ce signe et adoreront l’Enfant Jésus. Demandons à la Vierge Marie d’avoir un cœur pur et simple, un cœur d’enfant, pour reconnaître le signe de la Nuit de Noël : Dieu Enfant dans une crèche !

Saint Luc dit qu’après l’annonce de l’Ange du Seigneur, les bergers ont vu et entendu une troupe céleste innombrable qui louait Dieu et annonçait la paix aux hommes de bonne volonté. Réjouissons-nous avec les anges, réjouissons-nous avec la Ste Vierge et St Joseph. Dans le calme et le silence de la Crèche, ils goûtent à présent la plus grande joie qu’aucun cœur humain n’avait jamais éprouvée : celle de voir de leurs yeux Dieu petit enfant et de Le prendre dans leurs mains !

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