Homélie des vigiles de Sainte Marie Mère de Dieu.
L’Office des lectures et vigiles de Sainte Marie, Mère de Dieu, nous fait entrer dans la deuxième partie de notre Nuit de prière. Les lectures que nous donne l’Eglise nous permettent de méditer à nouveau sur le mystère de Noël. Il est important d’affirmer avec conviction la Foi de l’Eglise : Jésus n’est pas un homme comme les autres, Il est, certes, vrai homme, mais Il demeure la Personne divine du Fils unique de Dieu !
L’auteur de la lettre aux Hébreux explique pourquoi Il s’est fait homme : Il devait partager notre condition humaine pour pouvoir accomplir notre Rédemption. Il est vraiment devenu notre frère. Nous avons en commun avec Lui le sang et la chair. Citons à nouveau la conclusion de la lettre aux hébreux que nous venons d’entendre : « Aussi devait-Il en tous points se faire semblable à ses frères afin de devenir un grand prêtre miséricordieux en même temps qu’accrédité auprès de Dieu pour effacer les péchés du peuple ». C’est pour que nous devenions enfants de Dieu que le Verbe de Dieu s’est fait Fils de l’homme !
Saint Athanase, dans la lecture patristique, nous a permis de mieux comprendre encore ce mystère. Le corps de Jésus est un vrai corps humain, disait-il, parce qu’il vient de Marie, qui est notre sœur. Saint Athanase a ajouté une réflexion très importante : le Verbe ne s’est pas transformé en chair. Il a seulement pris notre nature, mais Il demeure le Verbe, Il ne perd pas sa divinité. La Vierge Marie est Mère, non pas d’une personne humaine, mais d’une Personne divine qui a assumé en son sein virginal la nature humaine. Elle peut donc être appelée « Mère de Dieu ». Lorsque Saint Athanase écrivait, l’Eglise n’avait pas encore proclamé le dogme de Marie Mère de Dieu. Elle ne le fera qu’en 431 au Concile d’Ephèse. Il est très important, en cette nuit de prière, de rappeler ce dogme pour en être les témoins. Si Benoît XVI a demandé aux jeunes de ne pas avoir honte du Seigneur et de ne pas avoir peur d’être catholiques, c’est qu’il savait que les négateurs de Dieu n’hésiteraient pas à ridiculiser notre Foi. Ne laissons pas blasphémer Jésus sans réagir ! Bien sûr, nous ne devons pas utiliser la violence, mais demander avec détermination le respect pour la Personne divine de Jésus. Il est Notre Seigneur et Notre Dieu, Il est notre Roi, Il viendra au dernier jour pour juger les vivants et les morts.
Nous avons entendu à nouveau l’évangile de la nativité. Puisse cet évangile nous obtenir d’entrer dans la joie de la Sainte Vierge, de Saint Joseph et des bergers ! Adorons Jésus avec un cœur d’enfant, un cœur pur et contemplons la Mère de Dieu. Saint Bernard, à la suite d’autres Pères, avait une très grande confiance en l’intercession de la Vierge Marie. Dieu ne peut rien refuser à la prière de la Mère de Son Fils ! Demandons beaucoup en cette Nuit de prière et mettons en pratique ce que la Sainte Vierge disait aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu’Il vous dira ! »
Prions aussi pour que vienne bientôt le triomphe du Cœur immaculé de Marie. Ce triomphe est voulu par Dieu. Il été prophétisé à Fatima et confirmé par Benoît XVI. Ce Pape nous a demandé d’hâter ce triomphe. Comment le hâter ? Par la prière quotidienne du rosaire, par la dévotion aux premiers samedis du mois, par la consécration au Cœur immaculé de Marie. Demandons enfin à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de nous garder en cette nouvelle année dans la fidélité à son Fils et à l’Eglise. Nous vivons des temps difficiles. L’Eglise n’a pas encore retrouvé son unité et de nouvelles divisions peuvent encore arriver. Qui devons-nous suivre ? Que devons-nous croire ? A qui pouvons-nous faire confiance ? La Sainte Mère de Dieu ne peut que nous répondre : " soyez fidèles à la dévotion aux trois blancheurs et vous ne dévierez pas ".
Notre Fondateur, ici en cette église, a souvent parlé des trois blancheurs : Jésus Eucharistie, la Vierge Marie et le Saint-Père. Il a été fidèle jusqu’au bout. Nous sommes sûrs qu’il doit se réjouir de l’année de la Foi qui sera ouverte par Benoît XVI, le 11 octobre prochain. Préparons-nous à bien vivre cette année et à renouveler notre confiance au Magistère de l’Eglise. Le Concile Vatican II a été un grand Concile. Jean-Paul II ne s’est pas trompé en nous disant que ce que le Saint Esprit disait à l’Eglise aujourd’hui était dans le Concile Vatican II. Mais le Concile n’a pas été interprété selon son véritable esprit par la tendance progressiste qui a provoqué la tendance intégriste. Ne nous laissons désabuser par aucune critique contre le Pape et le Concile. Faisons confiance en Jésus, faisons confiance aux Saints Papes qui ont guidé l’Eglise pendant le vingtième siècle et par le Saint Pape qui la dirige aujourd’hui.
Voilà ce que la Vierge Marie, la Sainte Mère de Dieu, désire que nous vivions en cette année 2012 !