Homélie du 27 décembre 2011, St Jean évangéliste

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Saint Jean l’Apôtre bien-aimé.

C’est une grande joie et une grande grâce de commencer, chaque année, la Retraite de fin d’année par la fête de Saint Jean, l’apôtre bien-aimé. Jean était le frère de Jacques le Majeur, le fils de Zébédée. Il était, selon la Tradition, le plus jeune des apôtres. Il n’était pas marié lorsque Jésus l’a appelé. Grâce à son cœur d’enfant, il a mieux compris que les autres les paroles de Jésus.

C’est à Saint Jean que Jésus a remis sa Mère avant de mourir sur la Croix : « Voici Ta Mère ». L’apôtre bien-aimé lui a fait édifier une maison dans la région d’Ephèse. Alors que les trois évangiles synoptiques, Matthieu, Marc et Luc ont été écrits avant la mort de Saint Pierre et de Saint Paul (avant 64), l’évangile selon Saint Jean a été écrit à la fin du premier siècle. Le plan de cet évangile n’est pas du tout le même que celui des évangiles synoptiques. Nous réentendrons pendant cette Retraite le commencement de son évangile dans lequel il révèle que Jésus est le Verbe éternel qui s’est fait chair. Cette révélation est le fondement de notre Foi. Jésus n’est pas un homme ordinaire. Il est bien vrai homme. Il a bien assumé notre nature humaine dans le sein de la Vierge Marie, mais Il n’est pas une personne humaine, Il demeure la Personne divine du Fils de Dieu, du Verbe, la Parole de Dieu.

Comment Saint Jean a-t-il compris cela ? Non, en puisant dans les philosophies grecques ou dans les récits mythologiques, mais dans sa prière et sa réflexion, éclairées par le Saint-Esprit. Les lectures choisies par l’Eglise pour cette fête de Saint Jean l’évangéliste nous font découvrir, d’une certaine manière, les sources de l’enseignement de Saint Jean.

Nous avons entendu le récit de la découverte du tombeau vide au matin de Pâques. Il est évident que le disciple que Jésus aimait est l’apôtre Saint Jean. Avec Saint Pierre, il s’est rapidement rendu au tombeau après que Marie-Madeleine leur ait dit que le corps de Jésus n’était plus au tombeau. Saint Jean est plus jeune que Pierre : il court plus vite, il arrive le premier au tombeau, mais il respecte l’autorité de Pierre, il l’attend le Chef des apôtres pour le laisser entrer le premier dans le tombeau. Jean voit le linceul vide : il croit aussitôt ! Que croit-il ? Tout simplement que Jésus est ressuscité comme Il l’avait prédit. Il n’a pas besoin, comme les autres apôtres, de voir Jésus ressuscité pour croire. La Résurrection de Jésus permettra à Thomas de confesser : « Mon Seigneur et Mon Dieu ». La Résurrection de Jésus a donc été le fondement de la Foi chrétienne.

Jésus n’est pas un prophète comme les autres prophètes, Il n’est pas un roi comme les autres rois, Il n’est pas grand-prêtre comme les autres grands-prêtres, mais Il est Dieu ! Benoît XVI, dans son premier livre sur Jésus, disait : " Mais qu’a apporté Jésus aux hommes ? Il ne leur a pas apporté de l’argent ! Il ne leur a pas apporté plus de plaisir, plus de pouvoir. Il leur a apporté Dieu !" Oui, Jésus a apporté Dieu aux hommes parce qu’Il est le Fils unique de Dieu !

Saint Jean a beaucoup réfléchi à ce grand mystère. Il en a été émerveillé. Dans sa première lettre, adressée à ses disciples mais aussi à tous les baptisés de tous les temps, il écrit avec conviction, enthousiasme et flamme : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie; car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète ». Nous avons volontairement repris tous les mots de Saint Jean, tant ils sont importants et parfaitement cohérents avec son Evangile. Il est évident que c’est bien le même apôtre qui a écrit l’Evangile et cette première lettre ! Aucun autre disciple de Jésus ne pouvait écrire de telles choses. Seul le témoin unique qu’a été Saint Jean pouvait l’écrire !

L’évangile n’est pas un mythe, c’est-à-dire un récit imagé qui veut transmettre un message spirituel. L’évangile est historique. Saint Jean en est le témoin oculaire et l’interprète autorisé de par le Saint Esprit. Jésus a commencé d’exister en tant qu’homme au moment de sa conception dans le sein de la Vierge Marie, mais Il n’a pas commencé d’exister en tant que Verbe de vie. Dès le principe, Il est le Verbe de vie, la Vie éternelle, qui partage la vie du Père ! Le Verbe s’est manifesté. Benoît XVI, en cette Nuit de Noël, a repris le mot grec pour parler de l’épiphanie du Verbe de Dieu. Saint Jean, avec les apôtres, a été témoin oculaire de cette manifestation : il a contemplé de ses yeux, touché de ses mains, entendu de ses oreilles le Verbe incarné qu’est Jésus. Avant de monter au Ciel, Jésus a demandé à ses apôtres d’être ses témoins. Jean a pris très au sérieux cette mission. Il est témoin, il doit transmettre à ses frères son témoignage par l’évangélisation.

L’Eglise, aujourd’hui, doit continuer la mission des apôtres en transmettant fidèlement et intégralement l’évangile selon la Tradition apostolique. Pour quel but ? Pour que nous soyons en communion avec Dieu le Père et son Fils Jésus et que nous connaissions la joie parfaite ! Réjouissons-nous !

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