Homélie du 4ème dimanche du temps ordinaire

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Homélie du dimanche 29 janvier 2012. Récollection de Foyers.

Début de la Messe : nous sommes heureux d’accueillir en ce dimanche des Foyers qui réfléchissent sur la Mission de l’Eglise à partir du Concile Vatican II. Tous les baptisés n’ont pas encore compris l’urgence de la Mission et la nature missionnaire de l’Eglise. Préparons-nous au Saint Sacrifice de notre Messe dominicale en reconnaissant que nous sommes pécheurs et en demandant pardon à Dieu pour notre tiédeur, notre timidité et notre manque de zèle pour la Mission de l’Eglise.

Homélie : Benoît XVI, dans le premier tome de son livre sur Jésus, a commenté le passage du Deutéronome que nous avons entendu.

Dieu avait, par Moïse, annoncé qu’Il ferait se lever au milieu de ses frères un prophète comme Moïse. Ce prophète, les membres du Peuple de Dieu l’attendaient. Jésus, dit Benoît XVI, Jésus est ce Prophète, mais il est plus grand que Moïse. Il ne retransmet pas seulement les paroles qu’il reçoit de Dieu, Il est la Parole de Dieu en Personne ! Les disciples ont eu besoin de temps pour comprendre ce mystère ! Ils croyaient qu’Il était le Messie, le Prophète annoncé, mais il faudra attendre la Résurrection de Jésus pour que Saint Thomas puisse dire : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! »

Nous avons chanté le psaume 94. Nous le connaissons par cœur, puisque nous le chantons comme invitatoire, tous les matins, à Laudes. Le Père était toujours enthousiaste lorsqu’il nous commentait ce psaume. Gardons un cœur toujours jeune et sachons nous émerveiller parce que nous sommes le Peuple que Dieu conduit ! Mesurons-nous la grâce qui nous a été faite gratuitement par Dieu : celle d’avoir la Foi et d’avoir reçu le baptême ? Beaucoup de nos contemporains ne savent pas pourquoi ils vivent et ne connaissent ni Dieu, ni la vie éternelle, ni le Bonheur éternel auquel ils sont appelés. Nous connaissons par la Foi ces réalités surnaturelles, mais sommes-nous aussi enthousiastes que le psalmiste : « Venez, crions de joie pour Dieu Notre-Seigneur » ? Il est temps de nous réveiller de notre léthargie, de notre fatigue de croire, selon l’expression de Benoît XVI. Soyons des témoins enthousiastes et convaincus de l’évangile. Les hommes de notre monde ont droit à l’évangile. Comment pourront-ils croire si les baptisés sont timides et endormis dans leur Foi ? Saint Paul, dans la deuxième lecture, voudrait inviter des jeunes à partager son zèle missionnaire. N’ayons pas peur de rapporter les paroles de cet ardent apôtre. L’Eglise, pour remplir sa mission, pour réveiller les chrétiens endormis, a un urgent besoin de nouveaux missionnaires, prêtres et consacrés. Aujourd’hui à Paris, 520 jeunes religieux sont rassemblés pour témoigner de leur joie d’être consacrés. Parmi eux, 20 membres de la Communauté. Prions bien en cette Messe pour ce rassemblement et que de nouveaux jeunes soient conquis par Jésus et son appel à l’Amour.

L’évangile de ce dimanche rapporte un événement important de la vie de Jésus au début de la vie publique, événement qui va contribuer à faire parler de Lui dans toute la région de Galilée. Saint Marc nous dit, d’abord, que les gens sont frappés par l’autorité de Jésus. Il parle, non comme les scribes, mais en homme qui a autorité. Que veut dire l’évangéliste ? Un scribe retransmet l’enseignement de l’Ecriture. Jésus, Lui, ne se contente pas de cette retransmission, mais, comme Saint Matthieu le souligne dans le discours sur la montagne, l’autorité de Jésus se révèle dans ses paroles : « Moi, je vous dis ». Cette expression n’est nullement orgueilleuse, elle signifie la vérité : Jésus est supérieur à Moïse, qui a fidèlement retransmis les paroles de Dieu. Son autorité vient du fait qu’Il est la Parole de Dieu. Les auditeurs de Capharnaüm vont, dit Saint Marc, être saisis de frayeur devant une autre autorité manifestée de Jésus : Il commande aux démons et ceux-ci lui obéissent ! Le démon qui tourmente le pauvre homme possédé de la synagogue de Capharnaüm a peur de Jésus : « Es-Tu venu pour nous perdre ? » Le démon sait que Jésus n’est pas un homme ordinaire : « Je sais fort bien qui Tu es : le Saint de Dieu !» Le démon sait-il que Jésus est Dieu en Personne ? Le mystère de l’Incarnation, pour les Pères et les mystiques, lui est encore caché. Personne, en effet, ne pouvait imaginer que le Fils de Dieu, Lui-même, ait pu s’humilier à ce point en devenant un vrai homme, en naissant si pauvrement à Bethléem et en vivant si pauvrement pendant trente années ! L’humilité de Dieu a désarmé l’orgueil des démons! Jésus fait taire le démon, comme Il a fait taire, hier, le vent et la mer ! Comme nous le disions, hier, Benoît XVI a souligné, dans son livre sur Jésus, que ses disciples et ses contemporains ont perçu des manifestations du divin en sa Personne.

Puisse cet évangile nous faire grandir dans la vraie foi et la solide espérance dont le fondement est Jésus. N’ayons pas peur ! L’autorité de Jésus ne vient pas de ses « belles paroles », mais de son Être divin. Il est Notre-Seigneur et Notre Dieu. Les hommes de notre temps, désemparés par l’obscurité de ce monde et l’éclipse de Dieu, ont soif, sans le savoir, de la Lumière de Dieu.

Avec la Vierge Marie, soyons plus ardents pout témoigner de Dieu aux hommes de notre temps et prions encore pour que Jésus donne à son Eglise de nouvelles vocations.

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