Homélie du 5e dimanche du temps ordinaire: Portons la joie et la paix de Dieu !

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Homélie du dimanche 5 février 2012 : WE foyers à Bergerac

Au début de la Messe : Bien chers amis bergeracois, avec Mère Magdeleine nous sommes très heureux de vivre cette Messe dominicale avec vous et avec les Foyers qui, malgré le froid, n’ont pas eu peur de participer à la récollection sur le décret du Concile Vatican II sur l’évangélisation. Beaucoup de baptisés, aujourd’hui, sont comme endormis, fatigués d’être chrétiens, selon l’expression de Benoît XVI. Il est très important de comprendre l’urgence de la Mission, l’urgence de porter Dieu à notre monde.

Préparons-nous à cette Messe dominicale en reconnaissant que nous sommes pécheurs et que nous sommes trop timides pour témoigner de Jésus et témoigner de la Vérité et de l’évangile.

Homélie : le passage du livre de Job que nous venons d’entendre semble bien pessimiste.Pourtant de nombreux hommes et femmes de notre temps pourraient se reconnaître dans les propos de cet homme qui a été frappé par bien des malheurs : la vie de l’homme sur cette terre est marquée par les injustices, les épreuves, le stress, l’agitation, l’angoisse et le découragement. Job, pourtant, demeure un homme de foi : la première lecture se concluait par son cri vers Dieu : « Souviens-Toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux de verront plus le bonheur ».

Le Psaume 146 que nous venons de chanter est comme la réponse de Dieu à ce cri angoissé de Job : Dieu guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Il élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. Les Pères du Concile Vatican II, en 1965, avaient eux aussi entendu le cri des hommes de leur temps. Dans la Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps, ils disaient partager les tristesses et les angoisses des hommes de leur temps, mais ils les invitaient aussi à privilégier la joie et l’espérance dont le fondement est Dieu.

L’évangéliste Saint Marc nous présente, en ce dimanche, une journée type de Jésus pendant sa vie publique. Après avoir enseigné dans la synagogue de Capharnaüm, Notre-Seigneur guérit la belle-mère de Pierre en allant la rencontrer dans sa maison. Puis, après le coucher du soleil, Il guérit de nombreux malades et chassa de nombreux démons. Il s’est vraiment révélé comme l’envoyé du Père au Cœur infiniment miséricordieux. La vie publique de Jésus révèle la grande compassion de Dieu pour les hommes pécheurs et les hommes blessés par la vie. Dieu ne se réjouit pas de nous voir souffrir. Il ne nous a pas créés pour le malheur éternel mais pour la vie éternelle et le Bonheur parfait.

L’Eglise continue aujourd’hui la Mission de Jésus. Elle se doit d’être très compatissante envers tous ceux qui souffrent. Samedi, en ce prochain 11 février, n’oublions pas la journée du malade. Imitons la Vierge Marie, qui, à Lourdes, dans la Cité du malade, se penche maternellement sur chacun de ses enfants. Relisons l’admirable homélie de Benoît XVI à Lourdes, le 15 septembre 2008, et en allant visiter les malades, pensons au sourire maternel de Notre-Dame des douleurs qui voudrait aider ses enfants, qui souffrent, à ne pas se décourager mais à se tourner vers Jésus, qui est venu pour accomplir notre Rédemption. Notre-Dame, à Lourdes, n’a pas promis à Bernadette le bonheur en ce monde mais le bonheur éternel en l’autre.

Témoignons de l’évangile, n’ayons pas peur. Saint Paul, dans la deuxième lecture, disait : « malheur à moi si je n’évangélise pas ». Benoît XVI a parlé aux diplomates, le 9 janvier dernier, de notre monde sombre et obscur. Mais il ne leur a pas dit que ce monde était maudit de Dieu. Ce monde, notre monde, est aimé de Dieu qui, aujourd’hui, Lui envoie Son Fils pour le sauver. Imitons Saint Paul et soyons zélés et déterminés pour participer à la Mission de l’Eglise. La Mission, ce n’est pas l’affaire des spécialistes de la Mission seulement. Tous les baptisés doivent participer à la Mission de l’Eglise. Comment y participerons-nous ? Non, par l’orgueil et la suffisance, comme si nous étions supérieurs à ceux qui ne croient pas en Jésus, mais par l’humilité et la compassion. Saint Paul disait : « J’ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns ». Est-il possible d’imiter Saint Paul ? Oui, bien évidemment, mais en demandant à Dieu les grâces pour cela !

L’évangile de ce dimanche se conclut par un témoignage très important sur la prière de Jésus. Saint Marc nous a donné une journée type de Jésus pendant sa vie publique : Il a vraiment été tout à tous. Il a vraiment été « mangé » et Il a exercé une héroïque compassion à l’égard de tous ceux qui étaient marginalisés. Mais, la nuit, Il se retirait dans un lieu désert pour prier. Que disait-Il à son Père ? Il Lui confiait sa Mission. Il Lui demandait la force pour annoncer à tous l’évangile, pour rayonner auprès de tous l’Amour divin et pour révéler le vrai visage de son Père.

L’évangéliste Saint Marc nous révèle encore un dernier aspect de la Mission de Jésus : Notre Seigneur ne cherche pas le vedettariat. Sa Mission étant accomplie à Capharnaüm, Il n’y retourne pas pour y être porté en triomphe et recevoir la gloire des hommes mais Il part pour les villages voisins y porter l’évangile.

Demandons à la Vierge Marie la grâce d’imiter Jésus et Saint Paul et portons à notre monde la joie et la paix de Dieu !

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