Homélie du quatrième dimanche de l'Avent

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Homélie du dimanche 18 décembre à Sens

Au début de la Messe :

Bien chers amis, plusieurs parmi vous étaient à Saint-Pierre-de-Colombier, la semaine dernière pour la grande Fête de Notre-Dame des Neiges. Nous voulons, en cette Messe, remercier de tout cœur Jésus et notre Père du Ciel pour toutes les grâces qu’Ils ont permis à Notre-Dame des Neiges de pouvoir donner à ceux qui étaient présents ou unis spirituellement à nous.

Nous sommes émerveillés par les témoignages de grâces que nous recevons et nous comprenons de plus en plus que la Puissance de Dieu se déploie dans notre faiblesse, car vraiment tout est don gratuit de Dieu ! Que tout cela nous fasse grandir dans la confiance et l’espérance en ces temps difficiles.

Homélie :

Nous connaissons bien les lectures que nous venons d’entendre, mais nous devons toujours chercher à découvrir de nouvelles lumières. Le mot qui revient le plus souvent dans la première lecture est le mot « maison ». Il était dit que David était installé dans sa maison à Jérusalem alors que l’arche de Dieu habitait sous une tente. David, qui avait un grand cœur, trouvait cela anormal et c’est pour cette raison qu’il décida de construire une maison pour Dieu. Le prophète Natan l’approuvait, mais Dieu inspira son prophète et fit savoir à David qu’il n’était qu’un petit berger. Ce n’est donc pas David qui construira une maison pour Dieu, mais c’est Dieu qui fera, Lui-même, une maison à David, une maison et une royauté, éternelles ! La prophétie de Natan a été parfaitement accomplie par la naissance de Jésus, le Fils de David. Prions, avec la Vierge Marie et Saint Joseph, en ce quatrième dimanche de l’Avent, pour beaucoup d’hommes de bonne volonté soient éclairés par l’Esprit Saint en cette Neuvaine de Noël et comprennent que Jésus est bien le Roi éternel, annoncé à David et qu’ils aient la joie de L’adorer en la prochaine Nuit de Noël.

Le psaume 88 que nous venons de chanter rappelait la prophétie de Natan et nous appelait à faire une totale confiance en Dieu. Oui, croyons en l’amour fidèle de Dieu. Puisse ce psaume nous aider à grandir dans la confiance et l’espérance en ces temps troublés. Benoît XVI ne cesse pas de nous appeler à être les témoins de la confiance et de l’espérance. Ceux qui n’ont pas la grâce de croire ont besoin de notre témoignage serein, joyeux et confiant !

La deuxième lecture de ce quatrième dimanche de l’Avent était la conclusion de la lettre de Saint Paul aux Romains. L’apôtre des Nations nous invite à l’émerveillement devant le mystère, tenu caché pendant des siècles et aujourd’hui manifesté : l’entrée dans l’histoire humaine et le temps du Fils unique de Dieu. Il vient pour amener toutes les Nations à l’obéissance de la Foi. Prions avec la Vierge Marie pour que beaucoup d’hommes entrent dans la joie de ce Mystère qui commence à être révélé à Noël avec le cœur pur et simple des bergers. Demandons à l’Esprit Saint de faire comprendre aux hommes de bonne volonté que Jésus est le Verbe de Dieu, qu’Il est vraiment entré dans l’histoire humaine et qu’Il s’est fait le fils d’Adam pour sauver tous ses frères pécheurs. Confions aussi à la divine Miséricorde les négateurs de Dieu : qu’ils se laissent conquérir par leur Dieu qui les aime et qui vient naître « désarmé » en cette Nuit de Noël. Pourquoi combattre un Dieu qui s’est fait petit enfant et qui n’a qu’un désir : aimer et sauver !

Nous avons entendu, une nouvelle fois, l’évangile de l’Annonciation. Ne nous habituons pas à entendre avec un cœur blasé ce passage évangélique, mais ne cessons pas de nous émerveiller avec ces paroles enflammées de Saint Bernard :

« Tu as appris l'événement et tu y as cru ; ajoute foi également à la façon dont il s'accomplira. On t'a dit que tu concevrais un fils, non de l'homme mais du Saint-Esprit. L'ange attend ta réponse : il va être temps qu'il retourne auprès de Dieu qui l'a envoyé. Nous aussi, ô Souveraine, nous malheureux sur qui pèse la sentence de damnation, nous attendons une parole de compassion. Voici qu'on t'offre le prix de notre salut : si tu l'acceptes, nous serons aussitôt délivrés. Nous avons tous été créés par le Verbe éternel de Dieu, mais voici que nous mourrons ; de ta brève réponse dépend que nous soyons rappelés à la vie. Telle est la supplique que t'adresse, Vierge miséricordieuse, le pitoyable Adam exilé du paradis avec sa malheureuse descendance. C'est la supplique d'Abraham, de David, de tous les Patriarches, tes propres ancêtres, qui eux aussi habitent la contrée ensevelie dans l'ombre de la mort. Le monde entier, prosterné à tes genoux, se joint à cette prière. Car c'est à tes lèvres qu'est suspendue la consolation des misérables, le rachat des captifs, la délivrance des condamnés, en un mot le salut de tous les fils d'Adam, de toute ta race. Hâte-toi de donner ta réponse. O Souveraine, prononce cette parole qu'attendent la terre et les enfers et les cieux. Le Roi lui-même, le Seigneur, qui a si fort convoité ta beauté, désire avec la même ardeur ton consentement, dont il a voulu faire la condition du salut universel. Lève-toi, cours, ouvre ! Lève-toi par la foi, cours par la dévotion, ouvre par le consentement ».

Puissent ces paroles de Saint Bernard nous faire mieux découvrir l’importance du « Oui » de la Vierge Marie, qui a cru que rien n’est impossible à Dieu. Demandons la grâce de vivifier notre prière de l’angélus, trois fois par jour. En disant cette prière, unissons-nous au « Oui » de la Vierge Marie en disant notre propre « Oui » accompagné du magnificat ! Mère Marie Augusta disait : « Il faut des centaines de mécréants pour pervertir une population ; il suffit d'un apôtre véritable, d'un seul pour sauver le monde entier du naufrage ».

Comprenons en ce temps de grave crise économique, morale et spirituelle que Dieu peut sauver le monde entier du naufrage s’Il trouve des apôtres véritables qui imiteront la Vierge Marie dans son Ecce, son Fiat et son Magnificat. Comprenons davantage encore la grave crise des vocations qui frappe notre Eglise de France mais aussi plusieurs autres Eglises d’Occident. N’ayons pas peur de prier et de faire prier pour les vocations. Que les parents comprennent que le plus beau cadeau que Dieu peut leur faire est bien celui d’appeler un ou plusieurs de leurs enfants à la vocation religieuse ou sacerdotale.

Confions à la divine Miséricorde tous ceux qui, pris par le relativisme et le matérialisme, se préparent superficiellement à ce prochain Noël. Avec la Sainte Vierge et Saint Joseph, prions : Viens, Jésus, instaurer Ton Règne de Justice, de Paix et d’Amour !

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