Homélie pour la vie

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Homélie au cours des 1ères Vêpres de l’Avent 2011 pour la vie.

Ô Jésus, avec l’Eglise universelle, en ces premières vêpres de l’Avent, nous prions pour la vie naissante. L’année dernière, notre Saint-Père a expliqué le sens de cette veillée :

« Avec toute l'Eglise, nous voulons célébrer solennellement une veillée de prière pour la vie naissante. C'est justement le début de l'Année liturgique qui nous fait revivre l'attente de Dieu qui se fait chair dans le sein de la Vierge Marie, Dieu qui se fait petit, qui devient un enfant. L'Incarnation nous révèle, dans une lumière intense, et de façon surprenante, que toute vie humaine a une dignité très haute, incomparable ».

Après avoir commenté la Parole de Dieu que nous venons d’entendre, notre Pape disait encore :

« Croire en Jésus Christ implique un regard nouveau sur l'homme, un regard de confiance et d'espérance. L’être humain a le droit de ne pas être traité comme un objet à posséder ou comme une chose qui peut être manipulée à plaisir, de ne pas être réduit à un simple instrument au profit des autres et de leurs intérêts. L'amour pour tous, s'il est sincère, tend spontanément à se transformer en attention préférentielle pour les plus faibles et les plus pauvres. C'est dans cette ligne que se situe la sollicitude de l'Eglise pour la vie naissante, la plus fragile, la plus menacée par l'égoïsme des adultes et l'obscurcissement des consciences. L'Eglise répète continuellement ce qu'a déclaré le concile Vatican II contre l'avortement et contre toute violation de la vie naissante : « La vie doit être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception » (Gaudium et spes, n. 51). Face au triste panorama des injustices commises contre la vie de l'homme, avant et après la naissance, je fais mien l'appel passionné du pape Jean-Paul II à la responsabilité de tous et de chacun : « Respecte, défends, aime et sers la vie, toute vie humaine ! C'est seulement sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la liberté véritable, la paix et le bonheur ! » (Evangelium vitae, 5) ».

Ô Jésus, nous voudrions, ce soir, nous engager à mettre en pratique cet appel passionné de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Nous Te remercions d’avoir inspiré à notre Saint-Père cette veillée pour la vie : n’avons-nous pas été trop silencieux pour dénoncer la guerre contre l’enfant qui pourrait être appelée la troisième guerre mondiale ? Depuis 1975, l’avortement légalisé a fait plus d’un milliard trois cent cinquante millions de victimes ! Nous voulons confier à Ta divine Miséricorde, les âmes de ces enfants avortés qui, selon la conviction de Jean-Paul II, « vivent dans le Seigneur ». Nous Te prions pour leurs mamans : qu’elles ne se découragent pas mais, tout en reconnaissant, la vérité du mal de l’avortement, qu’elles viennent Te demander pardon dans le sacrement de pénitence. Ce pardon ne leur sera pas refusé, car Tu es Dieu d’Amour et de Miséricorde ! Nous Te prions enfin, pour les responsables politiques de notre monde : qu’ils aient le courage de la vérité et qu’ils reconnaissent ce que la science ne peut que vérifier : l’embryon est un enfant ! Nous voudrions également, Jésus, Te demander pardon et réparation de notre silence coupable au moment où la Loi sur l’avortement a été votée en France et Te demander également pardon et réparation de notre peur à témoigner de la vérité sur l’avortement. Jean-Paul II n’a pas eu peur de dire, avec le Concile Vatican II, que l’avortement était un « crime abominable ». Dans l’Encyclique sur la Vie (58), ce Grand et Bienheureux Pape déclarait courageusement :

« Aujourd'hui, dans la conscience de nombreuses personnes, la perception de la gravité de l’avortement s'est progressivement obscurcie. L'acceptation de l'avortement dans les mentalités, dans les mœurs et dans la loi elle-même est un signe éloquent d'une crise très dangereuse du sens moral, qui devient toujours plus incapable de distinguer entre le bien et le mal, même lorsque le droit fondamental à la vie est en jeu. Devant une situation aussi grave, le courage de regarder la vérité en face et d'appeler les choses par leur nom est plus que jamais nécessaire, sans céder à des compromis par facilité ou à la tentation de s'abuser soi-même. Dans le cas de l'avortement, on observe le développement d'une terminologie ambiguë, comme celle d'« interruption de grossesse », qui tend à en cacher la véritable nature et à en atténuer la gravité dans l'opinion publique. Ce phénomène linguistique est sans doute lui-même le symptôme d'un malaise éprouvé par les consciences. Mais aucune parole ne réussit à changer la réalité des choses: l'avortement provoqué est le meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d'un être humain dans la phase initiale de son existence, située entre la conception et la naissance ».

Benoît XVI concluait ainsi son homélie de l’année dernière :

« ''C'est à la Vierge Marie, qui a accueilli le Fils de Dieu fait homme par sa foi, dans son sein maternel, avec une sollicitude prévenante,

en l'accompagnant de façon solidaire et vibrante d'amour, que nous confions la prière et l'engagement en faveur de la vie naissante. Nous le faisons dans la liturgie - qui est le lieu où nous vivons la vérité et où la vérité vit avec nous - en adorant la divine eucharistie, où nous contemplons le Corps du Christ, ce Corps qui a pris chair de Marie, par l'opération du Saint-Esprit, et qui est né d'elle à Bethléem, pour notre salut. Ave, verum Corpus, natum de Maria Virgine !'' "

Après la bénédiction du St Sacrement :

O Marie, aurore du monde nouveau, Mère des vivants, nous te confions la cause de la vie: regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants que l'on empêche de naître, des pauvres pour qui la vie est rendue difficile, des hommes et des femmes victimes d'une violence inhumaine, des vieillards et des malades tués par l'indifférence ou par une pitié fallacieuse. Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour l'Evangile de la vie. Obtiens-leur la grâce de l'accueillir comme un don toujours nouveau, la joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence et le courage d'en témoigner avec une ténacité active, afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté, la civilisation de la vérité et de l'amour, à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie.

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