Il n'y a pas d'opposition entre l'Amour de Dieu et l'Amour de nos proches

Ce soir, pendant la cérémonie des vœux de sœur Marie-Victoire, nous chanterons le cantique des apôtres de l’Amour, dont les paroles sont de notre Mère, Fondement des apôtres de l’Amour. Puisse ce 8 septembre être pour sœur Marie Victoire, sa famille, les membres de la Famille Domini, nos amis et les habitants de St Pierre et de la Paroisse Marie Rivier, être un jour de grandes grâces et de décision en vue de l’apostolat irrésistible de l’Amour.

Une importante question a été posée dans la première lecture : Quel homme peut connaître la Volonté de Dieu ? La réponse de l’auteur sacré ne souffre d’aucune ambiguïté : la Sagesse de Dieu et l’Esprit Saint, qui ont rendu droits les sentiers de ceux qui sont sur la terre et instruit les hommes sur ce qui plaît à Dieu. Puissent tous les hommes de bonne volonté comprendre cet enseignement ! Puisse cette journée de vœux nous révéler que le seul remède à la très grave crise de notre monde actuel est le retour de Dieu dans le cœur des hommes.

Rendons grâce à Dieu d’avoir donné à Son Eglise les grands Papes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoît XVI et le Pape François. Ces Papes aux tempéraments et charismes différents mais complémentaires ont préparé ce retour de Dieu dans le cœur des hommes. A leur suite, ayons confiance en l’Esprit Saint qui nous parle par le Concile Vatican II, boussole sûre dans le désert spirituel de notre monde. Ne nous laissons pas décourager par les difficultés actuelles, imitons notre Pape François et n’ayons pas peur d’aller à contre-courant et d’être fiers de le faire pour Jésus et la fidélité à la vérité.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, révèle qu’avant nous, il est allé à contre-courant. Il écrit à Philémon de considérer son esclave comme son frère, alors que les citoyens romains considéraient leurs esclaves comme des choses et non comme des personnes ! Aujourd’hui, rappelons sans nous lasser la dignité de toute personne humaine : l’enfant dans le sein de sa maman, les grands malades, les vieillards et les handicapés. En ce temps de rentrée, exigeons de nos responsables politiques le respect de l’autorité des parents, qui sont selon le Droit naturel, les premiers responsables de l’éducation humaine et religieuse de leurs enfants. Les lois de la République française ne sont pas au-dessus de la Loi naturelle dont le fondement est Dieu. Rappelons avec conviction et décision en cette nouvelle année scolaire que lorsque César se fait Dieu, nous devons dire courageusement à la suite des apôtres : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes !

Jésus, dans l’évangile, a dit des paroles apparemment scandaleuses : « Si quelqu'un vient à moi sans haïr son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et jusqu'à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut pas être mon disciple ». Notre-Seigneur, c’est évident, ne peut pas demander de désobéir au 4e commandement de Dieu, qui est absolu. Tous doivent honorer leurs parents ! Qu’a-t-Il donc voulu dire ? Il veut nous faire découvrir qu’il existe un amour des parents selon Dieu et un amour qui n’est pas selon Dieu.

Sainte Jeanne d’Arc aimait ses parents selon Dieu et, en même temps, elle disait : Dieu premier servi. Jeanne a laissé sa famille et son pays pour obéir à ses voix et permettre à Dieu de sauver la France ! Mais quitter son père et sa mère lui ont quitté. Elle l’a fait parce que telle était la Volonté de Dieu ! Thérèse Martin aimait profondément son papa, Louis, qui était veuf. Elle a eu le courage de lui demander d’entrer au Carmel à l’âge de 15 ans, parce que Jésus l’appelait à tout laisser pour Le suivre ! Ce papa courageux a conduit sa petite préférée à Rome pour demander au Pape la grâce afin que sa fille Thérèse puisse entrer au Carmel à 15 ans ! Sainte Jeanne d’Arc et Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, non seulement n’ont pas haï leurs parents, mais elles les ont aimés d’un plus grand amour. Aujourd’hui, au Ciel, les parents de Jeanne d’Arc et Louis et Zélie Martin se réjouissent de la générosité de leurs filles ! Que serait devenue la France sans ces deux Patronnes secondaires ? Puisse cette journée de vœux nous faire découvrir qu’il n’y a ni opposition, ni contradiction entre l’Amour de Dieu et l’amour de nos proches. Plus nous aimerons Jésus, plus nous nous laisserons aimer par Lui, mieux nous aimerons nos proches du bel amour qui brûlait dans les Cœurs de Jésus et de Marie ! Mère Marie Augusta disait : une seule chose est nécessaire : aimer ! Mais pour aimer selon Dieu nous avons absolument besoin de recevoir de Jésus l’Amour pour aimer. C’est cela que Jésus veut nous révéler dans l’évangile de ce dimanche !

N’oublions pas, en ce 8 septembre, la Fête de la Nativité de la Sainte Vierge, que nous avons célébrée solennellement. Rendons grâce à Dieu de nous avoir donné en cette petite Marie, fille d’Anne et de Joachim, l’aurore du Salut ! Puisse la Fête de la nativité de la Vierge Marie nous apporter joie et consolation ! Qu’elle nous aide à découvrir que la Puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse de ses instruments. La petite Marie s’est toujours considérée comme l’esclave du Seigneur, elle est devenue, par la grâce de Dieu et l’Esprit Saint, la Mère de Dieu ! Demandons à l’Esprit Saint de nous aider à comprendre la prophétie de Fatima sur le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. La paix sera donnée au monde à la suite de ce triomphe. Prions, souffrons et offrons pour hâter le triomphe de ce Cœur Immaculé et ayons confiance en la Puissance du Cœur de Jésus. Croyons et nous verrons cette Puissance ! Soyons dans la joie et dans l’espérance ! Le Mal n’aura pas le dernier mot. La Miséricorde de Dieu est plus puissante que le Mal !