Je t’ai prié et tu n’as pas voulu m’écouter ; j’ai prié mon Seigneur et il m’a exaucée.

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Vendredi 10 février 2017 : Saint Scholastique (Fr. Joseph)

Sainte Scholastique, sœur de saint Benoît, brille par la grande pureté, son grand amour. Elle est une merveille de la grâce de Dieu qui nous fait chanter et qui nous tire vers le haut.

Un peu comme la splendeur de Notre Dame nous fait louer le Seigneur, dans le magnificat que nous chantons tous les jours, la beauté de Ste Scholastique nous oriente vers la louange et nous fait aspirer à la grande sainteté rayonnante.

            Selon quelque tradition les parents de Ste Scholastique étaient avancés en âge, sans enfants quand sa mère donne le jour à des jumeaux Benoît et Scholastique. Mai la pauvre mère meurt bientôt. Les deux enfants s’aimaient beaucoup. Selon une pratique courante, leur père les avait voués à Dieu dès leur naissance, mais l’enfant devait ensuite ratifier cette consécration de plein gré. Certains pensent que Scholastique embrassa la vie religieuse avant son frère Benoît.

          Quand saint Benoît s’installe au Mont-Cassin, Scholastique le suit et se met entièrement sous sa direction et elle dirige un monastère féminin à 6 km de celui de son frère dans un lieu appelé Pulumbariola ou Plumbariola qui signifie « petit colombier ».

          Benoît et Scholastique, accompagnés de quelques moines et moniales, se voient une fois l’an quelques jours avant le Carême dans une des fermes du Mont-Cassin. Ils passaient la journée en saints colloques et, le soir, après un repas frugal, rejoignaient leurs monastères.

          Leur dernière entrevue a lieu en 543. Le soir Scholastique demande à son frère : « Je t’en prie, ne me quitte pas cette nuit, parlons jusqu’au matin des joies de la vie céleste ». Benoît : « Que dis-tu là ma sœur ? Je ne puis aucunement rester hors du monastère ». Le ciel était pur ; Scholastique pose ses mains, les doigts joints, sur la table, incline la tête sur ses mains et prie ; quand elle relève la tête éclairs, tonnerre, déluge… Benoît : « Que Dieu tout-puissant te pardonne, ma sœur ! Qu’as-tu fait ? » ; Scholastique : « Je t’ai prié et tu n’as pas voulu m’écouter ; j’ai prié mon Seigneur et il m’a exaucée. Maintenant, sors si tu le peux ; laisse-moi et retourne au monastère ». La nuit se passa en pieux entretiens. Trois jours plus tard, le 10 février, Scholastique mourrait et Benoît vit une blanche colombe prendre son essor vers la voûte céleste et comprit que sous cette forme symbolique l’âme de sa sœur pénétrait son séjour de gloire. Il fit transporter son corps au Mont-Cassin et la fit ensevelir dans son propre tombeau. 11 jours plus tard, le 21 mars Benoît mourrait à son tour.

A.C.E. (vie III pp. 308-313) St Benoît & Ste Scholastique :

          Anne-Catherine Emmerich a eu quelques visions sur St Benoît et Ste Scholastique. Elle les voit enfants jouant ensemble très innocents, très unis et s’aimant beaucoup.

          A un plus de 20 ans, Benoît, se taille une cellule dans le rocher sur une haute montagne. Scholastique lui rend visite mais il ne souffre jamais qu’elle reste la nuit. Tous deux se montrent ce qu’ils ont écrit ou fait et s’entretiennent des choses de Dieu. Benoît est toujours très grave quand sa sœur est là ; quant à Scholastique, elle est toute pleine de naïveté et d’innocence, elle se montre extraordinairement amicale et enjouée. Si son frère n’est pas aussi communicatif qu’elle le souhaite, elle prie Dieu et il devient aussitôt doux et affectueux.

          Plus tard sous la direction de Benoît, Scholastique dirige un couvent sur une autre montagne, à une petite journée de marche. Une grande quantité de religieuses vient à elle ; elle leur apprend le chant, mais sans orgues afin de ne pas faire du chant une chose subordonnée.

          Scholastique est parfaitement pure, A.C.E. la voit dans le ciel blanche comme la neige. Elle ne connaît personne d’aussi aimant excepté, Marie et Madeleine.

Dans l’Evangile (Luc 7) Jésus, en parlant de Madeleine, dit : celui à qui on pardonne peu aime moins.

Le petite Thérèse a été frappée par cette parole de Jésus. Or elle-même n’avait pas commis de faute grave. Serait-elle condamnée à moins aimer ? Non dit-elle, car elle savait que, voyant sa faiblesse, Jésus avait enlevé de son chemin les obstacles qui n’auraient pas manqué de la faire tomber. Alors la petite Thérèse a pu rivaliser de d’amour et de reconnaissance envers son Bien Aimé, qui avait exercé envers elle une miséricorde prévenante si attentive.

C’est sûrement ce qui est arrivé à Ste Scholastique. Voyons la beauté de son cœur si pur qui loue Dieu dans une grande simplicité et avec un amour si débordant de reconnaissance

Que cela nous aide aussi à comprendre le cantique de la Vierge Marie. Plus encore que Ste Thérèse et Ste Scholastique, elle loue Dieu de sa miséricorde prévenante qui l’a préservée du péché originel et l’a comblée de grâces.

Certes, nous ne sommes pas purs comme la Ste Vierge, mais nous aussi, nous sommes entourés de miséricorde prévenante et aussi de miséricorde suite à nos péchés. Apprenons à remercier, à louer : c’est un chemin de vérité et d’humilité !

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