Jésus est vainqueur de toutes les forces du mal !

Rappelons encore, pour mieux comprendre ce mystère, la réalité de la Résurrection de Jésus, qui n’est pas comparable à la résurrection de Lazare. Ce dernier a bien été ressuscité par Jésus, mais il a connu la mort à nouveau. Son tombeau et ses ossements sont à Marseille. Jésus, le Ressuscité, Lui, ne peut plus connaître la mort ! Il est éternellement vivant. Sa Résurrection nous a fait entrer dans la nouvelle création. Par le baptême, nous participons, déjà sur cette terre, à Sa Résurrection. En sommes-nous vraiment convaincus ? Rayonnons-nous la joie pascale dont nous devons être les témoins ? C’est vrai : les temps sont tristes, l’angoisse peut nous saisir en pensant à la crise spirituelle, morale et économique. Nous ne devons pas nous décourager, cependant : Jésus a vaincu toutes les forces du Mal. La joie qu’Il nous communique, personne ne pourra nous l’enlever ! Soyons donc les sarments vivants et confiants de la Vigne qu’est Notre-Seigneur et comprenons ce qu’Il nous dit aujourd’hui dans l’évangile.Recevons souvent son Corps et son Sang par l’Eucharistie et soyons fidèles à ses commandements pour porter du fruit et glorifier son Père. J’ai rappelé, hier soir, l’importance de la prière. Jésus, aujourd’hui, soulign cette importance : si vous demeurez en moi, demandez tout ce que vous voudrez et vous l’obtiendrez. Nous avons demandé, hier, en rappelant les évènements de l’Île Bouchard du 8 décembre 47 la conversion de la France, la Fille aînée de l’Eglise. Continuons à la demander avec confiance et persévérance, nous savons que Jésus nous l’obtiendra ! Quand et comment ? Nous ne pouvons pas le dire, mais la France redeviendra la Fille aînée de l’Eglise et réalisera la mission que Jean-Paul II lui avait rappelée en 1980 : témoigner de son Alliance avec la Sagesse éternelle par l’obéissance à la Loi naturelle et le respect des Droits de tous les hommes. Benoît XVI disait, ce vendredi :

« Pour renforcer le caractère humain de la réalité socio-politique, il faut être attentif à cette misère qu’est la perte de référence à des valeurs spirituelles, à Dieu. Ce vide rend plus difficile le discernement du bien et du mal, mais aussi le dépassement des intérêts personnels en vue du bien commun". Les Etats ont par ailleurs "le devoir de valoriser leur patrimoine culturel et religieux qui contribue au rayonnement d’une nation, et d’en faciliter l’accès à tous, car en se familiarisant avec l’histoire, chacun est amené à découvrir les racines de sa propre existence. La religion permet de reconnaître en l’autre un frère en humanité. Laisser à quiconque la possibilité de connaître Dieu, et cela en pleine liberté, c’est l’aider à se forger une personnalité forte intérieurement qui le rendra capable de témoigner du bien et de l’accomplir quand bien même cela lui coûterait... Ainsi pourra s’édifier une société où la sobriété et la fraternité vécues feront reculer la misère, et prendront le pas sur l’indifférence et l’égoïsme, sur le profit et sur le gaspillage, et surtout sur l’exclusion ».

Méditons attentivement en ce jour ces paroles inspirées du Saint-Père ! Saint Jean, dans la deuxième lecture, nous invite à aimer non pas en belles paroles mais en acte. Comment aimer en acte ? Tout simplement en imitant Jésus qui a donné sa vie, non seulement pour ses amis, mais aussi pour ses ennemis. Ne nous laissons pas aller aux paroles de critique et encore moins à la haine. Les disciples de Jésus doivent être des témoins de l’Amour. Seul l’apostolat de l’Amour est irrésistible, disait Mère Marie Augusta. La haine et la violence ne peuvent pas construire la civilisation de l’Amour. En ce mois de Marie, confions-nous particulièrement au Cœur immaculé de Marie et ayons confiance : le triomphe de Son Cœur immaculé viendra, parce que Dieu le veut ! Jésus a dit à Sainte Marguerite-Marie : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ! ». La Résurrection de Jésus révèle le début du triomphe de l’Amour de Dieu, soyons témoins et apôtres de cet Amour !

Saint Luc, dans les Actes des apôtres, nous révèle la puissance de la grâce de Dieu ! Quelques mois seulement après la mort et la Résurrection de Jésus, l’Eglise se multiplie avec l’assistance de l’Esprit Saint. Elle est présente à Damas en Syrie ! Le persécuteur Saul a été converti et Il a prêché avec assurance au nom de Jésus en cette ville de Damas où il était allé persécuter des chrétiens ! Prions pour que le Moyen Orient retrouve la paix. Demandons aussi à Jésus et à la Vierge Marie que l’Eglise qui est au Moyen Orient, et pariculièrement en Syrie, depuis près de 2000 ans, puisse continuer sa mission d’unir les hommes à Dieu et d’unir les hommes entre eux. Confions à la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, en ce mois de Marie, toutes les intentions de notre Pape Benoît XVI : que l’Eglise puisse retrouver son unité afin que le monde croie et que soit instaurée la civilisation de l’amour.