Jésus le Parfait Missionnaire

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Homélie du 5e dimanche ordinaire B : Jésus, le parfait Missionnaire !

Saint Marc, en ce dimanche, nous présente une journée type de Jésus : Il enseigne d’abord dans la synagogue de Capharnaüm, puis visite une grande malade, la belle-mère de Simon, et le soir venu accueille tous les malades et possédés de la ville. Il en guérit beaucoup et chasse des esprits mauvais. Son affectueuse et miséricordieuse compassion est la réponse de Dieu à la prière de l’homme souffrant, personnifié par Job dans la première lecture : « Souviens-toi, Seigneur : ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur ». Les guérisons de Jésus, les expulsions des démons révèlent qu’Il est bien le Messie Sauveur attendu.

La prophétie du psaume 146 se réalise avec la vie publique de Jésus : Notre-Seigneur guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Après cette intense activité apostolique, Jésus se retire pendant la nuit dans un endroit désert pour prier son Père. Il est vraiment le modèle parfait de tout missionnaire : tout à tous dans la mission, en demeurant tout à son Père ! Mère Marie Augusta disait que ce qui faisait un apôtre de l’Amour c’était d’abord son activité intérieure intense beaucoup plus que son activité extérieure, mais cependant il fallait les deux. Elle rappelait ensuite à ses enfants spirituels qu’ils devaient être tout à tous et tout à Dieu !

Jésus nous donne ensuite une grande leçon d’humilité. Il est, seul, en prière. Ses apôtres le cherchent et viennent le déranger. Il ne s’irrite pas. Ils Lui disent : « tout le monde Te cherche » ! Les gens veulent, en effet, L’entendre à nouveau et Lui voir faire de nouveaux miracles. Mais Jésus ne cherche ni le succès, ni la gloire humaine. Ses apôtres ne doivent pas Le comprendre quand Il leur dit : « partons ailleurs ! ». N’auraient-ils pas été très heureux de voir leur Maître porter en triomphe et être acclamé comme un héros ? Pour Jésus, l’évangélisation de Capharnaüm est suffisante. Il doit proclamer l’Evangile dans les villages voisins et parcourir toute la Galilée. Il est vraiment tout à tous, tout aux pauvres, tout aux riches, tout aux grands, tout aux petits ! Il n’a qu’une soif : la Gloire de Son Père et non la vaine gloire du succès personnel et du triomphe mondain !

Jésus utilise avec ses apôtres une expression mystérieuse : « c’est pour cela que Je suis sorti ». Qu’ont compris les apôtres ? Probablement ceci : Jésus est sorti de la maison d’où Il dormait pour venir en ce lieu retiré. Mais cette expression transmise par Saint Marc veut signifier autre chose : Jésus est le Fils du Père, « envoyé » pour annoncer l’évangile à tous les membres du Peuple de Dieu. On peut dire qu’Il est comme « sorti » du Ciel pour se faire homme, évangéliser et accomplir la Rédemption. Notre Pape François aime ce verbe « sortir ». Il nous répète souvent : « sortez et allez annoncer l’évangile dans toutes les périphéries de l’existence » ! Jésus est là encore le modèle parfait de tout chrétien appelé à être missionnaire : il doit sortir pour témoigner courageusement de l’évangile !

Saint Paul a vraiment imité Jésus, le parfait Missionnaire. Il nous invite en ce dimanche à faire nôtre sa conviction : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques uns ». Notre Père Fondateur aimait beaucoup cet ardent missionnaire. Nous aussi, en communion avec notre Pape François, désirons ardemment participer à la nouvelle évangélisation en imitant Jésus et Saint Paul. Mais n’oublions pas le grand conseil de notre Saint-Père, tant de fois répété : pour être crédibles, les disciples de Jésus doivent se dépouiller de la mondanité spirituelle en vivant l’évangile. Que notre vie ne contredise pas nos paroles ! Que l’on ne dise pas de nous : « Faites ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas ce qu’ils font ! »

Mercredi, nous fêterons Notre-Dame de Lourdes et nous célébrerons la journée du malade. Jean-Paul II a décidé, trois années après l’attentat du 13 mai 1981 qui lui a fait vivre l’évangile supérieur de la souffrance d’instaurer la journée mondiale du malade, chaque année, le 11 février en la Fête de Notre-Dame de Lourdes. Dieu a voulu que ce petit village des Pyrénées devienne l’un des grands signes de notre temps : Lourdes est devenue la Cité des malades, l’évangile en acte ! La Parole de Dieu y est annoncée, la compassion de Dieu y est actualisée, Jésus Eucharistie est adoré, la Vierge Marie est beaucoup priée par un grand nombre de ses enfants souffrants des maux du corps et de l’âme ! Comprenons davantage, en ce prochain 11 février, que la compassion de l’Eglise, qui imite la compassion de Jésus et de la Vierge Marie pour tous les souffrants, n’est pas une stratégie de l’évangélisation, mais une composante essentielle. Jésus, en effet, est le Rédempteur, le Sauveur, qui vient « libérer » l’homme de tous ses esclavages. Nous ne pouvons pas oublier l’homélie de Benoît XVI, le 15 septembre 2008 à Lourdes. Il nous a parlé du sourire de Notre-Dame des douleurs se penchant maternellement vers ses enfants souffrants. Il nous avait invités à quêter ce sourire. Alors, en ce prochain 11 février, comme nous le demande notre Pape François, laissons-nous consoler par Dieu et par la Vierge Marie et soyons auprès de nos frères et sœurs malades, âgés ou isolés, des instruments de consolation. Aimons les malades, visitons-les, portons-leur la consolation de Dieu !

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