Jésus monte au Ciel et ouvre le Ciel à tous ceux qui croiront en Lui

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Homélie du Jeudi de l’Ascension 2014.

Vivons dans la joie cette Fête de l’Ascension. Jésus monte au Ciel et ouvre le Ciel à tous ceux qui croiront en Lui. L’Ascension n’est pas le «départ» de Jésus vers un astre lointain, comme le disait Benoît XVI, c’est le mystère de notre victoire, un mystère de joie et de grande espérance. L’Ascension de Jésus, en effet, ne produit pas la tristesse chez les disciples mais la joie. Pourquoi cette joie alors qu’ils savent qu’ils ne verront plus de leurs yeux le Corps ressuscité de Jésus ? Parce que Jésus nous a libérés définitivement de l’esclavage du péché, de la mort et de Satan par sa Croix et sa Résurrection.

Les hommes pécheurs étaient dans une condition misérable, séparés de Dieu ! En ce jour, Jésus fait entrer pour toujours l’humanité glorifiée dans la divinité. Notre bien-aimé Rédempteur ne s’est pas contenté de nous libérer de notre esclavage, Il nous ouvre le Ciel, ce Ciel, qui avait été fermé par la faute d’Adam et Eve. Partageons en ce jour la joie des habitants du Ciel, vivons dans la joie, témoignons de cette joie ! Un jour, nous aussi, nous goûterons la joie du Ciel ! Le mystère de l’Ascension éclaire le mystère de notre vie : nous vivons bien la même vie terrestre que les autres hommes, mais notre vraie vie est cachée avec Jésus ressuscité. Cette vie, vivons-la en vérité en espérance, c’est la vraie vie, la vie en Jésus, la vie éternelle ! Soyons les témoins joyeux et enthousiastes de cette vie éternelle !

Saint Luc, dans les Actes des apôtres, décrit avec précision et fidélité l’évènement de ce jour. L’Ascension est un fait réel, constaté par des témoins véridiques. L’évangéliste Saint Matthieu, en ce jour, rapporte les paroles que Jésus adressa à ses disciples sur une montagne de Galilée avant l’Ascension : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ! ». Jésus est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, parce qu’Il est le Fils de Dieu, Il a l’autorité pour commander à ses apôtres et les envoyer en mission : « Allez donc ! » Par ces paroles, Il leur commande de parcourir le monde. « De toutes les nations faites des disciples ». La mission est universelle, elle ne concerne pas seulement le Peuple de Dieu, Israël, mais toutes les Nations. Mais annoncer la parole ne suffit pas, il faut faire des disciples, c’est-à-dire : suivre Jésus, Voie, Vérité et Vie, adhérer à la Foi de l’Eglise, se nourrir des sacrements et vivre selon la morale évangélique. Jésus fait cette promesse étonnante : « Et moi, je suis avec vous, tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Que veut-Il dire ? Les disciples ne Le verront plus, mais Il sera cependant tous les jours avec eux. Aujourd’hui, en cette église, Il est présent avec nous comme Il l’a promis ! Chaque jour, Il nous est présent. Le croyons-nous ? Jésus vit avec nous, mais nous, vivons-nous vraiment avec Lui ? Saint Paul, enthousiaste, disait : Ma vie, c’est le Christ qui vit en moi ! Ce même apôtre, dans la deuxième lecture, nous appelait à l’espérance : Jésus siège à la droite de son Père, tout Lui est soumis. Ayons une plus grande confiance en la Puissance du Cœur de Jésus ! Saint Paul nous invite aussi, en ce Jeudi de l’Ascension, à mieux comprendre le mystère de l’Eglise. Sur le chemin de Damas, Saul, le persécuteur, a rencontré Jésus ressuscité qui lui a dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Saul, pourtant, ne persécutait pas Jésus ! Cette rencontre avec Jésus ressuscité a bouleversé sa vie. Il a compris que Jésus était vraiment le Messie attendu, qu’Il était ressuscité et donc qu’Il était bien ce que les chrétiens disaient : le Fils de Dieu fait homme. Jésus et les chrétiens c’est tout UN ! En persécutant un chrétien c’est Jésus Lui-même qu’il persécute ! Saul devenu Paul sera le premier grand théologien du mystère de l’Eglise. Le premier, il enseignera que l’Eglise est le Corps du Christ. Jésus est la Tête de ce Corps dont nous sommes les membres. Le Fils de Dieu s’est fait homme afin que nous devenions en Lui des fils et des filles de Dieu, rassemblés en un seul Corps, l’Eglise.

En ce jour de l’Ascension, réjouissons-nous profondément, comme St Léon le Grand nous y invitait : nous sommes devenus le Christ ! Oui, nous sommes les membres de Son Corps. Jésus, notre Tête, vit au Ciel dans la Gloire de son Père mais Il ne nous laisse pas orphelins : Il est toujours avec nous. Il vit en nous. Il nous donne son Esprit Saint ! Puisse le nouveau Cénacle de l’Eglise qui s’ouvre en ce jour nous permettre de nous émerveiller avec la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et notre Mère, de nous aider à vivre ce temps dans la prière et la joie.

En ce jour, nous fêtons une Bienheureuse que peu de chrétiens connaissent : Elia, qui s’appelait Teodora Fracasso et qui est née le 17 janvier 1901 à Bari, au sein d'une famille chrétienne fervente. En 1915, elle fit sa profession comme tertiaire dominicaine. Elle se distinguait par son esprit d'oraison et son culte de l'Eucharistie. Fervente lectrice de la vie des saints, et particulièrement de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (Histoire d'une âme), elle entra au Carmel Saint Joseph de Bari en 1920, y prenant le nom de Sœur Élie de Saint Clément. C'est là qu'elle devait se livrer à sa vie d'observance et de piété, sous la conduite de Sainte Thérèse d'Avila et Sainte Thérèse de Lisieux, jusqu'à sa mort le jour de Noël 1927, à minuit. Que la Bse Elia nous obtienne son amour pour Jésus et son désir de sainteté. Avec la Vierge Marie, redisons à Jésus : Magnificat !

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