Jésus n'a pas aboli, mais accompli la Loi !

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Homélie du dimanche 16 février 2014. WE Foyers au Grand Fougeray

Nous méditons, en ces premiers dimanches de l’année A, sur l’important discours de Jésus sur la montagne. Jésus rappelle aujourd’hui qu’Il n’est pas venu abolir la Loi mais l’accomplir. Que signifie cet accomplissement ? Les 10 commandements indiquaient les limites à ne pas franchir pour demeurer dans l’amitié de Dieu. Ben Sirac le Sage disait dans la première lecture : « si tu le veux, tu peux observer les commandements ». Chacun peut choisir la vie ou la mort éternelles. Dieu ne commande à personne d’être impie, Il ne permet à personne de pécher. Combien il est important en notre temps de rappeler ces vérités des Sages de l’AT !

Le psaume 118 que nous avons chanté nous a fait magnifier la Loi de Dieu : heureux les hommes qui marchent selon la Loi de Dieu ! Faisons nôtre la prière du psalmiste : montre-moi, Seigneur, comment garder Ta Loi ! Lorsque Jésus dit, dans l’évangile de ce dimanche : « Je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir », Il veut nous faire comprendre qu’Il a, par sa vie, accompli parfaitement la Loi de son Père et que, par les grâces de la Rédemption, Il a transformé notre cœur pour lui permettre de choisir le bien et de refuser le mal. Ce que la Loi de l’AT n’a pas pu réaliser, Jésus, Lui, l’a réalisé : par le baptême, nous mourons au péché et nous vivons pour Dieu et pour la justice sainteté !

Jésus, dans l’évangile de ce dimanche, nous demande de surpasser la justice des scribes et des pharisiens. Leur justice, en effet, était apparente. Ils se faisaient passer pour des purs, mais, de fait, ils ne l’étaient pas. Jésus les appellera, en une autre occasion, des sépulcres blanchis, des hypocrites. Comment notre justice surpassera-t-elle celle des scribes et des pharisiens ? En imitant Jésus et notre Père céleste par l’amour et le pardon de nos ennemis. Jésus se révèle, en ce discours sur la montagne, supérieur à Moïse. Il rappelle ce que Moïse avait prescrit, puis Il dit : « et moi je vous dis ! ». Les adversaires de Jésus se sont scandalisés de ses paroles : pour qui se prend-Il ? Qui peut être supérieur à Moïse ? Ils ne savaient pas, bien évidemment, que Jésus était Dieu. Pour nous, aujourd’hui, l’affirmation de Jésus n’est pas prétentieuse. Il est supérieur à Moïse parce qu’Il est le Fils unique de Dieu ! Il est le Verbe éternel !

Moïse a demandé de ne pas commettre de meurtre, Jésus commande de ne pas maudire son frère. Moïse a demandé de ne pas commettre d’adultère, Jésus commande de ne pas commettre l’adultère dans son cœur par un désir mauvais. Moïse a permis de répudier sa femme, Jésus dit que celui qui renvoie sa femme, en-dehors d’union illégitime, et qui épouse une femme renvoyée est adultère. Moïse a prescrit de ne pas faire de faux serments. Jésus demande de ne faire aucun serment, mais que notre « oui » soit « oui » et notre « non » soit « non ». Jésus ne s’est pas contenté d’affirmer cette Loi du NT, Il a vécue cette Loi nouvelle à la perfection. Et c’est ainsi qu’Il a accompli la Loi et qu’Il nous permet aujourd’hui d’être, en ce monde marqué par le relativisme moral, les témoins des valeurs non négociables ! Jean-Paul II disait, dans l’introduction de l’Encyclique Veritatis Splendor :

« Appelés au salut par la foi en Jésus Christ, « lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn 1,9), les hommes deviennent « lumière dans le Seigneur » et «enfants de la lumière» (Ep 5, 8), et ils se sanctifient par « l'obéissance à la vérité » (1P1,22). Cette obéissance n'est pas toujours facile. A la suite du mystérieux péché originel, commis à l'instigation de Satan, « menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44), l'homme est tenté en permanence de détourner son regard du Dieu vivant et vrai pour le porter vers les idoles (cf. Th 1, 9), échangeant « la vérité de Dieu contre le mensonge » (Rm 1, 25) ; même la capacité de connaître la vérité se trouve alors obscurcie et sa volonté de s'y soumettre, affaiblie. Et ainsi, en s'abandonnant au relativisme et au scepticisme (cf. Jn 18, 38), l'homme recherche une liberté illusoire en dehors de la vérité elle-même… Aucun homme ne peut se dérober aux questions fondamentales : Que dois-je faire ? Comment discerner le bien du mal ? La réponse n'est possible que grâce à la splendeur de la vérité qui éclaire les profondeurs de l'esprit humain, comme l'atteste le psalmiste : «Beaucoup disent : "Qui nous fera voir le bonheur ? "Fais lever sur nous, Seigneur, la lumière de ta face » (Ps 4, 7).

Comprenons l’importance de la Loi de Dieu et de son accomplissement par Jésus. La vie chrétienne doit être cohérente. Dieu a eu l’initiative de la première Alliance au Sinaï. Il a voulu devenir comme l’Epoux d’Israël : Je suis Ton Dieu, Tu es mon Peuple. Mais, en retour, le Peuple s’est engagé à obéir à la Loi des 10 commandements. Josué a rappelé au Peuple avant d’entrer dans la Terre promise les deux voies qui se présentaient à lui : la voie de la vie ou la voie de la mort ! Le Peuple s’est engagé à choisir la voie de l’observation des commandements, la voie de la vie. Mais, hélas, que de transgressions de la Loi suivront ! Dieu ne se fatiguera pas de pardonner ! Le cœur de l’homme, cependant, marqué par les conséquences du péché originel était dans l’incapacité d’observer toute la Loi de Dieu ! Saint Paul dira : tous ont péché, tous ont eu besoin de la Miséricorde de Dieu ! Jésus a accompli parfaitement la Loi et, par la Rédemption, Il nous permet de marcher sur le chemin de la sainteté.

Demandons à la Vierge Marie, en ce dimanche, de prendre résolument ce chemin de sainteté. Notre Pape François nous invite à ne jamais nous décourager. Ne nous fatiguons pas de demander pardon à Dieu et Dieu ne se fatiguera jamais de nous pardonner. Mais n’appelons pas le mal « bien » ! Que notre oui soit oui, que notre non soit non ! La gravité de la crise de notre temps est là : l’homme veut appeler le mal « bien ». L’Eglise ne pourra jamais approuver « les changements sociétaux » du soi-disant meilleur des mondes ! A la suite de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de notre Pape François, n’ayons pas peur d’aller à contre-courant et de témoigner

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