Jésus nous a libérés, il nous ouvre le Ciel et nous promet l'Esprit Saint

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Homélie du Samedi après l’Ascension 2012.

Nous commençons cette récollection de Foyers par cette Messe qui nous prépare à la Fête de la Pentecôte. La Parole de Dieu, cependant, ne concerne pas directement le mystère du Cénacle, mais elle le fait vivre indirectement. Qu’ont fait les apôtres, les disciples et les Saintes Femmes dont la Vierge Marie pendant ces 9 jours de Cénacle ? Ils ont prié, bien sûr, mais ils ont aussi réfléchi sur ce qu’ils ont vécu avec Jésus, ils ont échangé et ont reconstitué le collège des 12 en remplaçant Judas par Matthias, après avoir prié Dieu d’éclairer leur choix. Les apôtres, à présent, prient comme Jésus le leur a suggéré : ils demandent à Dieu le Père au nom de Jésus. Ils savent qu’ils seront exaucés, puisque Jésus le leur a promis. Et nous ? Avons-nous confiance dans la prière au nom de Jésus ? Demandons à la Vierge Marie de prier comme Jésus nous y invite.

Le fruit de cette prière, Jésus nous le fait connaître en ce jour : nous serons comblés de joie ! L’Ascension que nous venons de vivre est un mystère de joie. Le mystère de Pentecôte que nous allons vivre est un mystère de grande joie. Pourquoi les baptisés ne rayonnent-ils pas la joie dont Jésus voudrait nous combler ? Prions pour un renouvellement en profondeur de la Foi des baptisés en cette prochaine Fête de Pentecôte. Benoît XVI comprend l’urgence de l’année de la Foi. La crise de l’Eglise est d’abord et avant tout une crise de la Foi !

Les apôtres ont dû beaucoup réfléchir sur la révélation de Jésus que nous venons d’entendre à nouveau : « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde et je pars vers le Père ». Jusqu’à présent, leur dit Jésus, j’ai employé des paraboles pour vous parler, l’heure est venue où Je vous annonce ouvertement ce qui concerne le Père. L’apôtre que Jésus aimait, Saint Jean, a retenu les paroles de Jésus, sans les comprendre parfaitement, très probablement. Il les a longuement méditées et, sur l’île de Patmos à la fin du premier siècle, il a été éclairé par des visions, qu’il a transmises dans le livre de l’Apocalypse. Ce n’est qu’après cette importante expérience spirituelle qu’il a écrit son évangile. Jésus, dira-t-il dans le prologue, est la Parole de Dieu, le Logos, le Verbe de Dieu. Ce Verbe était tourné vers le Père. Tout a été créé par Lui. Dieu le Père L’a ensuite envoyé chez « les siens » pour les éclairer, car Il était la Vie et la Lumière. Mais les siens ne l’ont pas accueilli et beaucoup d’hommes ont préféré les ténèbres à Sa Lumière de Verbe incarné. Comprenons tout cela avec notre cœur, en communion avec les apôtres ! Oui, Jésus est sorti du Père et Il est sorti pour accomplir l’œuvre de notre Salut. Il est sorti du Père parce qu’Il nous a aimés à la folie ! Il s’est vidé de sa divinité a dit Saint Paul dans son cantique christologique dans la lettre aux Philippiens. Il est venu dans le monde : le Verbe s’est fait chair, dira avec enthousiasme Saint Jean. Nous l’avons vu, nous l’avons touché, nous l’avons entendu, nous l’avons contemplé et nous vous annonçons tout cela, dira-t-il encore ! Mais à présent, dit Jésus, je quitte le monde et je pars vers le Père. Notre Seigneur annonce le mystère de la Croix et le mystère de l’Ascension. Il faut bien comprendre, cependant, qu’Il ne nous laisse pas orphelins. Saint Matthieu a transmis cette autre parole de Jésus avant l’Ascension : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Oui, rappelons en ce samedi le mystère que nous venons de célébrer : l’Ascension, c’est l’entrée de l’humanité de Jésus dans la divinité et non son départ vers un astre lointain. L’Ascension de Jésus est déjà notre victoire : nous ne sommes plus esclaves du péché qui conduit à la mort, ni sous le pouvoir du Prince des ténèbres. Jésus nous a libérés par la Rédemption et Sa Résurrection. Il nous a ouvert le Ciel, qui avait été fermé par la faute d’Adam et Eve. Partageons la joie du Ciel, vivons dans la joie, témoignons de cette joie !

Le passage des Actes, en ce samedi, révèle enfin l’action du Saint Esprit dans le développement de l’Eglise primitive. Un Juif Apollos, qui n’est pas encore baptisé, parle avec enthousiasme et compétence de Jésus, tout en ne connaissant pas encore le baptême de Jésus ! Priscille et Aquila, disciples de Paul, vont l’aider à en comprendre l’importance. Apollos sera très précieux pour les disciples dans l’évangélisation de la Grèce. Avons-nous l’audace de ces premiers disciples ? Sommes-nous zélés pour annoncer l’évangile sans avoir honte de Jésus et sans avoir peur d’être catholiques ? Croyons-nous en l’action de l’Esprit Saint aujourd’hui ? Ce qu’Il a réalisé au début de l’Eglise, pourquoi ne le réaliserait-Il pas aujourd’hui ? Jean-Paul II avait bien raison de lancer ce dernier appel : levez-vous ! Allons ! Demandons à la Vierge Marie de nous obtenir un zèle plus grand pour la mission. Dieu est le grand absent de nos Nations occidentales qui rejettent leurs racines chrétiennes. La France, pour laquelle nous avons beaucoup prié en ces dernières semaines, oublie vraiment sa mission de « Fille aînée de l’Eglise ». Mais ne nous décourageons pas. Continuons à prier, à souffrir et offrir et, un jour, lorsque Dieu le voudra, la France se convertira et entraînera les autres Nations du monde à se tourner vers Dieu. Continuons à agir avec Benoît XVI pour hâter le triomphe du Cœur immaculé de Marie, la nouvelle Pentecôte et la civilisation de l’amour.

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