Jeûner pour la famille, c'est s'engager dans le combat pour la famille !

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Homélie du 20 décembre 2012.

Les lectures de ce 20 décembre ne nous sont vraiment pas inconnues. Nous méditons l’évangile de l’Annonciation très souvent et, en outre, nous prions trois fois par jour l’Angélus.

La prophétie d’Isaïe au Roi Achaz nous fait réfléchir en ce temps de neuvaine de Noël. Plusieurs centaines d’années avant l’Incarnation était révélé cette prophétie mystérieuse que ni Achaz ni ses contemporains ne pouvaient comprendre.

Le contexte dans lequel a été donnée cette prophétie était celui d’une guerre que la Syrie et Ephraïm voulaient mener contre Juda. Le prophète Isaïe avait été envoyé par Dieu pour réconforter le roi Achaz. Mais que venait faire cette annonce dans ce contexte ? Dieu voyait loin, bien loin ! Il ne voulait pas, bien sûr, que le Royaume de Juda soit détruit car le Messie devait être fils de Juda. Mais la prophétie ne concernait pas les évènements historiques du temps du roi Achaz. Elle était bien précise, personne ne la comprenait mais, au jour de l’Annonciation, la Parole de Dieu trouvera son accomplissement. La Vierge a bien conçu, elle a bien enfanté un Fils. On ne l’a pas appelé « Emmanuel » mais Jésus. Mais Jésus était bien, dans sa réalité ontologique « Dieu avec nous ». Il était donc bien l’Emmanuel. Cette prophétie doit nous aider à être humbles dans l’interprétation des prophéties. Nul ne connaît le jour de leur accomplissement ! Au temps de la Vierge Marie qui se souvenait encore de cette prophétie ?

Saint Bernard, par l’Office des lectures de ce jour, fait découvrir la fécondité du « oui » de la Vierge Marie. Toute la création et Dieu Lui-même sont en attente ! Du « oui » de la plus humble des créatures dépend le Salut de la multitude ! Les anges sont en attente : leurs chœurs ne pourront être rétablis que si la Vierge Marie dit oui. Adam, Eve et tous les descendants sont en attente : ils ne seront libérés de l’esclavage de la mort et de la peine du dam que si l’humble Vierge Marie dit oui ! Dieu Lui-même est en attente : Il n’a pas créé l’humanité pour une éternité de malheur mais pour une éternité de bonheur. Mais Dieu est aussi en attente pour une autre raison que ni les anges ni les hommes ne connaissent : le mystère de la maternité n’existait pas en Lui, à présent le chef d’œuvre de la Création va devenir Mère de Dieu. Les anges et les saints n’auront pas seulement un Père, ils auront aussi une Mère ! Voilà la fécondité du oui de la plus humble et de la plus pure de toutes les créatures ! Emerveillons-nous et méditons plus profondément pour entrer dans une compréhension toujours plus grande du grand mystère de l’Annonciation et de la liberté spirituelle et parfaite de la Vierge Marie et du mystère de l’Incarnation : Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu !

Notre Pape Benoît XVI disait hier :

La solennité de la Nativité nous invite à vivre cet évènement avec l'humilité de Marie, en obéissance à la foi. La gloire de Dieu ne se manifeste pas dans le triomphe des rois ou le pouvoir des puissants...car il a choisi le sein d'une vierge pour se montrer dans la pauvreté d'un nouveau-né. La toute puissance de Dieu agit en nous aussi avec la force silencieuse de la vérité et de l'amour. La foi nous dit que le fracas des puissants sera éteint par la puissance sans défense de l'Enfant.

Puissent ces paroles de Benoît XVI nous aider à vivre ce Noël de l’année de la Foi sans nous tromper de chemin ! Nous sommes engagés avec les amis de Notre-Dame des Neiges en ce Noël 2012 sur deux fronts importants : la communion avec nos frères et sœurs Syriens afin qu’ils puissent vivre un vrai Noël de l’année de la Foi. L’engagement demandé n’est pas grand : une dizaine de chapelet au choix et une petite offrande si l’on peut.

La seconde action est celle dont nous avons déjà parlé : le combat pour faire triompher le plan de Dieu sur la famille. Ne nous trompons pas de combat : il s’agit vraiment du grand combat de l’Enfer contre Dieu. Nous ne serons pas vainqueurs en ce combat avec des moyens humains, nous devons nous engager, nous devons être courageux, mais nous ne devons pas oublier que nous ne sommes que les petits instruments de Dieu. Le Cardinal Barbarin aappelé les jeunes à jeûner un jour avant Noël pour ce combat. Transmettons cet appel et mettons-le en pratique ce prochain vendredi. Jeûner ne signifie pas se mettre nécessairement au pain et à l’eau, mais se priver de quelque chose et surtout mener le combat contre ses défauts : jeûner de la critique, jeûner en sortant de la prison de son moi, jeûner en souriant au lieu de s’énerver et de s’emporter, jeûner, enfin, en vivant une vraie journée de Nazareth.

Qu’est une journée de Nazareth ? Tout simplement une journée où l’on considère que les autres sont meilleurs que moi, que les autres ont des qualités et pas que des défauts, que les autres qui vivent, chaque jour avec moi, sont ceux que Jésus m’appelle à aimer, non pas en rêvant l’amour mais en multipliant, comme Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus l’a si bien fait, les petits actes d’attention qui font l’amour et qui permettent de vivre dans la paix des cœurs ! Ainsi, nous nous préparerons à un vrai Noël chrétien, ainsi nous aiderons en vérité nos frères et sœurs Syriens, ainsi, nous nous préparerons à faire triompher en France, la Fille aînée de l’Eglise, le plan de Dieu sur la famille ! In Nomine Domini

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