L'Eglise est sainte, missionnaire, née du côté ouvert de Jésus !

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Homélie du dimanche 9 juin 2013. Dédicace de notre église et Voeux.

Bien chers amis, cette Messe de la dédicace de notre église de St Pierre et St Paul sera suivie de la procession du St-Sacrement. Puissions-nous vivre la Fête Dieu ! Nous célébrons liturgiquement la dédicace de cette maison de prière, l’église, la maison de Dieu. Emerveillons-nous devant cet édifice consacré : c’est en cette église que se rassemblent les disciples de Jésus et qu’est conservée la présence réelle et substantielle de Jésus dans le Tabernacle.

L’église est au cœur des villes et villages de France. Notre Nation est vraiment une Nation chrétienne. Depuis le baptême de Clovis et de ses Francs, elle est la Fille aînée de l’Eglise. Remercions la divine Providence d’avoir fait tant de dons à la France, mais aussi prions en réparation pour les infidélités de la Fille aînée de l’Eglise aux engagements de son baptême. On peut parler de grande apostasie après les Lois qui ont légalisé la contraception artificielle, l’avortement et la Loi Taubira, qui est l’accomplissement de la désacralisation du mariage ! Depuis le 13 janvier, cependant, nous assistons à un réveil que beaucoup n’attendaient plus : le réveil des consciences de la France profonde. Des veilleurs, des sentinelles de l’invisible, des témoins de l’Amour sont, depuis cette date, déterminés à ne plus rester passifs devant la grande apostasie de la France. Ils veulent agir sans violence mais avec détermination et amour pour la conversion de la Fille aînée de l’Eglise, conversion prophétisée par Saint Pie X et Marthe Robin. Après les JMJ de Paris, en 1997, un évêque français avait parlé de révolution de l’amour. L’élan de cette année 2013 s’inscrit bien dans le prolongement d’une telle révolution dont l’accomplissement sera le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, préparant le Règne du Cœur de Jésus.

Les lectures de cette dédicace parlent de trois grands apôtres : Pierre, Paul et Jean. Rome est fière de garder les tombeaux des deux colonnes de l’Eglise, Pierre et Paul et la mémoire du martyre de Jean. Pierre, le premier, a reçu la grâce de Dieu le Père pour confesser sans erreur le mystère de Jésus : Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant. L’Eglise est pétrinienne. Le ministère de Pierre est assumé par le Pape, le serviteur de l’unité, le Rocher. Saint Paul est le grand apôtre missionnaire : il est allé porter l’évangile aux païens. Il ne s’est laissé arrêter par aucun obstacle, aucune persécution. Quel courage ! Quel amour ! L’Eglise est aussi paulinienne. Elle est missionnaire dans sa nature, elle est envoyée à toutes les Nations pour évangéliser et baptiser. Saint Jean est l’apôtre qui est resté en vie jusqu’au début du deuxième siècle. Il aurait dû mourir martyr à Rome, mais Dieu l’a préservé miraculeusement de la mort car il avait encore une grande mission à accomplir : recevoir les révélations de l’Apocalypse et les transmettre ; écrire le quatrième évangile et ses lettres. L’Eglise est aussi johannique. A l’école de Saint Jean, tout baptisé est appelé à la contemplation. On ne peut transmettre aux autres que ce que l’on a d’abord médité.

Nous avons entendu la conclusion de l’Apocalypse, écrit par Saint Jean. Le disciple bien-aimé nous a permis de contempler la Jérusalem céleste qui descendait du Ciel d’auprès de Dieu. L’Eglise est un mystère féminin, qui nous est révélée dans le mystère féminin de la Vierge Marie. L’Eglise de Jésus, pétrinienne, paulinienne et johannique est aussi, ne l’oublions jamais, l’Eglise mariale. Tout ce que l’on peut dire de l’Eglise, on peut le dire de la Vierge Marie ; tout ce que l’on peut dire de la Vierge Marie on peut le dire de l’Eglise. Demandons à la Vierge Marie un amour toujours plus grand pour l’Eglise notre Mère. C’est par elle que nous avons reçu la vie divine et que nous recevons les sacrements. C’est par l’Eglise que nous pouvons rencontrer Jésus Ressuscité, Vivant dans le Saint-Sacrement ! N’ayons pas honte de notre Eglise, n’ayons pas peur de dire que nous sommes catholiques. Notre Eglise n’est pas intransigeante, elle n’est pas l’ennemie de l’homme et des démocraties modernes. Elle est tout simplement comme le sacrement de l’union des hommes à Dieu et de l’unité du genre humain. Elle sert la vraie justice et la vraie paix dans la vérité, l’amour et le pardon. Le Cœur de Jésus et Notre-Dame des Neiges nous appellent à être des pierres vivantes de l’Eglise vivante et jeune. Nous serons de telles pierres vivantes si nous nous nourrissons régulièrement de l’Eucharistie et mettons en pratique le nouveau commandement de l’Amour : aimer comme Jésus ! Ayons confiance : Jésus nous donne son Amour pour aimer. Pour Mère Marie-Augusta, l’apostolat de l’Amour était irrésistible. Aussi, à sa suite, allons de l’avant dans nos découvertes de l’Amour et devenons des apôtres ou des témoins de l’Amour.

En ce 9 juin, je voudrais conclure par ce témoignage : notre Père Fondateur est entré dans la douloureuse et dernière étape de sa vie, le 9 juin 2001, en la solennité de la dédicace de son église de Saint-Pierre-de-Colombier. Ce jour-là, en effet, un grave infarctus du myocarde le faisait participer à l’évangile de la souffrance que vivait aussi Jean-Paul II. Il souffrira et offrira pour l’Eglise et sa Famille Missionnaire jusqu’au 2 avril 2006. Il a vécu sa pâque un an, jour pour jour, après le Grand Pape Jean-Paul II. A la suite de Mère Marie Augusta, il a aimé en souffrant et souffert en aimant. Puisse cette journée de grâces nous faire révéler la fécondité de la Croix !

Contemplons le Côté ouvert de Jésus sur la Croix d’où est née son Epouse l’Eglise. Saint Paul a comparé l’union de Jésus et de l’Eglise à l’union de l’époux et de l’épouse. Ce mystère est grand, a-t-il dit ! En la dédicace de notre église, désirons enfin participer avec zèle et ardeur d’amour à la mission de l’Eglise. Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, disait : « Qu’a apporté Jésus au monde ? » Il n’a pas apporté plus d’argent, plus de biens, plus de pouvoir, plus de plaisirs, Il a apporté Dieu ! Nous aussi, nous n’avons pas à apporter au monde argent, plaisir, pouvoir, mais le trésor des trésors : Jésus. Puisse notre procession du St Sacrement nous révéler concrètement l’essentiel de la mission de l’Eglise et de notre propre mission : porter Jésus au monde. Nous le porterons en procession, solennellement, à l’extérieur de notre église. Le signe du renouveau de l’Eglise de France sera donné lorsqu’en toutes nos villes et villages, Jésus pourra parcourir les rues et être acclamé et adoré par les hommes du monde qu’Il aime d’un amour infini.

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