L'assomption révèle la victoire de Jésus et de sa Mère sur les forces du mal

Les évangiles ne parlent pas du mystère de l’Assomption. L’Eglise a donc dû choisir un autre passage de l’évangile : la visitation, qui révèle la joie enthousiaste de la Vierge Marie. Demandons à notre maman du Ciel, en cette solennité, de savoir mieux rendre grâce à Dieu par son cantique du magnificat : Il nous a créés par Amour et nous prépare à une éternité de Bonheur au Ciel ! Dieu, en cette année de la Foi, veut révéler par Son Eglise – et donc par nous ! - à tous les hommes qu’ils sont appelés à participer eux aussi à la vie éternelle en Son Fils, Jésus-Christ Notre-Seigneur. Soyons, comme nous le demande notre Pape François, de vrais disciples missionnaires. Témoignons sans peur de la Résurrection de Jésus et de l’Assomption de Notre-Dame, qui participe pleinement à la Résurrection de son Fils et qui est le signe prophétique de notre propre résurrection. Sommes-nous vraiment les joyeux témoins de Jésus ressuscité, le Vivant et de la Vierge Marie, qui agit avec puissance en notre monde ?

Dans la deuxième lecture, Saint Paul nous parle de la victoire du Christ Rédempteur : les puissances du mal sont déjà vaincues et seront définitivement détruites. L’Assomption révèle que la victoire plénière de Jésus sur la mort est définitivement obtenue par la Vierge Marie. La mort nous fait peur et c’est humain. Jésus a pleuré et sué eau et sang au Jardin des Oliviers avant d’affronter sa Passion. Mais Il savait qu’Il était la Résurrection et la Vie et qu’Il était vainqueur de Satan et de la mort et du péché. Ayons Foi en Jésus : notre mort ne sera pas la fin de notre vie mais le passage, la pâque, vers la vie éternelle. Si Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a pu dire : je ne meurs pas, j’entre dans la Vie, combien plus la Vierge Marie était convaincue qu’elle entrait dans la plénitude de la Vie !

La première lecture de ce jour, le chapitre 12 de l’Apocalypse, révèle le grand combat qui continue à se vivre entre la Femme et le Dragon. Ne nous laissons pas effrayés par ce combat mais renouvelons avec confiance notre consécration au Cœur Immaculé de Marie, qui a reçu de Dieu la puissance de vaincre le Dragon rouge et tous les anges révoltés. A Fatima, la Vierge Marie a prédit le triomphe de son Cœur Immaculé. Benoît XVI, le 13 mai 2010, nous a invités à agir pour hâter le jour de son triomphe. Ayons confiance : ce triomphe se prépare, un temps de paix sera donné au monde, temps que les derniers Papes ont appelé « civilisation de l’amour ». Peut-on encore espérer une telle civilisation ? Oui et les JMJ de Rio en sont la preuve. Le Mal n’est pas plus puissant que le Bien ! Certes, nous ne devons pas nous laisser influencer par la mondialisation de l’indifférence. Comment ne pas être angoissés et tristes devant ce que Jean-Paul II appelait le mystère de l’iniquité ? Le marxisme, le nazisme, le libéralisme avancé et, aujourd’hui, l’extrémisme islamiste et le relativisme, ont causé et causent de très grandes souffrances : les deux grandes guerres mondiales, les persécutions marxistes et la plus grande guerre de tous les temps : la guerre contre l’enfant qui, hélas, n’est pas encore terminée : plus d’un milliard d’enfants innocents ont été légalement tués dans le sein de leur maman depuis 1975 ! Quel drame, quelle horreur ! Pourquoi le silence complice de tant d’hommes politiques et de responsables religieux ?

En ce jour où nous contemplons le Cœur immaculé de Marie, transfiguré, comment ne pas être douloureusement éprouvé par les désastreuses conséquences de la pornographie ? Pourquoi les responsables politiques et religieux ne s’unissent-ils pas pour éradiquer les fléaux de la pornographie et de la drogue ? Il est temps de se réveiller ! Il est temps de sortir de notre léthargie ! Le dernier appel de Jean-Paul II à Lourdes s’adressait aux femmes qu’il appelait à exercer sans peur la mission de sentinelles de l’invisible. Jean-Paul II a souvent rappelé aux mamans que c’est à elles que Dieu confie l’homme. Elles le portent en leur sein pendant 9 mois, l’éduquent et lui apprennent à découvrir d’autres valeurs que celle de la puissance physique, du gain, du pouvoir, de la gloire humaine. Grâce à ces sentinelles de l’invisible et à tous ceux qui veulent la fidélité à la Loi de Dieu ou à la Loi naturelle, la France, depuis le 13 janvier, connaît un réveil inattendu. Le reste sain de la Fille aînée de l’Eglise comprend qu’un combat idéologique très grave est en train de se vivre. Il s’agit d’un changement radical de société que nous ne pouvons pas accepter. Des idéologues ont décidé de désacraliser la famille, l’amour et la vie !

Notre Pape nous invite à ne pas avoir peur d’aller à contre-courant. Demandons à la Vierge Marie, Reine de la France, d’agir puissamment dans le cœur de tous les hommes de bonne volonté et de permettre un réveil plus profond encore de la Fille aînée de l’Eglise. Soyons convaincus et déterminés et n’ayons pas peur de témoigner des valeurs chrétiennes qui sont, de fait, les racines de la France. Ce soir, en renouvelant la consécration de notre Nation à la Vierge Marie, nous demanderons à la Reine de France la réalisation de la prophétie de Saint Pie et de Marthe Robin : la conversion de la Fille aînée de l’Eglise. La France, ne l’oublions pas, n’a pas commencé en 1789 mais avec le baptême de Clovis et de ses soldats francs à la fin du Ve siècle. Jean-Paul II, en 1980 à Paris, a rappelé à la Fille aînée de l’Eglise sa vocation : être éducatrice des peuples grâce à son Alliance avec la Sagesse éternelle. La France ne peut être cette éducatrice qu’en combattant la déchristianisation et en retrouvant la fidélité à la Loi naturelle et en promouvant la famille, le bel amour et la vie. Ô douce Vierge Marie, bénissez nous, bénissez nos familles, bénissez l’Eglise, bénissez la France. Nous voulons prier et agir pour hâter le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.