L'espérance chrétienne ne se fonde ni dans les richesses ni dans une assurance-vie, mais en Dieu !
Homélie du 18e dimanche ordinaire. 4 août 2013.
Bien chers amis, nous voudrions vivre cette Messe dominicale du premier dimanche d’août dans la même joie et la même action de grâce que celle de dimanche dernier. Ne cessons pas de rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’Il a réalisé dans le cœur de millions de jeunes, réunis à Rio et dans toutes les Nations du monde. Dieu Seul connait le nombre de bons grains qu’Il a semés dans les âmes ! Nous pouvons être confiants : Dieu ne sème pas chichement ! Donc, remercions-Le de tout notre cœur et prions et agissons à présent afin que ces bons grains se développent dans le cœur des jeunes. Cela dépend des jeunes, bien évidemment, mais aussi et surtout de leurs éducateurs, leurs parents d’abord et les évêques, les prêtres et les consacrés. Comprenons l’urgence de l’éducation humaine et chrétienne ! Le monde ne sera pas transformé en un coup de baguette magique, l’éducation des cœurs est absolument nécessaire !
La Parole de Dieu, en ce premier dimanche d’août, nous invite à réfléchir sur les fondements mêmes de notre vie. En cette année de la Foi, posons-nous cette question : Qui est notre Dieu ? Bien sûr, vous répondrez : " mais c’est évident : Dieu Trinité dont Jésus nous a révélé le vrai visage !" Je ne doute pas de votre Foi. Si vous êtes en cette église en ce dimanche, c’est bien parce que vous croyez en Jésus et en tout ce qu’Il nous a révélé. Mais l’avertissement de l’Ecclésiaste vaut pour nous : vanité des vanités, tout est vanité ! Que veut nous dire l’auteur inspiré de ce livre difficile ? Tout simplement ceci : si nous ne travaillons que pour gagner de l’argent et acquérir beaucoup de biens, notre cœur sera sans repos. N’oublions jamais le solide et seul fondement de la vie d’un chrétien : Dieu ! Jésus n’a pas cessé de nous avertir : Il faut choisir Dieu ou Mamon, le dieu de l’Argent ! Notre Pape François, comme je le rappelais hier, ne cesse pas d’inviter les baptisés et tous les hommes de bonne volonté à faire le bon choix : Jésus et sa Croix. Mais Satan ne cesse pas, quant à lui, de nous proposer un choix contraire : l’Argent et la mondanité ! Vous comprenez pourquoi je vous ai posé, de la part de Jésus, cette question : qui est notre Dieu ? Si vous voulez mieux répondre à cette question, je vous invite à faire une Retraite de 5 jours comme celle que nous commençons ce soir. Vous pouvez vous inscrire encore si vous le voulez ! Une Retraite est un temps favorable, un temps où l’on vit cœur à cœur avec Dieu, les anges et les saints. Mais rassurez-vous : on prend aussi le temps de manger, de marcher et de se reposer ! N’ayez pas peur de faire une Retraite. Satan, lui, en a peur !
Le psaume 89 nous invite à réfléchir sur la brièveté de notre vie. Demandons à Dieu à nous apprendre la vraie mesure de notre vie. Ne vivons pas cette vie actuelle comme si nous devions vivre éternellement sur cette terre. Des anciens aimaient répéter ce dicton : les cimetières sont remplis de gens irremplaçables ! Penser à notre mort et la préparer ne procure pas la tristesse ! Le Ps 89 disait encore : Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Vivre en Dieu cette vie terrestre permet de vivre dans la joie et nous préparer à vivre la vie éternelle qui sera la Vie en Dieu pour toujours !
L’évangile de ce dimanche n’a pas besoin de commentaire. La parabole de Jésus est très claire ! L’espérance du chrétien ne se fonde ni dans ses richesses, ni dans son assurance vie mais en Jésus seulement. Je vous invite, en ce temps de vacances, à lire des textes de Benoît XVI, que nous pouvons déjà considérer comme le plus grand Pape théologien de l’Histoire de l’Eglise. Je ne pense pas que beaucoup, parmi vous, aient lu Son Encyclique sur l’espérance « Spe Salvi ». Pourquoi ne la liriez-vous pas ? Elle n’est pas difficile à lire si on exerce la patience et la confiance ! Elle est très éclairante et permet de mieux comprendre les hommes de notre temps dont une grande majorité met son espérance dans la science.
Il est important que la science se développe. Nous avons parmi nous, aujourd’hui, des scientifiques et nous les encourageons à développer leurs recherches. Mais la science qui permet le développement des techniques ne peut pas combler la soif de vérité et d’amour du cœur humain ! La science ne peut pas rendre l’homme immortel. La médecine générative ne peut pas régénérer éternellement nos cellules. Tous, nous mourrons ! Mais tous, nous pouvons vivre éternellement si nous mettons notre espérance dans ce seul et vrai fondement qu’est Jésus !
Saint Paul nous rappelait cela dans la deuxième lecture : nous sommes déjà ressuscités avec le Christ ! Mesurons-nous ce que cela signifie ? Mesurons-nous la grâce qui nous a été faite au jour de notre baptême ? Recherchons les réalités d’en-haut, nous dit Saint Paul. Revêtons l’homme nouveau qu’est Jésus. Être chrétien, c’est vivre de Jésus. Demandons à Notre-Dame des Neiges, en ce temps de vacances, de témoigner de Jésus. Puisse le Saint Curé d’Ars que nous fêtons en ce jour, nous communiquer son Amour pour Jésus. Il voudrait nous dire à chacun : venez plus souvent rencontrer Jésus dans le Tabernacle de l’église : Il est là, Il est là, Il est là ! Venez puiser gratuitement en ce Trésor des trésors qu’est l’Eucharistie, là vous recevrez l’Amour de Jésus et vous rayonnerez sa Joie.