L'homme est fait pour vivre pour Dieu et pour annoncer Dieu !

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Homélie samedi 25 mai 2013 avant la manif pour tous à Paris.

Cette récollection de Foyers, qui conclue nos approfondissements sur Vatican II, se vit en cette année de la Foi, décrétée par Benoît XVI pour commémorer le 50e anniversaire de ce Grand Concile. Nous ne cesserons pas de rappeler la conviction de Jean-Paul II ce soir et demain matin : ce que dit le Saint Esprit à l’Eglise aujourd’hui se trouve dans le Concile Vatican II. Il nous dit en cette année de la Foi : rajeunissez, convertissez-vous, vivez avec Jésus, décidez-vous enfin pour la sainteté, participez à la nouvelle évangélisation !

Notre Pape François appelle l’Eglise à être une Eglise ouverte pour aller rencontrer sans peur les hommes de la périphérie. Nous devons, certes, participer à la Liturgie de l’Eglise, nous nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie, mais chaque Messe se conclue par l’envoi en mission ! L’année de la Foi doit être une année missionnaire. La mission, disait Jean-Paul II, est la mesure de notre Foi. Le thème des JMJ de Rio de Janeiro est : Allez ! De toutes les Nations faites des disciples. Ce thème ne vient pas de notre Pape François mais de Benoît XVI. L’Esprit Saint, c’est évident, pousse l’Eglise à la Mission. Il est temps de mettre en application le programme de Jean-Paul II après le Grand Jubilé de l’an 2000 : Avancez au large et jetez les filets ! Dans l’introduction de Lumen Gentium, l’Eglise est présentée comme le sacrement de l’union des hommes à Dieu et l’unité du genre humain. L’Esprit Saint a inspiré cette conviction aux Pères de ce Concile. Il veut que les baptisés répondent avec zèle et ardeur d’amour au dernier commandement de Jésus : « Allez ! Evangélisez toutes les Nations, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder mes commandements ». La mission n’est pas une option. Si l’Eglise, par nature, est missionnaire, tout baptisé doit avoir la passion de la Mission ! Voilà ce que nous demandons à Notre-Dame des Neiges en cette Messe du samedi après Pentecôte. Brûlons du feu de l’Amour et du zèle, disait Mère Marie Augusta !

La première lecture de ce samedi est tirée d’un livre de sagesse. Les livres de la Sagesse ont été écrits par Salomon et d’autres sages qui, inspirés par l’Esprit Saint, ont permis aux membres du Peuple de Dieu de réfléchir sur leur Foi et leur morale. Ils révèlent que Foi et raison ne sont pas en contradiction ! Ben Sirac le Sage nous fait découvrir aujourd’hui que l’homme est supérieur à l’animal, car il est à l’image de Dieu. Il a une intelligence spirituelle qui lui permet de connaître la nature des êtres de la création. La connaissance intellectuelle n’est pas suffisante pour vivre à la ressemblance de Dieu. L’homme reçoit de Son Maître et Seigneur cet autre don important : la sagesse, qui lui permet de discerner le bien et le mal. Dieu a également fait alliance avec l’homme en lui donnant la Loi de vie : les 10 commandements. Ainsi, il sait qu’il doit mettre Dieu à la première place, L’adorer et L’aimer. Il sait aussi qu’il doit aimer son prochain comme lui-même. Le don de la sagesse et de la Loi ne contraignent pas la liberté de l’homme. Les Sages n’oublient pas le péché des origines et les péchés personnels des hommes ! Ils ne cessent de rappeler à temps et à contretemps que le bonheur de l’homme ne peut se trouver que dans l’observance des commandements de Dieu. Jésus, dans l’évangile, nous invite à redevenir des enfants. L’enfant en sécurité dans les bras de ses parents et dans la maison paternelle. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a particulièrement compris cette voie de l’enfance. Dieu le Père ne pouvait qu’être touché par sa confiance d’enfant et comment aurait-Il pu lui refuser ce qu’elle Lui demandait avec cette confiance d’enfant ? Mais l’esprit d’enfance et l’observance des commandements de Dieu ne sont plus de mode en notre monde post-moderne ! Le Patriarche Bartholoméos vient de faire la critique des démocraties modernes qui ne reconnaissent pas la Loi naturelle. Il a parlé de prétention luciférienne qui mène l’homme à son autodestruction. Le Patriarche Kyril de Moscou vient, quant à lui, de dire que l’Église russe est préoccupée «non par le fait même de l’existence du péché d’homosexualité» qui a toujours existé, et constitue une «affaire privée», mais parce que, «pour la première fois dans toute l’histoire du genre humain, le péché est justifié au moyen de la loi». L’Église orthodoxe russe est « très émue » par le fait que des millions de Français se sont opposés au projet de loi Taubira, et « choquée de ce que l’opinion de ces millions de citoyens n’a été écoutée par personne, et que la loi ait été adoptée grâce à quelques voix au Sénat ». Il est réconfortant de citer ces deux Patriarches orthodoxes avant la grande manif pour tous de demain à Paris. Nous n’y participerons pas pour des motifs de politique politicienne, mais pour témoigner de la Loi naturelle et de l’ordre voulu par Dieu dans la création. Notre humanité ne peut édifier la paix que sur la fidélité à l’intégralité de la Loi naturelle ou au respect absolu des valeurs non négociables. Nous devons dire un « non » ferme aux lois qui dénaturent la famille, l’amour humain et l’amour conjugal ainsi qu’aux lois qui chosifient l’embryon et légalisent l’avortement et l’euthanasie. Nous devons avoir la détermination des apôtres : il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. En ce qui concerne le mariage, nous le rappellerons demain à Paris, nous devons obéir à Jésus : « A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Les lois du mariage ne sont pas du domaine de César mais de Dieu, parce que le mariage est une institution divine. La famille est sacrée du fait de cette institution divine.

Nous vivons le temps du grand combat révélé dans l’Apocalypse, mais nous ne devons pas avoir peur. Le dernier appel de Jean-Paul II, qui entrevoyait ce combat, a été : « Levez-vous ! Allons ! ». Ce bienheureux Pape a appelé ses frères évêques au courage pour ne pas céder à la peur que les dictateurs utilisent pour paralyser les opposants. Benoît XVI a mis en application le dernier appel de Jean-Paul II et il a nommé les dictateurs du meilleur des mondes : les dictateurs du relativisme. L’Apocalypse nous révèle que la victoire dans ce combat viendra de Dieu. A Fatima a été prophétisé le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, qui, de fait est la victoire de la Femme de la Genèse et de l’Apocalypse. En ce samedi et en cette dernière semaine du mois de Marie, prions et offrons par notre chapelet quotidien pour hâter ce triomphe !

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