L'unité du collège des apôtres
Homélie du 7e dimanche de Pâques (20 mai 2012, année B).
Avec l’Eglise en Cénacle, nous nous préparons à la Fête de Pentecôte. Le passage des Actes des apôtres nous fait revivre le premier Cénacle de l’Eglise. Depuis l’Ascension, les 11, les frères et des femmes dont Marie étaient réunis dans la « chambre haute », en latin « cenaculum », cénacle, avec des femmes dont la Vierge Marie. Pierre préside l’assemblée et exerce le ministère que Jésus lui a confié : « pais mes agneaux, pais mes brebis ». C’est lui qui donne les critères pour le remplacement de Judas : il faut choisir un témoin de la Résurrection de Jésus, qui L’a accompagné de son baptême à l’Ascension. Pierre laisse l’assemblée présenter, elle-même, les candidats qui répondent aux critères donnés par Pierre. On demande ensuite au Seigneur de choisir entre Joseph Barsabbas et Matthias. Pierre n’a pas agi à la manière d’un dictateur, mais en humble serviteur de l’unité. Ce passage des Actes est une nouvelle invitation à avoir une plus grande confiance encore dans les grâces d’état du Successeur de Saint Pierre.
Prions davantage encore pour Benoît XVI qui a des décisions importantes à prendre et comprenons l’importance de l’unité et de reconstitution du collège des 12. Judas avait trahi. Il fallait le remplacer. Le collège des évêques aujourd’hui succède au collège des 12. Benoît XVI, comme Pierre, est le serviteur de l’unité. Jésus a inspiré Pierre pour que le collège des 12 soit reconstitué. Il inspire aujourd’hui son successeur pour que le collège des évêques puissent accueillir tous les évêques qui n’en font pas encore partie : les Patriarches et les évêques orthodoxes, les évêques anglicans et luthériens, les évêques de la Fraternité Saint Pie X. Prions avec la Mère de l’Eglise pour que l’Eglise puisse retrouver son unité afin que le monde croie. Ne nous laissons influencer par aucune critique contre Benoît XVI, nous lui faisons une totale confiance : il est Pierre en notre temps !
Saint Jean, dans la deuxième lecture, nous invite à demeurer en Dieu. Dieu demeurera en nous, si nous nous aimons les uns les autres. Si nous voulons mieux comprendre cette deuxième lecture, il serait bon d’approfondir la première Encyclique de Benoît XVI : Deus Caritas ! Nous vous invitons à notre Session de Sens, du 14 au 16 juillet. Cette Session sera très importante : l’Amour de Dieu, en effet, est le seul remède efficace pour surmonter la grave crise qui frappe notre humanité. Puissent tous les hommes de bonne volonté le comprendre ! Nous continuons à prier pour la France, son nouveau Président et le nouveau gouvernement et nous demandons à la Vierge Marie, Reine de France, de les inspirer et de leur faire comprendre que les lois qu’ils promulgueront doivent être en accord avec la Loi naturelle dont Dieu est le fondement ultime.
L’évangile de ce dimanche est un extrait de la prière sacerdotale de Jésus. Cette prière a été dite par Jésus après l’institution de l’Eucharistie, mais elle est toujours actuelle. Jésus prie, aujourd’hui, son Père de nous garder dans la fidélité et la joie. Il ne demande pas que nous soyons retirés du monde mais, seulement, gardés du Mauvais, c’est-à-dire de Satan. Cette prière rejoint la dernière demande du Notre-Père en Saint Matthieu « mais délivre-nous du Mal » (Mt 6, 13). Comprenons, en ce temps de Cénacle, que les baptisés doivent vivre en ce monde sans partager l’esprit de ce monde. Ils doivent aimer ce monde en l’évangélisant en vue de son salut. Jésus demande à son Père de « sanctifier » ses disciples par la vérité. Benoît XVI a révélé que ce texte l’avait profondément touché, la veille de son ordination sacerdotale. Sa devise « coopérateurs de la vérité » est liée à ce texte. En communion avec notre Saint-Père, désirons être des coopérateurs de la vérité. N’ayons pas peur ! La prière de Jésus est efficace : son Père nous consacre par l’Esprit de Vérité. Soyons des pèlerins de la vérité et ayons cette conviction : seule, la vérité rend libre.
Prions avec la Vierge Marie pour nous préparer à recevoir l’Esprit de Vérité en cette prochaine Fête de Pentecôte. Que la prière préférée de Jean-Paul II, le rosaire, devienne aussi notre prière préférée ! Nous aurons la joie de vivre Pentecôte avec plusieurs de nos jeunes amis. Le thème de ce rassemblement sera la joie. Les évènements actuels du monde ne portent pas à la joie, mais ne nous décourageons pas : la joie que nous annonçons n’est pas une joie superficielle, mais une joie éternelle, une joie que personne ne pourra nous enlever parce que le fondement de cette joie est Jésus, le Fils de Dieu, qui s’est fait homme, qui a accompli la Rédemption, qui est ressuscité, monté au Ciel et règne à jamais à la Droite de Son Père. Satan voudrait empêcher le Règne de Jésus, mais il échouera car Jésus est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs ! Avec les Foyers qui suivent la récollection trimestrielle en ce dimanche, nous approfondissons le décret du Concile Vatican II sur l’œcuménisme. Nous souffrons des divisions de l’Eglise, mais nous avons l’espérance que l’Esprit Saint, lorsque Dieu le décidera, donnera à son Eglise le don de son unité. Ce sera alors le début d’une ère nouvelle pour l’humanité : la nouvelle Pentecôte, la civilisation de l’amour avec le triomphe du Cœur immaculé de Marie. Soyons dans la joie et l’espérance : notre Eglise est vivante et jeune !
