La Bse Caroline, réponse au défi de notre temps : l'éducation

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Homélie du vendredi 9 mai 2014. Bse Caroline

La Liturgie de la Parole de Dieu, en ce vendredi, révèle l’action de Jésus ressuscité, le Vivant ! Nous connaissons bien ce texte de la conversion de Saul. Rendons grâce à Dieu d’avoir donné à l’Eglise et au monde un tel apôtre. Soulignons seulement ce fait : par sa rencontre avec Jésus ressuscité, Saul, le Pharisien, est devenu aveugle ! Après son baptême, trois jours plus tard, il retrouve la vue ! Saint Paul réfléchira beaucoup sur ces évènements et il comprendra que Jésus, Seul, est la Vraie Lumière !

L’évangile révèle que Jésus n’est pas seulement la Lumière, Il est aussi notre Vie. Il veut nous donner sa Chair à manger et son Sang à boire. Saint Paul comprendra également ce mystère. Ce n’est plus moi qui vis, dira-t-il, c’est le Christ qui vit en moi ! Que Jésus soit, en vérité, notre Chemin, notre Vérité, notre Vie ! Il l’a été pour la Bienheureuse Caroline Gerhardinger, fondatrice de la Congrégation des Pauvres Sœurs des Écoles de Notre-Dame, que nous fêtons en ce jour. La Bse Caroline est née à Ratisbonne en Allemagne, elle fonda l'institut des Pauvres Sœurs Scholastiques de Notre-Dame, à Munich. Elle est décédée en 1879. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 1985. Voici ce que ce Saint Pape disait d’elle au cours de l’homélie :

« A l’âge de 12 ans, alors qu’elle s’appelait encore Caroline, elle accueillit promptement l’appel à devenir enseignante; plus tard elle fonda sa congrégation pour l’éducation, en répondant, ainsi, à un grand défi de su temps; défi qu’elle interprété comme un appel spécial de Dieu qui lui était personnellement adressé. Le manque d’éducation et de vie de foi, du aux évènements politiques et sociaux, la décadence morale des familles, surtout l’abandon de la jeunesse, appelaient de nouvelles vies pour une formation efficace et un renouveau chrétiens, spécialement dans les populations rurales et les classes sociales plus humbles et pauvres. Sous la conduite spirituelle de l’évêque Wittman, qui était bien convaincu par le fait que les femmes et les mères déterminent la vie morale des cités et des nations, la bse Maria Teresa de Jésus se consacra, avec ses sœurs, surtout à l’éducation chrétienne des jeunes filles, pour obtenir la guérison morale des familles et l’amélioration de la société par la formation de bonnes mères et maîtresses de maison. Carolin Gerhardinger comprenait sa mission éducative come une invitation à être, selon l’Esprit du Christ, “sel de la terre” pour les autres (cf. Mt 5, 13). Son engagement social est, au fond, un apostolat chrétien, qui trouve sa pleine expression dans la personne et dans la société sécularisée de notre temps. Cet engagement demeure valide et actuel, aujourd’hui comme hier. Demandons à Dieu que la Bse Caroline soit à partir de sa béatification, pour tous les éducateurs chrétiens, et non seulement pour les sœurs de sa congrégation, un lumineux exemple et une sainte qui intercède pour nous.

La Bse Caroline est allemande, aussi nous n’oublions pas, en ce 9 mai, la journée de l’Europe, célébrée en ce jour par tous les États membres de l'Union européenne afin de commémorer la Déclaration de Robert Schuman. Cette journée, au lendemain du 8 mai, symbolise la paix entre la France et l'Allemagne, qui toutes deux décident de placer l'ensemble de la production Franco-Allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe. Prions nos amis du Ciel afin que l’entente entre les Nations européennes ne concerne pas seulement le domaine économique. Il me semble important de citer en ce jour ce qu’écrivait Jean-Paul II aux Européens dans l’Exhortation post-synodale pour l’Europe en 2003 :

Il est nécessaire de servir l'Évangile de la vie grâce à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d'ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie. Nous devons construire tous ensemble une nouvelle culture de la vie. C'est là un grand défi qu'il faut affronter avec responsabilité, dans la certitude que l'avenir de la civilisation européenne dépend en grande partie d'une défense et d'une promotion résolues des valeurs de la vie, centre de son patrimoine culturel ; il s'agit en effet de rendre à l'Europe sa véritable dignité, qui est d'être le lieu où toute personne est reconnue dans son incomparable dignité.

Ce qu’écrivait ensuite Jean-Paul II sur la doctrine sociale de l'Église (98) est très important : cette doctrine sociale comporte les points de repères qui permettent de défendre la structure morale de la liberté, de manière à sauvegarder la culture et la société européennes aussi bien de l'utopie totalitaire de la « justice sans liberté » que de celle d'une « liberté sans vérité » qui s'accompagne d'une fausse conception de la « tolérance », toutes deux porteuses d'erreurs et d'horreurs pour l'humanité, comme en témoigne malheureusement l'histoire récente de l'Europe elle-même.

Confions à la Vierge Marie, en ce mois de mai, la conversion de la France et de l’Europe. Hâtons le triomphe de son Cœur Immaculé par notre rosaire et par notre consécration journalière : « Totus tuus, je suis tout à toi, Marie ! »

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