La Transfiguration, appel à la fidélité à Jésus !

Publié le par

Homélie du deuxième dimanche de carême

Nous accueillons, avec joie, en ce 2e dimanche de carême, des Foyers ici à St Pierre et au Gd Fougeray. Les approfondissements de nos récollections en cette année de la vie consacrée sont centrés sur Jésus, pauvre, chaste et obéissant, le parfait Consacré, modèle de tous les consacrés. Les laïcs ne sont pas appelés à faire vœu de pauvreté, chasteté et obéissance, mais ils doivent exercer les vertus de pauvreté, chasteté et obéissance, que la Sainte Vierge et Saint Joseph ont exercées en imitant Jésus. En ce deuxième dimanche de Carême, l’Eglise nous invite à contempler Jésus dans le mystère de la Transfiguration. Chaque jour, si nous le voulons, nous pouvons comme monter sur le Mont Tabor, en venant L’adorer dans le Sacrement de Son Amour, le Saint-Sacrement. Prions davantage !

La première lecture de ce dimanche peut choquer. Il faut la lire avec l’interprétation inspirée des Pères de l’Eglise pour ne pas faire de contre-sens. Dieu, c’est évident, ne veut pas que l’on tue ! Son 5e commandement est très clair : « Tu ne tueras pas ! » Dieu a retenu le bras d’Abraham afin qu’il ne sacrifie pas son fils Isaac. Cette épreuve, permise par Dieu, a permis à Abraham de donner la preuve de sa foi héroïque. Il mérite en vérité d’être appelé le Père des croyants. En sa descendance, comme Dieu le lui a promis, toutes les Nations de la terre seront bénies.

La deuxième lecture est un extrait de la lettre de Saint Paul aux romains. Ce que dit l’apôtre des Nations nous aide à mieux comprendre qu’Abraham, prêt à sacrifier son fils Isaac, est la figure de Dieu le Père, qui n’a pas refusé son propre Fils et l’a livré pour notre Salut. Isaac, quant à lui, est la figure de Jésus. Il est important de faire remarquer que Dieu n’a pas sacrifié son Fils et ne L’a pas cloué sur la Croix. Ce sont les hommes pécheurs qui L’ont crucifié ! Saint Ignace de Loyola, dans sa méditation sur le mystère de l’Incarnation, dit que Dieu le Père céleste, pour sauver l’humanité pécheresse, décide une œuvre qu’aucun ange ne pouvait imaginer : son Fils unique se fera homme pour expier, au nom de tous les hommes pécheurs, et pour les réconcilier avec Lui en leur permettant de devenir ses enfants bien-aimés en Son Fils unique, le Bien-Aimé ! C’est ce mystère qui fait s’émerveiller Saint Paul. L’incarnation est une folie d’amour ! « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous, écrit Saint Paul ? Il n’a pas refusé son propre Fils, comment pourrait-Il avec Lui ne pas nous donner tout ? Ayons confiance en ces paroles de Saint Paul !

L’évangile de la Transfiguration est un appel à accueillir avec confiance le témoignage de Dieu le Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le ! » Benoît XVI, dans son livre sur Jésus, a fait une analyse fouillée, précise et rigoureuse des témoignages des évangélistes. Saint Marc ne nous dit pas le contenu des échanges entre Elie, Moïse et Jésus. Saint Luc, par contre, précise : « ils parlaient de sa mort qu’il avait à subir à Jérusalem ». Dans les évangiles synoptiques, l’événement historique de la Transfiguration se déroule dans la semaine qui suit la profession de Foi de Pierre à Césarée de Philippe et la première annonce de Jésus à ses apôtres, concernant sa Passion. Cette annonce les avait déconcertés. Pierre, prenant à part Jésus, l’avait même réprimandé, mais Notre-Seigneur lui avait dit, devant les 11 autres : « arrière de moi, Satan ! ». Soulignons aussi que les trois apôtres, témoins de la Transfiguration, ont été témoins de l’agonie de Jésus. La grâce de la Transfiguration a été donnée à Pierre, Jacques et Jean afin qu’ils ne se découragent pas complètement au moment de Sa Passion. Puisse cet évangile de la Transfiguration nous affermir dans la Foi, en ces temps où la Foi chrétienne est combattue à l’extérieur et à l’intérieur de l’Eglise. Saint Jean nous a avertis que l’Antéchrist s’agiterait pour faire nier le mystère de l’Incarnation et persuader les hommes qu’il n’est pas possible que Jésus soit la Personne divine du Fils de Dieu ! Un homme ne peut pas être Dieu ! L’Antéchrist agit de trois manières, dit Saint Jean dans l’Apocalypse :

  • par la violence du Dragon rouge, le persécuteur ;
  • l’action subtile de la Bête
  • et la Bête déguisée en agneau à l’intérieur de l’Eglise.

Ne nous laissons pas influencer par les démons menteurs ! Imitons la fidélité des glorieux martyrs coptes qui, le dimanche 15 février, ont préféré être décapités plutôt que renier Jésus ! Et nous, en ce temps de dictature du relativisme, avons-nous le courage de témoigner de Jésus ? Benoît XVI, le répète encore, avait aux jeunes lors des JMJ de Madrid : n’ayez pas honte du Seigneur, n’ayez pas peur d’être catholiques. Demandons à Notre-Dame des neiges, de nous obtenir la grâce de la fidélité à Jésus. Jésus est plus qu’un prophète, Il est le Fils unique du Père ! Ce Père, qui nous aime d’un amour miséricordieux infini et qui nous appelle à être en ce monde des témoins de Son Amour. Gardons aussi en nos cœurs le premier grand appel de Jean-Paul II : n’ayez pas peur et appliquons son dernier grand appel : courage ! Tous les dictateurs cherchent à faire peur. Ne nous laissons pas voler notre espérance : l’Esprit Saint nous donne la grâce d’être forts dans la Foi et fidèles, courageux pour aimer comme Jésus et pardonner !

Que voulez-vous faire ?
Consulter la consigne spitrituelle
Juillet 2024 : Notre-Dame de Licheń
Prier en direct avec les offices
S'informer de nos actualités
S'inscrire à nos activités
Se former grâce à nos dossiers