La crise de la France est d'abord morale : remettons Dieu à la première place !

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Homélie du dimanche 17 août 2014

Nous devons, en ce dimanche, remercier Dieu pour les grâces de ce 15 août, marqué - en de nombreux sanctuaires français - par beaucoup de prières pour nos frères persécutés. La joie de nos frères et sœurs de Damas a été assombrie par de nouvelles épreuves. Notre monde est vraiment marqué par la haine et la violence, mais ne nous fatiguons pas d’être les témoins de la joie de Dieu et de l’espérance. Le Mal ne l’emportera pas ! Plusieurs parmi vous ont vécu les journées dramatiques d’août 1944. Le 8 mai 1945, la victoire a pu être célébrée ! Ne nous décourageons pas et croyons en la puissance de la Grâce de Dieu et en son infinie Miséricorde. Notre Pape François ne cesse de dire et redire que les défis sont là pour être surmontés. Jésus a besoin, pour son Eglise, de combattants déterminés et convaincus. Ne soyons pas défaitistes ! La victoire est certaine : Jésus est le Fils de Dieu. Il a remporté, par sa Croix et sa Résurrection, la victoire définitive sur Satan, le péché et la mort ! Il est le Vivant, le Vainqueur. Ne doutons pas !

Par Isaïe, Dieu annonçait au Peuple d’Israël qu’Il allait accueillir en Son Temple toutes les Nations de la terre. Sa Maison, disait-il, s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples ». Cette prophétie annonçait l’Eglise catholique, ouverte à toutes les Nations et à toutes les cultures. L’évangile de ce dimanche confirme la prophétie d’Isaïe. Jésus a loué la Foi de la païenne Cananéenne : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! ».

Saint Paul, dans la deuxième lecture, disait : « à cause de la désobéissance des fils d’Israël, vous avez obtenu miséricorde ». Attention à ne pas mal interpréter la lettre de Saint Paul. Le Concile Vatican II a condamné tout antisémitisme. Les membres du Peuple d’Israël sont nos frères aînés. Les dons de Dieu et son appel, dit Saint Paul, sont irrévocables. Nos frères aînés, eux aussi, obtiendront miséricorde, comme nous avons obtenu miséricorde. Nous n’avons pas à nous glorifier ! Qu’est devenue la Fille aînée de l’Eglise ? Nos églises sont trop souvent désertes. La pratique religieuse, les vocations sacerdotales et religieuses se sont effondrées ! La France, comme nous l’avons rappelé en ce 15 août, a voté des lois, qui contredisent gravement la Loi de Dieu ! La conclusion de Saint Paul concerne le Peuple d’Israël mais aussi la Fille aînée de l’Eglise : « Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous les hommes ». Puisse cette conviction nous donner confiance : la crise de la France n’est pas d’abord une crise économique. Cette crise est bien là, et elle nous angoisse, mais cette crise découle d’une crise plus grave et plus profonde : la crise spirituelle et morale. Cette crise est due, comme l’écrit Saint Paul, à la désobéissance à Dieu, qui veut nous faire, malgré tout, miséricorde ! Tirons les conséquences pour cette rentrée.

Remettons Dieu à la première place dans notre vie, dans notre famille. Recevons régulièrement les sacrements. Prenons la décision de prier le chapelet chaque jour et en famille si cela est possible. Observons les 10 commandements de Dieu et vivons la morale de Saint Augustin : aime de l’amour de charité et fais ce que tu veux ! Nous connaîtrons alors la joie, la vraie joie, la joie de l’évangile et nous la rayonnerons. Nous aurons encore, c’est évident, à aller à contre-courant, mais, comme nous l’a dit notre Pape François, n’ayons pas peur de le faire et soyons fiers de le faire. Lorsque César se prend pour Dieu, nous devons avoir le courage de dire : « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » ! Précisons bien, cependant, que nous ne nous opposons pas à l’Etat mais à l’idéologie qui se sert des structures de l’Etat pour imposer l’avortement, l’euthanasie, la dénaturation du mariage, la défiguration du bel amour ! Notre Pape François a été très énergique en Corée, ce 15 août :

« Chers jeunes, le Christ vous appelle à être avisés et vigilants pour reconnaître ce qui compte vraiment dans la vie. » Il a une nouvelle fois fustigé l’esprit du monde qui provoque un désert spirituel chez les hommes : germes d’égoïsme, d’hostilité et d’injustice, inégalité croissante entre riches et pauvres, idolâtrie de la richesse, du pouvoir et du plaisir, pauvreté spirituelle, solitude et désespoir silencieux. Dieu semble absent du tableau. Mais l’Esprit de Jésus peut apporter une vie nouvelle à chaque cœur humain et peut transformer chaque situation, même apparemment les plus désespérées. Sa parole a le pouvoir de toucher chaque cœur, de vaincre le mal par le bien, de changer et de racheter le monde. Le Seigneur compte sur vous ! Êtes-vous prêts à lui dire oui ?

Demandons à sainte Béatrice que nous fêtons en ce jour de nous faire participer à sa grande dévotion mariale et de préférer la vie selon l’évangile à la vie mondaine. Repartons de nos vacances dans la joie et l’espérance !

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