La grâce de la divine Miséricorde

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Homélie du dimanche 15 mars 2015

Bien chers amis, notre pèlerinage de carême se vit en un contexte de grave crise spirituelle, morale et économique. Comment ne pas être tristes et angoissés ? Nous ne devons pas oublier, cependant, ce que le Saint-Esprit a inspiré aux évêques du Concile Vatican II : nous devons témoigner de la joie de Dieu et de l’espérance chrétienne. A la demande de notre Pape François, l’Eglise universelle a vécu, hier, un évènement important : les 24 heures pour le Seigneur. Nous avons été heureux d’y participer intégralement. Le Cœur miséricordieux de Dieu notre Père a été touché, nous en sommes convaincus, par ces 24 heures de prière suppliante et confiante.

Mère Marie Augusta a eu cette conviction :

«Il faut des centaines de mécréants pour pervertir une population ; il suffit d'un apôtre véritable, d'un seul pour sauver le monde entier du naufrage ». Désirons ardemment faire partie, malgré nos faiblesses et nos péchés, de ces apôtres véritables qui, avec Jésus, sauveront le monde entier du naufrage. La vidéo de la terreur, mise sur Internet par l’Etat Islamiste sur le martyre de nos 21 frères coptes, est devenue la vidéo à la gloire de ces martyrs. Le sang de ces authentiques martyrs, ajouté au sang des innombrables martyrs du vingtième siècle et du début du troisième millénaire, sera semence de chrétiens. Satan ne réussira pas à détruire l’Eglise. Jésus est avec son Eglise et si nous croyons, nous verrons la Puissance de Son Cœur ! Puisse cette journée de pèlerinage obtenir à chacun de nous des grâces de consolation, de force et d’espérance !

Notre Pape François, ce vendredi, a fait une annonce qui nous réjouit profondément : l’Année Sainte de la Miséricorde qui débutera, ce 8 décembre 2015, 50e anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II et qui se terminera en la Fête du Christ Roi 2016 ! N’oublions pas que Jean-Paul II, le Pape de la divine Miséricorde, avait consacré le monde et le troisième millénaire à la divine Miséricorde et avait dit que la limite du pouvoir du Mal était la divine Miséricorde ! Redisons souvent : Jésus, j’ai confiance en Toi !

La première lecture révèle que le châtiment de l’exil de 70 ans à Babylone n’était pas un châtiment de vengeance, infligé par Dieu à Son Peuple infidèle, mais un châtiment de miséricorde en vue de sa conversion. L’exil a été, c’est évident, un temps d’épreuve, il est devenu, par la Miséricorde du Cœur de Dieu, un temps de grâces ! Au terme de l’épreuve purificatrice, Dieu a inspiré Cyrus, roi païen, pour réaliser ses desseins d’amour miséricordieux : faire revenir le Peuple en sa Terre Sainte et reconstruire le Temple de Jérusalem. Puisse l’Histoire du Salut nous aider à ne jamais douter de la Puissance de Dieu et de son Amour miséricordieux. Satan semble régner en maître en notre temps. La violence, la haine, l’impureté, les attentats contre la vie, la course aux plaisirs, au pouvoir et à l’argent défigurent ce monde, qui pourtant a été créé bon par Dieu ! Ne doutons pas : notre Fondateur et Mère Marie-Augusta ont toujours eu totale confiance en l’évangile et en cette prophétie du Cœur de Jésus à Paray-le-Monial : « Je règnerai malgré Satan et ses suppôts ». Ils attendaient dans la confiance l’accomplissement de la prophétie de Notre-Dame à Fatima : « Finalement mon Cœur immaculé triomphera ! » Benoît XVI attend cet accomplissement. Il nous a demandé de hâter le jour du triomphe du Cœur Immaculé de Marie ! Ayons grande confiance : le triomphe des Cœurs de Jésus et de Marie adviendra comme est advenu le retour de l’exil.

Saint Paul, dans la deuxième lecture, disait : Dieu est riche en miséricorde. Cette phrase a été choisie par Jean-Paul II comme titre de sa deuxième Encyclique. St Jean-Paul II a canonisé Sainte Faustine et instauré la Fête de la divine Miséricorde. Notre Pape François est, lui aussi, Pape de la divine Miséricorde. Sa décision de l’Année Sainte de la Miséricorde le confirme ! Beaucoup, nous en sommes convaincus, feront l’expérience de Saul et s’enthousiasmeront avec lui : c’est par grâce que nous sommes sauvés ! Et nous, n’avons-nous pas fait cette expérience ?

En ce dimanche de laetare, réjouissons-nous profondément et n’oublions pas que si nous sommes chrétiens, si nous vivons de la grâce de Jésus, si nous sommes des enfants de lumière, nous n’avons pas à en tirer orgueil ! C’est uniquement par la grâce de Dieu que nous sommes ce que nous sommes : les enfants de Dieu ! L’évangile de ce dimanche devrait nous aider à nous émerveiller davantage encore devant le mystère de l’Amour miséricordieux qu’est Dieu. Nicodème, pharisien au cœur humble et droit, a reçu de Jésus un enseignement sublime. Le Fils de l’homme, lui a dit Jésus, sera élevé afin que tout homme qui croit en Lui obtienne la vie éternelle. Notre-Seigneur parlait de son élévation sur la Croix. N’ayons pas peur de parler de la Croix. N’ayons pas honte de la Croix. C’est du haut de la Croix que Jésus parle aux hommes qui souffrent, à ceux qui ne savent plus ce que signifie le mot « amour », à ceux qui n’ont plus d’espérance. Satan voudrait faire enlever les croix de tous les bâtiments publics, de tous les hôpitaux et même des édifices religieux. L’Etat Islamique, lors de l’assassinat de nos 21 frères coptes, a révélé sa ferme décision de persécuter les chrétiens, Peuple de la Croix ! L’Europe apostate, quant à elle, renie la Croix. Soyons des apôtres plus courageux de la Croix de Jésus. Notre Père Fondateur passait très souvent devant cette croix en disant avec dévotion : « Ô Crux Ave, Spes unica » = Salut Ô Croix, notre unique espérance. Mère Marie Augusta a beaucoup prié devant cette Croix.

Vivons notre Chemin de Croix de cet après-midi avec dévotion, affection, compassion. Pour Mère Marie Augusta, la Passion est une Passion de souffrances mais aussi et surtout d’Amour. Elle disait : que la Passion soit l’objet de notre pensée ! Qu’il en soit ainsi pour chacun de nous, alors notre carême sera la belle aventure de l’Amour avec Jésus. Aimons et faisons aimer comme Jésus, qui a dit à Nicodème : Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique pour le sauver !

Demandons à Notre-Dame des Neiges de vivre dans l’amour et prions pour ceux qui préfèrent les ténèbres à la Lumière, le mensonge à la vérité, la haine à l’amour. Ils peuvent encore être sauvés si des âmes généreuses acceptent de prier et de s’offrir pour eux. Voulons-nous aider Jésus et la Vierge Marie à sauver les âmes de l’enfer ? Embrassons la Croix de Jésus et rayonnons la joie de Dieu !

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