La sainteté donne la vraie joie !

Nos Fondateurs ont été conquis par la belle aventure de l’évangile et ils ont entraîné nos premières sœurs à aller de l’avant dans leur découverte de l’Amour de Dieu : l’évangile était pour eux une aventure, la plus belle de tous les temps. Les saints marchent en chantant. Les oppositions, les contradictions, les coups, les blessures, rien n’a pu ralentir leur élan. Demandons à Jésus, Marie et Joseph et à tous les Saints la grâce de vivre dans la joie de l’évangile.Les temps sont difficiles, c’est vrai. La crise spirituelle, morale et économique peut susciter tristesses et angoisses. Mais l’Esprit Saint, aujourd’hui comme il y a 50 ans, nous appelle à être les témoins de la joie et de l’espérance.

Les lectures de ce premier dimanche de l’Avent nous appellent à la joie. Isaïe, dans la première lecture, prophétisait sur Juda et Jérusalem. La tribu de Juda été choisie par Dieu pour donner naissance au Messie. Cette tribu, pourtant, n’était pas la meilleure des douze tribus. Mais la Puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse de ses collaborateurs ! David a choisi Jérusalem comme capitale de son royaume. Il y a édifié son palais et fit venir l’Arche d’Alliance. Son fils Salomon y a construit le magnifique Temple du Seigneur. Isaïe disait que toutes les Nations afflueront vers Jérusalem, parce que Dieu parle de Sion et donne la Loi. Jérusalem, le Temple et le palais du roi, sont des réalités historiques, mais ces réalités sont signes de réalités spirituelles supérieures : la Jérusalem céleste, l’Eglise et le Christ Roi ! Avec le psaume 121, redisons avec enthousiasme : « nous irons dans la joie vers la maison de Dieu ». Notre maison, sur cette terre, est l’Eglise. Notre maison, après cette vie terrestre, sera le Ciel, notre Patrie éternelle ! Entrons en ce temps de l’Avent en participant à la joie des habitants du Ciel et en désirant le Ciel !

Saint Paul, dans la deuxième lecture, veut nous faire entrer dans l’espérance : la nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. L’enseignement de Saint Paul peut être rapproché de celui de Saint Jean : Jésus, le Verbe incarné, est la Lumière qui vient éclairer nos ténèbres. Tous, hélas, n’ont pas accueilli la Lumière qu’est Jésus mais beaucoup ont préféré leurs ténèbres. Puisse ce temps de l’Avent nous obtenir la grâce de rejeter les activités des ténèbres et de nous revêtir pour le combat de la lumière ! Saint Paul nous donne un conseil lumineux : « revêtez le Seigneur Jésus-Christ ». Le temps de l’Avent doit être un temps de joie que l’on doit vivre en grande communion avec la Vierge Marie que nous fêterons solennellement les 9 et 14 décembre. Demandons au Cœur Immaculé de Marie la grâce de nous revêtir de Jésus ! Qu’en ce prochain Noël, Jésus puisse renaître en nos cœurs. C’est cela le vrai Noël chrétien !

L’évangile de ce dimanche est l’évangile selon St Matthieu. En cette année A, nous allons méditer cet évangile. Le thème de ce dimanche est dans la continuité avec les dimanches qui ont précédé la solennité du Christ Roi. Jésus continue à nous inviter à nous préparer à son retour. C’est à l’heure où n’y penserons pas que le Fils de l’homme viendra. Le mot « Avent » vient du latin adventus = venue. Le temps de l’Avent est donc le temps de l’Attente de la venue de Jésus : d’où les deux verbes souvent répétés : veillez et priez !

• Dans la première moitié du temps de l’Avent, nous nous préparons à la venue de Jésus dans la Gloire.
• Dans la deuxième moitié nous vivrons avec la Vierge Marie et Saint Joseph le temps de l’attente de la première venue de Jésus.

L’année liturgique A est aussi, pour nous, l’année des saints. En ce 1er décembre, nous n’oublions pas le bienheureux Charles de Foucauld qui a eu un amour passionné pour Jésus. Il aimait s’appeler Charles de Jésus. Demandons-lui de nous apprendre à mieux aimer Jésus Eucharistie. Charles a aussi beaucoup aimé et prié Notre-Dame des Neiges. La grande conversion de Charles est connue de tous : il a demandé à l’abbé Huvelin la grâce de croire. Ce dernier lui dit : « confesse-toi et tu croiras » ! Il obéit et la grâce de la Foi lui a été donnée : « Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand. Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n'est pas Lui ». Une phrase de l’abbé Huvelin va le décider à vouloir imiter Jésus dans la radicalité évangélique : « Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n'a pu la lui ravir ». Il sera heureux, en tant que prêtre, de permettre à Jésus d’être présent en territoire musulman. Faisons nôtre sa magnifique prière d’abandon :

« Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m'abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu'Il Vous plaira ; quoique Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout, je suis prêt à tout : j'accepte tout : je Vous remercie de tout ; pourvu que Votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d'autre mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure : je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père ».

Vivons bien la neuvaine de l’Immaculée Conception en priant pour la conversion de nos gouvernants et en préparant la Grande Fête de Notre-Dame des Neiges à Saint-Pierre-de-Colombier, le 14 décembre prochain. N’ayez peur ni du froid ni de la neige, que l’argent ne vous empêche pas de venir. ND des Neiges vous attend et a beaucoup de grâces à vous donner !