La sainteté n'est pas une option pour les baptisés mais un commandement de Dieu

Saint Jean révèle que tous les Saints sont vêtus de blanc. Ils ont purifié leurs vêtements dans le sang de l'Agneau. Il est bien évident que l’on ne peut pas blanchir du linge avec le sang d’un agneau. Par ce langage symbolique, St Jean veut faire comprendre que personne ne peut être saint sans Jésus. Saint Claude la Colombière, ce grand saint Jésuite, conseiller éclairé de Sainte Marguerite-Marie, disait que Jésus seul aurait la gloire de sa sainteté ! Remercions Jésus : Il a donné sa vie afin que nous puissions devenir des saints ! Alors, n’ayons pas peur : encordés avec la multitude des saints, désirons ardemment et joyeusement la sainteté ! La sainteté n’est pas une option pour les baptisés, mais un commandement de Dieu : « soyez saints parce que Je suis Saint ! ». Le seul remède à la crise de notre temps est : la sainteté pour tous ! Est-ce possible ? Oui ! Mais il faut le vouloir ! Jésus est mort et ressuscité pour nous obtenir cette grâce. Il peut transformer un pécheur en saint. Cette grâce est appelée : « justification ». Pour Saint Augustin, la justification des pécheurs est une œuvre divine plus grande que la création du monde visible ! Soyons les témoins de cette bonne nouvelle en ce temps où beaucoup sont découragés parce que leur vie n’a pas de sens. Disons avec conviction à nos contemporains : notre vie a un sens, nous sommes créés par Dieu pour le Bonheur éternel dans Son Ciel de Gloire ! Soyons convaincus, nous serons convaincants !

Saint Jean, dans la deuxième lecture, nous invitait à nous enthousiasmer : nous sommes dès-maintenant enfants de Dieu ! Demandons à nos amis du Ciel de nous faire mieux comprendre la grâce ineffable que Dieu nous fait. Sans Jésus, personne n’oserait se dire «enfants de Dieu» ! Qui pourrait revendiquer le droit d’être enfant de Dieu ? Les Pères ont compris la grandeur de ce don inouï : le Fils de Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ! Saint Jean-Paul II disait aux enfants de Dieu que la sainteté reçue dans le baptême était un don et un appel. Par le baptême nous sommes réellement sanctifiés, mais nous sommes aussi appelés à nous décider pour la sainteté et à être sel de la terre et lumière du monde.

L’évangile de la Toussaint est celui des Béatitudes. Le Père a beaucoup prêché sur les Béatitudes, qui énoncent l’esprit du Nouveau Testament et qui sont le fondement de la sainteté selon Jésus. Saint François d’Assise est le saint de la pauvreté volontaire, qui apporte la vraie joie de l’évangile.

Saint François de Sales et Saint Jean Bosco, violents de tempérament, sont devenus les saints de la douceur évangélique. Rien n’est impossible à Dieu ! Sainte Monique a beaucoup pleuré pour la conversion de son fils Augustin, elle l’a obtenue. Elle est la Sainte de la troisième Béatitude ! Notre Fondateur était enthousiaste en parlant de la quatrième Béatitude : il avait faim et soif de sainteté. Jean-Paul II a communiqué à la génération Jean-Paul II cette faim et cette soif. Puissent les Saints du Ciel nous communiquer à tous en ce jour le désir ardent de la sainteté ! Sainte Faustine est la sainte de la 5ème Béatitude : elle a été l’instrument de Jésus Miséricordieux pour appeler tous les hommes à être miséricordieux. Les derniers Papes et plus particulièrement encore notre Pape François, en ces temps de violences et de haine, n’ont pas cessé de demander aux baptisés d’être des témoins de la divine Miséricorde. Jean-Paul II, très marqué par l’horreur du mystère du mal pendant le vingtième siècle, posait cette question : existe-t-il une limite au mystère d’iniquité ? La limite du Mal est la Miséricorde de Dieu. Nos amis du Ciel ont triomphé du Mal en pardonnant à leurs ennemis. Le pardon désarme les adversaires ! Mère Marie-Augusta a vraiment vécu la sixième Béatitude. Dieu lui a fait le don d’une très grande pureté. Comprenant, dans sa prière, qu’il serait difficile en nos temps de vivre cette Béatitude, elle a parlé du combat olympique de la pureté. Que personne ne se décourage : Jésus et Notre-Dame des Neiges donnent de nombreuses grâces pour exercer ce combat olympique de la pureté. Confions tout particulièrement, en cette Messe, les enfants, adolescents et jeunes, premières victimes de la pornographie et de l’anti-culture du plaisir. Augustin a vécu dans le péché d’impureté pendant plusieurs années : il est ensuite devenu le grand docteur de l’Amour ! Marie Magdeleine était appelée « la pécheresse », elle est devenue celle qui a le plus aimé Jésus après la Vierge Marie ! Le Bx Charles d’Habsbourg a vécu héroïquement la 7e béatitude. En ce 100e anniversaire de la première guerre mondiale et en ce 70e anniversaire du débarquement, n’oublions pas tous ceux qui ont donné leur vie pour leur famille, pour la France et pour l’humanité. Être pacifique, ce n’est pas être pacifiste, mais être courageux en s’engageant pour mettre la paix, là où elle n’existe pas. Nous ne pouvons pas ne pas penser au Moyen-Orient et à plusieurs pays d’Afrique ou d’Asie. La paix n’est pas encore sur notre terre. Jésus a un urgent besoin d’amis courageux pour faire triompher l’amour sur la haine, la justice sur l’injustice. La huitième Béatitude est celle de la grande foule des martyrs. Aux yeux des hommes, ils ont été vaincus, aux yeux de Dieu, ils sont les vainqueurs ! Le vingtième siècle a été le siècle des martyrs et les martyrs continuent aujourd’hui à verser leur sang pour Jésus. Notre-Seigneur veut donner zèle, confiance et persévérance à tous ceux qui, en notre temps, doivent aller à contre-courant : les veilleurs, les sentinelles de l’invisible, les membres de la manif pour tous, les témoins de Jésus. Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Avec Notre-Dame, soyons dans la joie !