Le carême, temps de grâce et de conversion

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Messe du mercredi des cendres 2012.

Nous voici au début d’un nouveau carême, d’un nouveau temps de grâces que Dieu nous donne par Son Eglise. Vivons ce temps de conversion, les yeux fixés sur Jésus pour Lui demander la grâce d’une vraie conversion du cœur. Préparons-nous à la célébration du Saint-Sacrifice de cette Messe et reconnaissons humblement et en vérité que nous sommes pécheurs.

Homélie : La prophétie de Joël est toujours actuelle : Dieu ne nous appelle pas à faire des exploits ascétiques pendant ce carême, mais Il nous demande de revenir à Lui de tout notre cœur.

Cet appel, Saint Paul l’a adressé à nouveau aux Corinthiens : « Au nom du Christ, nous vous le demandons, laissez-vous réconcilier avec Dieu » ! Comprenons-le bien : si Jésus ne s’était pas fait homme et s’Il n’avait pas accompli la Rédemption, nous ne pourrions pas, par nos pauvres forces, nous réconcilier avec Dieu ! Abandonnons donc tout orgueil et toute suffisance au début de ce carême et ne nous prenons pas pour ce que nous ne sommes pas : des héros de la pénitence et des sacrifices !

Laissons-nous toucher par les paroles du psaume 50 et prions-le comme si nous le découvrions pour la première fois. En demandant à Dieu la grâce d’une vraie contrition, supplions-Le avec un cœur d’enfant de nous obtenir un cœur pur et de nous rendre la joie d’être sauvé. Il est important de souligner ce mot « joie » dans ce psaume de pénitence. La conversion, le carême ne sont pas en vue de la tristesse mais de la vraie joie spirituelle. Le monde actuel, sous l’emprise du Prince des ténèbres, veut nous rendre esclaves des créatures. Or, les créatures ne peuvent pas combler les désirs d’infini de notre cœur. Notre cœur, dit Saint Augustin, ne peut être apaisé que par Dieu, parce qu’il est créé par Dieu et qu’il est fait pour Dieu ! Les biens de ce monde ne peuvent donc donner à notre cœur qu’un goût d’inachevé… le goût de plénitude ne peut venir que de Dieu ! Comprenons-le en profondeur et vivons ce carême avec le grand désir d’une union plus intense et plus vraie avec Jésus.

Mère Marie Augusta désirait que ses enfants spirituels vivent surtout en ce temps de carême « la belle aventure de l’amour ». Il est bien évident, comme le disait Saint Jacques, la semaine dernière, que l’amour, comme la Foi, doit se prouver par les œuvres. Que serait un carême d’amour si nous ne faisions aucun effort à la suite de Jésus ? Notre-Seigneur n’a pas aboli l’aumône, la prière et le jeûne, mais Il a donné l’esprit dans lequel nous devions les vivre pour que ces œuvres portent de vrais fruits spirituels et ne nourrissent pas l’orgueil ! Les pharisiens donnaient le dixième de leurs biens, priaient et jeûnaient conformément à la Loi et plusieurs se sont damnés, malgré tout ce que Jésus a fait pour leur Salut ! Leur cœur était possédé par l’orgueil luciférien ! Agissons donc, non pour plaire aux hommes mais pour plaire à Dieu qui voit dans le secret ! Le Père nous rappelait souvent que l’obéissance vaut mieux que les sacrifices !

Nous allons recevoir l’imposition des cendres. Les cendres sont un symbole de deuil et de pénitence. Les cendres, que nous allons recevoir, proviennent des rameaux desséchés de l'année dernière. Le prêtre qui nous les imposera tracera une croix avec les cendres des rameaux sur notre front en disant : « souviens-toi, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière». Cette phrase nous rappelle ce que disait Abraham : moi qui ne suis que poussière et cendre (Gn XVIII, 27). Ainsi est exprimée la fragilité de notre nature humaine. En hébreu, le mot « poussière » (`aphar) est quasiment identique au mot « cendre » ('epher). L’imposition des cendres peut aussi se faire en utilisant cette phrase évangélique : « convertissez-vous et croyez à l’évangile », qui indique davantage le but du carême : la conversion.

Préparons nos cœurs à recevoir le sacramental des cendres avec le désir de recevoir de Jésus la grâce de vivre le carême qui Lui plaira. Non pas un carême qui nourrirait notre orgueil et nous fermerait davantage encore à nos frères et sœurs, mais un carême qui fera grandir l’humilité et nous ouvrira à nos frères et sœurs en vivant le message donné par Benoît XVI : l’attention aux autres !

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