Le jugement dernier est-il une fable ?

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Homélie du dimanche 23 novembre 2011, Christ Roi

L’Année liturgique se conclut par la solennité du Christ Roi. Notre Père Fondateur nous a éduqués à fêter avec joie et confiance Jésus, notre Roi ! Tous les baptisés devraient se précipiter dans leur église en ce dimanche ! Pourquoi ne le font-ils pas ? Que se passe-t-il donc pour que 97% de baptisés en ce dimanche du Christ Roi ne participent pas à la Messe en notre Nation qui est, ne l’oublions pas, la Fille aînée de l’Eglise ? Certains théologiens ou sociologues chrétiens disent qu’il ne faut pas parler de crise mais de mutation ! Mais quelle est donc cette mutation ? Personne n’oblige en France nos frères et sœurs baptisés à ne pas venir à la Messe. Ils sont libres ! Ce n’est donc pas la société qui les empêcherait de fêter Jésus, leur Roi, mais la crise de la Foi, qui provient de la crise de l’Eglise et de la crise de la transmission de la Foi.

En 1983, le Cardinal Joseph Ratzinger était venu en France pour parler de la transmission de la Foi. Il n’a pas été entendu par la majorité des membres de notre Eglise de France. En 2008, à Lourdes, il avait rappelé, en tant que Pape, l’importance de la transmission du contenu de la Foi dans la catéchèse. Benoît XVI n’a pas été davantage entendu ! A Madrid, au cours des JMJ, ce grand Pape avait invité les jeunes à ne pas avoir honte du Seigneur. Cette invitation est passée inaperçue pour le plus grand nombre, mais nous l’avons soulignée car elle signifiait une réalité importante dans la bouche de Benoît XVI. Aujourd’hui, en effet, des baptisés ont honte de se dire chrétiens. La désertion de la pratique dominicale en est la preuve ! Être chrétien, dans notre contexte laïciste, c’est aller à contre-courant. Pour aller à contre-courant, il faut du courage, un courage puisé dans la Foi.

Devons-nous baisser les bras ? Non, bien sûr ! En quittant le sol Français, Benoît XVI a fait une importante prophétie : les temps sont propices à un retour à Dieu ! Ils sont propices, parce que notre humanité vit ce que vivait l’enfant prodigue : l’absence de Dieu crée un vide dans le cœur de l’homme. Ce vide, ni l’argent, ni les plaisirs, ni le pouvoir, ni la gloire humaine ne peuvent le combler ! Jésus, Seul, peut combler le cœur de l’homme, car Il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Saint Augustin a bien compris cela : Tu nous as fait pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi ! Demandons à Jésus en cette solennité : viens régner à nouveau dans le cœur de tous les baptisés ! Viens régner dans le cœur de tous les hommes de bonne volonté ! Viens régner en notre monde pour y apporter Ta Paix, Ta Vérité, Ta Justice et Ton Amour ! La prophétie d’Isaïe annonçait le Bon Berger qui viendrait à la recherche des brebis. Dieu, Lui-même, devait être ce Bon Berger : « J’irai moi-même à la recherche de mes brebis ». Qui pouvait imaginer que le Fils de Dieu en Personne se ferait homme et deviendrait ce Bon Berger ? En Jésus, c’est donc bien Dieu en Personne, qui est venu à la recherche de ses brebis ! Par le psaume 22, nous avons chanté : le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ! Vivons-nous ce que nous chantons ? Le Seigneur est-Il en vérité notre berger ? En cette solennité du Christ Roi, ouvrons-lui grand notre cœur pour qu’Il le soit !

La seconde lecture rappelait que, par le mystère de l’Incarnation, le Fils de Dieu était devenu le fils de l’homme, le fils d’Adam. Pourquoi était-Il important qu’Il s’abaisse de la sorte ? Ne pouvait-Il pas sauver les hommes pécheurs sans devenir un homme ? Les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption révèlent jusqu’où est allé l’Amour infini de Dieu pour nous ! Adam, en péchant, a perdu la grâce divine. La nature humaine, à cause de son péché, a été privée de la grâce sanctifiante. C’est cette nature humaine, déchue, qu’il transmet à ses descendants. Jésus est devenu le nouvel Adam pour restaurer notre nature humaine. Il n’aurait pas pu réparer nos péchés, expier à notre place s’Il n’était pas devenu homme. Par la Rédemption accomplie sur la Croix, Il nous a mérités les grâces du Salut et, en tant que Ressuscité, Il peut communiquer à tous ceux qui sont renés de l’eau et de l’Esprit, la grâce sanctifiante, la nature divine participée. Réjouissons-nous profondément en contemplant Jésus notre Roi, par qui nous devenons enfants de Dieu ! L’évangile de cette solennité révèle enfin que Jésus, Roi, jugera tous les hommes au jour du Grand Jugement. La parabole du Jugement dernier n’est pas une fable mais une prophétie ! Jésus, Juste Juge dira à ceux qui seront rassemblés à Sa droite : « Venez les bénis de mon Père » et à ceux qui seront à sa gauche : « Allez vous en loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! » Chacun sera jugé sur le bien ou le mal fait au prochain. Prenons très au sérieux cette prophétie. Jésus ne serait pas le Christ Roi s’Il n’était pas le Juge capable de s’opposer au pouvoir du Mal et de faire triompher pour toujours le Bien. Demandons à l’humble Vierge Marie, que nous venons de fêter dans le mystère de sa présentation au Temple, de ne pas craindre Jésus, Juge Juste et Miséricordieux ! Notre Pape François nous demande avec raison de témoigner sans nous lasser de la Miséricorde divine. Jésus, c’est évident, veut sauver tous les hommes. Il a offert Sa Vie pour tous ses frères. Il est mort sur la Croix pour tous les pécheurs. Par Sœur Joséfa Ménendez, Il nous dit :

''« Je veux que les Âmes viennent toutes à Moi. Ah, les âmes, priez, oui, priez pour les âmes, vous qui êtes les privilégiés de mon Cœur, vous qui êtes tenues plus que d’autres à Me consoler et à réparer ! Oui, priez pour les âmes ! J’ai tant d’âmes qui M’abandonnent et tant qui se perdent ! Quelle fut ma douleur en voyant représentées par l’infortuné Judas, tant d’âmes, souvent réunies à mes Pieds, lavées dans mon Sang et courant cependant à leur perte éternelle. Je voudrais leur faire comprendre que ce n’est pas parce qu’elles sont en état de péché qu’elles doivent s’éloigner de Moi. Qu’elles ne pensent pas qu’il n’y a plus de remède et que jamais elles ne seront aimées comme elles l’étaient autrefois. Non, pauvres âmes, tels ne sont pas les sentiments d’un Dieu qui va répandre tout son Sang pour vous” Je désire qu’elles croient en ma Miséricorde, qu’elles attendent tout de ma Bonté, qu’elles ne doutent jamais de mon Pardon. La vérité triomphera, la Paix gouvernera les âmes et le monde et mon Règne arrivera. Pour régner, Je commencerai par faire Miséricorde car mon Règne est de Paix et d’Amour : voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon Œuvre d’Amour !”

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