Le réveil du reste saint de la Fille aînée de l'Eglise
Homélie du 5e dimanche ordinaire 2013. WE Foyers au Grand Fougeray.
Puisse l’évangile de ce dimanche nous faire grandir dans la vraie Foi confiante en Jésus. Saint Pierre est notre modèle : quelle confiance en Jésus ! Il sait que ce n’est plus le moment de jeter les filets, il a peiné toute la nuit sans rien prendre ! Mais Jésus lui demande d’avancer au large. Il n’hésite pas, il entraîne les autres disciples. La pêche miraculeuse va remplir d’effroi tous les disciples. Ils comprennent bien, en effet, que Jésus n’est pas un homme comme les autres. Il agit avec la Puissance de Dieu !
Il leur faudra encore du temps pour comprendre qu’Il est le Fils de Dieu en Personne. Mais déjà, ils croient qu’Il est le Messie attendu, ils ont confiance en Lui. Jean-Paul II a choisi ce texte, au terme du Grand Jubilé de l’an 2000, pour nous inviter à ne pas avoir peur d’avancer au large et de jeter les filets. Benoît XVI continue ce Grand Pape missionnaire. Il se dépense sans compter pour entraîner l’Eglise à la nouvelle évangélisation. Imitons Saint Pierre en ayant une plus grande confiance en Jésus et en son Vicaire sur la terre qui nous dit : les temps sont propices à un retour à Dieu ! Alors, levons-nous et allons, participons avec conviction et détermination à la grande mission de l’Eglise en vue du vrai bien de l’homme.
En ces temps de combat, nous pouvons, peut-être, ressentir la peur d’Isaïe : « je suis un homme aux lèvres impures ». Après avoir été purifié et fortifié par un ange du Seigneur, Isaïe répond à la question de Dieu : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi ». Voulons-nous imiter Isaïe ? Pourquoi avoir peur ? Saint Paul a fait l’expérience de sa faiblesse. Il disait, dans la deuxième lecture : « je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, j’ai persécuté l’Eglise de Dieu, mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu ». N’hésitons plus : la Puissance de Dieu peut se déployer dans notre faiblesse. Une seule condition : avoir Foi en Jésus. Le combat qui se déroule, en ce moment, en France ne concerne pas seulement la question du mariage homosexuel. Il est en vérité le combat des ténèbres contre la Lumière. Ce combat a été révélé par Jésus à Saint Jean qui se trouvait sur l’Île de Patmos. Le livre de l’Apocalypse contient l’essentiel des révélations qu’il a reçues. Un Dragon rouge et deux Bêtes se déchaînent contre la Femme, son Fils et l’Eglise. Le chiffre de la Bête est 666. L’Apocalypse, cependant, n’est pas le livre des prophètes de malheur, mais celui du triomphe de la Vérité qu’est Jésus !
Un évènement inattendu est en train de se passer en France : le réveil du reste saint de la Fille aînée de l’Eglise. Nous avons parlé de ce réveil, au cours de notre Messe à Paris, le 13 janvier dernier. Nous espérions ce réveil, mais nous ne nous attendions pas à un tel réveil. Le 13 janvier n’a pas été un simple feu de paille. 500 000 signatures sont sur le point d’être récoltées afin de saisir le CESE. Soyons déterminés et convaincus, car il s’agit d’empêcher la France de détruire son propre fondement : le mariage entre un homme et une femme et la famille selon le droit naturel. Aucun parlement humain n’a autorité pour changer les lois du mariage et de la famille, parce que la famille est souveraine. L’Etat se doit de la protéger et de la promouvoir car, seule, la famille est sanctuaire de la vie. La famille, disait Jean-Paul II, est le lieu où l’on apprend à vivre le véritable amour : le don désintéressé. La famille est en grand danger, nous ne pouvons pas rester muets. Aidons nos contemporains à découvrir sa vraie nature : elle est la cellule de base de la société. La famille n’est pas seulement en danger en France, elle l’est aussi dans toute l’Union européenne, qui voudrait obliger tous les Etats membres à légaliser l’avortement et le mariage homosexuel. Jean-Paul II a bien compris le combat gigantesque dans lequel nous étions engagés. Il a été très courageux pour témoigner, sans peur et sans se lasser, de la Vérité. Il avait la conviction que la Vérité finirait par l’emporter par la force de la Vérité elle-même. Après son voyage apostolique à Strasbourg, en 1988, il avait tracé le programme de la nouvelle évangélisation de l’Europe : réagir avec courage et décision contre la déchristianisation et reconstruire les consciences à la Lumière du Christ. Benoît XVI a rappelé que la crise de la famille découlait de la crise de la Foi.
N’oublions pas, enfin, de prier et d’offrir pour tous les dirigeants politiques et les députés : qu’ils obéissent à leur conscience morale. Puisse ce prochain carême susciter un élan de prière et de générosité afin de leur obtenir de Dieu des grâces de conversion. Nous participerons, c’est évident, à la grande manifestation à Paris, le dimanche 24 mars. Nous célèbrerons auparavant la Liturgie des rameaux et la Messe de la Passion de Jésus.
Que Notre-Dame des Neiges nous aide à grandir dans l’humilité et la charité. Nous voulons aimer tous les hommes, y compris ceux qui, aujourd’hui, haïssent Jésus et son Eglise. Qu’ils sachent que nous désirons leur vrai bonheur qui ne se trouve qu’en Dieu, la Vérité en Personne ! La Loi naturelle dont Il est le Fondement n’est pas en vue du malheur des hommes mais de leur vrai bonheur. La Foi aujourd’hui vient au secours de la Raison. Les hommes de bonne volonté sont capables de comprendre où est la vraie raison et où sont la déraison, l’esclavage des passions et des idéologies !