Le vrai culte consiste dans une conversion du coeur

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Homélie du dimanche 30 août 2015. La Parole de Dieu, en ce 22e dimanche du temps ordinaire, nous invite à bien comprendre ce qu’est la vraie religion selon Dieu. Comme son nom l’indique, la religion devrait nous relier à Dieu et nous relier à tous nos frères et sœurs. Le Concile Vatican II a exprimé cela dans l’introduction de la Constitution dogmatique Lumen Gentium en disant que l’Eglise était comme le grand sacrement de l’union intime à Dieu et de l’unité de tout le genre humain. Une religion qui ne consisterait qu’en des rites extérieurs sans changement profond du cœur ne nous relierait ni à Dieu, ni à nos frères et sœurs. Jésus, dans l’évangile de ce jour, a donné aux pharisiens et aux scribes une leçon énergique en citant Isaïe : c’est en vain qu’ils me rendent un culte, vous laissez le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. Le culte qui plaît à Dieu ne consiste pas en des lavages parfaits de coupes, de carafes, de plats ! Le culte qui plaît à Dieu est le culte offert par des cœurs purs. La sixième Béatitude de Jésus nous avertit : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Jésus a été très sévère avec les pharisiens et les scribes qui s’opposaient à lui. Il les a appelés « sépulcres blanchis » pour dire qu’ils avaient une belle apparence aux yeux des hommes mais leur cœur était dans les ténèbres, rempli de convoitises et de désirs de péchés ! Notre Pape François, à la suite de Jésus, ne cesse d’avertir les corrompus à la vie double. Comprenons la leçon et convertissons-nous. Que nos actes soient en cohérence avec nos paroles. Que notre cœur soit pur ! Jésus a également, en ce jour, révélé par ses paroles la nouveauté de la morale évangélique. Dans l’AT, comme dans le judaïsme et la religion musulmane aujourd’hui, certains aliments étaient interdits car ils étaient considérés impurs et rendaient impurs. Celui qui mangeait du porc, par exemple, ne pouvait pas participer au culte. Jésus n’a pas peur d’aller à contre-courant des pharisiens et scribes : ce ne sont pas les nourritures ou les boissons dites impures qui rendraient l’homme impur. Ce qui le rend impur, ce sont les mauvaises intentions de son cœur. Le mal vient du dedans et non du dehors ! Comprenons ce que Jésus veut nous dire et demandons à l’Esprit-Saint d’avoir des intentions droites, de vivre dans la vérité. Nous pouvons tromper les hommes, nous ne pouvons pas tromper Dieu. N’ayons pas la réputation de la sainteté, mais soyons des saints ! Le reniement de St Pierre Saint Pierre avait beaucoup de défauts. Il a renié trois fois Jésus, mais son cœur était dans la vérité. Il aimait profondément Jésus et il a été capable de demander pardon à Notre-Seigneur après son triple reniement. Judas, lui, avait la faveur des foules. Il était habile, rusé, mais son cœur n’était pas dans la vérité. Après sa trahison, il n’a pas eu le courage de demander pardon à Jésus. Il n’a pas cru à la Miséricorde parce que son cœur était enténébré. Il s’est damné éternellement ! Prenons très au sérieux ce que nous dit Jésus en ce dimanche. La damnation éternelle menace les orgueilleux qui vivent dans le mensonge. Le mensonge est un grave cancer du cœur dont il est bien difficile de guérir si l’on ne recourt pas à la Vierge Marie et si l’on ne développe pas les vertus d’humilité, de douceur et de miséricorde. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus nous a donné la voie sûre pour aller au Ciel : l’esprit d’enfance évangélique. Plus nous serons petits, plus Jésus nous prendra dans ses bras et nous élèvera rapidement vers Son Royaume. Jésus était l’Ascenseur de Sainte Thérèse. Pourquoi ne Le serait-Il pas pour nous aussi ? Alors, faisons le choix énergique de la Vérité qu’est Jésus le Verbe incarné ! La première lecture nous indique le moyen concret pour garder notre cœur pur : garder les commandements de Dieu ! Ne rien ajouter, ne rien retrancher ! Ainsi, nous participerons à la Sagesse de Dieu. Mesurons-nous la grâce qui nous est faite ? Par l’Eglise, par les sacrements, par le Catéchisme de l’Eglise catholique, nous pouvons agir comme Jésus, aimer comme Jésus, être saints à la suite de Jésus. Décidons-nous avec conviction pour cette sainteté ! Saint Jacques, dans la deuxième lecture, nous donnait le même enseignement : ne vous contentez pas d’écouter la Parole de Dieu, mettez-la en pratique. Concluons par deux considérations importantes : les évènements tragiques de notre temps ne doivent pas nous laisser indifférents. Nous prierons particulièrement en cette Messe pour les migrants morts en mer ou dans des camions. Quel drame épouvantable. Nous les nommerons dans le mémento des défunts de cette Messe. Nous voulons aussi répondre aux appels de notre Pape François en ce 1er septembre prochain et prier pour la sauvegarde de la création. Notre Messe sera une Messe chantée, ce premier septembre, notre chapelet du soir sera aussi médité en vue de cette importante intention. Qui dit création dit aussi Dieu Créateur. Nous voulons remercier Dieu pour la beauté de la création et ne pas oublier qu’au sommet de la création se trouvent les hommes et les femmes créés à son image et à sa ressemblance. Sauvegarder la création c’est donc d’abord et avant tout aimer, protéger tout être humain de sa conception à sa mort naturelle. Sauvegarder la création c’est protéger les plus faibles, les plus innocents…

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