Les lectures de carême nous font réfléchir sur les fondements de notre foi.
Homélie du 3e dimanche de carême. Année B. Sens.
Début de la célébration : nous sommes heureux d’accueillir, en ce dimanche, des Foyers des Equipes Notre-Dame. Nous prions le Cœur de Jésus, Notre-Dame des Neiges et Saint Joseph de leur obtenir beaucoup de grâces, particulièrement celle d’oser l’évangile. Préparons-nous à la célébration de cette Messe dominicale en reconnaissant que nous sommes trop timides et que nous n’osons pas toujours l’évangile en ayant peur de montrer que nous sommes chrétiens et que nous aimons Jésus. Homélie : les riches lectures des dimanches de carême doivent nous aider à réfléchir sur les fondements de notre Foi. Aujourd’hui, l’Eglise nous invite à redécouvrir l’importance de l’obéissance aux 10 commandements de Dieu ainsi que le caractère sacré de nos églises, qui sont les maisons de Dieu.
Benoît XVI a rappelle souvent la nécessité de la Loi de Dieu. Contrairement à ce que peuvent dire les négateurs de Dieu ou les philosophes relativistes, cette Loi ne contraint pas la liberté des hommes, mais la protège. Dieu n’est pas le tyran tout-puissant et sans Cœur qui imposerait aux hommes un fardeau insupportable. Il est un Père qui les aime à la folie et qui désire ardemment leur Salut. Comprenons, avec les membres du Peuple de Dieu, combien est grand le don que Dieu nous fait par les 10 commandements. Avec le psaume responsorial, nous avons chanté : « La Loi du Seigneur est parfaite, elle redonne vie ! ». Israël a une telle vénération pour la Loi, la Torah, qu’elle est à la première place dans chaque Synagogue. Par la révélation de la Loi, Dieu nous permet d’agir avec sagesse et amour. Les trois premiers commandements nous permettent de demeurer dans une relation juste et vraie avec Dieu, qui devrait être le premier servi dans nos vies, nos familles et nos sociétés. Les cinq autres commandements sont absolument fondamentaux, des valeurs non négociables, pour accomplir le nouveau commandement de Jésus : « aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés ». Les deux derniers commandements nous permettent de ne pas nous laisser dominer par nos passions et nos tendances déréglées. Sachons lire les signes des temps : la raison sans la Foi n’est-elle pas devenue esclave des passions désordonnées ? Benoît XVI est un courageux prophète : on ne peut pas construire la civilisation de l’amour sans Dieu et sans la Loi naturelle qui vaut pour tous les hommes et qui est révélée dans les 10 commandements. Aimons la Loi de Dieu, témoignons-en. N’ayons pas peur d’éduquer les jeunes au respect de la Loi de Dieu et de leur faire découvrir que la vraie liberté ne se trouve que dans l’obéissance à Dieu.
La deuxième lecture de ce dimanche devrait nous aider à grandir dans la confiance en Jésus, le Rocher de notre espérance. Demandons à la Vierge Marie de nous aider à comprendre en profondeur l’enseignement de Saint Paul au sujet du mystère de la Croix. Les signes des temps sont encore éclairants : l’Europe qui renie ses racines chrétiennes voudrait enlever les croix de tous les édifices publics. Pourquoi avoir peur de la Croix de Jésus ? Pourquoi ces spectacles christianophobes qui ridiculisent Jésus et Sa Croix ? Les négateurs de Dieu, inspirés par le Malin, le Menteur, veulent détruire le signe fondamental des chrétiens : la Croix ! Mettons en pratique les dernières recommandations de Jean-Paul II et soyons courageux pour témoigner de la Croix. Saint Paul parle de « la folie de Dieu ». La Croix révèle la Puissance et la Sagesse de Dieu ainsi que son plus grand Amour : Jésus nous a aimés et s’est donné pour nous. Il nous a aimés jusque là, jusqu’à la mort de la Croix !
N’oublions pas nos frères chrétiens persécutés qui, aujourd’hui, participent à la Croix de Jésus et qui fécondent la Mission de l’Eglise : la Puissance de Jésus se déploie vraiment dans leur faiblesse. Comprenons aussi davantage les difficultés des jeunes chrétiens en ce monde qui les marginalise et les ridiculise. Benoît XVI comprend leur combat : à Madrid il les a invités à ne pas avoir honte de Jésus et de ne pas avoir peur d’être catholiques. Soutenons-les, encourageons-les et invitons-les à regarder Jésus sur la Croix. Il les aidera à être ses témoins, courageux et joyeux ! Ils oseront alors l’évangile !
Je ne commenterai pas longuement l’évangile de ce dimanche que nous connaissons tous. Soulignons l’amour et le respect de Jésus pour le Temple, « la Maison de Son Père ». Puissent les baptisés comprendre que les églises ne sont pas des lieux profanes mais d’authentiques « Maisons de Dieu » dont le but est le culte de Dieu. Que les hommes incroyants ou mal croyants soient touchés par notre témoignage : lorsque nous entrons dans une église, le premier que nous allons adorer avec respect doit toujours être le Roi qui est réellement et substantiellement présent dans le Tabernacle : Jésus. L’évangile de ce dimanche nous prépare également à la Passion : « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai ». Sommes-nous vraiment entrés en ce temps de carême ? Préparons-nous en vérité le Grand Triduum pascal ?
La semaine prochaine, en tous nos Foyers, nous vivrons notre Journée de pèlerinage de carême. Je vous donnerai un témoignage important sur nos Père et Mère. Confions à Notre-Dame des Neiges ces Journées et vivons plus unis à Jésus. Que sa Passion soit l’objet de notre pensée. Aimons-Le, aimons-Le, aimons-Le !