Les noces de Cana : "Faites tout ce qu'il vous dira!

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Homélie du dimanche 20 janvier 2013. Saint Jean conclut le récit des noces de Cana que nous venons d’écouter en utilisant le verbe grec d’où est tiré le mot « épiphanie » : il manifesta sa Gloire et ses disciples crurent en Lui. Les noces de Cana sont donc la troisième épiphanie de Jésus. Le signe miraculeux des 600 litres d’eau, changés en vin, a fait découvrir aux disciples que Jésus n’était pas un homme comme les autres.

Les Mages ont eu leur signe : ils ont adoré l’Enfant-Jésus. Au jour du baptême de Jésus, la voix du Père s’est faite entendre : « Celui-ci est mon Fils Bien-aimé » ! Le signe de Cana a permis aux disciples de croire en Jésus. Cette Foi, bien sûr, aura besoin de mûrir, de s’affermir et de s’accomplir au jour de la Résurrection.

En cette année de la Foi, demandons à la Vierge Marie de nous aider à mieux comprendre le mystère de Jésus : Il n’est pas un Messie temporel, Il est plus grand que les Prophètes et que tous les grands-prêtres de l’AT. Il est supérieur à tous les rois de la terre : Il est le Seigneur des Seigneurs, le Roi des rois, parce qu’Il est le Fils unique de Dieu ! C’est Lui, le personnage le plus important des Noces de Cana. Saint Jean ne parle ni de l’époux, ni de l’épouse de ces noces, mais il révèle l’Epoux qu’est Jésus, qui scellera l’Alliance éternelle dans son Sang. Le vin nouveau des noces de Cana annonce le nouveau vin de la Cène. Là ce ne sera plus l’eau changée en vin mais le vin changé dans le Sang du Christ. L’Heure de Jésus, l’Heure de Sa Passion, a été anticipée à Cana grâce à la discrète prière de la Vierge Marie. Saint Jean, au début de la vie publique, révèle la place de la Mère de Jésus dans l’Histoire du Salut. Elle est, en tant que Mère, la Médiatrice auprès du Médiateur. Elle a une confiance inébranlable en son Fils. Sa prière est simple et calme : « ils n’ont pas de vin ». Jésus la met à l’épreuve : « Femme, qu’est-ce que cela pour toi et pour moi, mon heure n’est pas encore venue ». Pourquoi appelle-t-Il sa Mère : « Femme » ? Cette appellation n’est pas péjorative, elle est une révélation : la Vierge Marie est la Femme annoncée dans le protévangile de la Genèse, qui doit écraser, avec son Fils, la Tête du Serpent. Elle est aussi la Femme du chapitre 12 de l’Apocalypse qui combat victorieusement le Dragon. Elle est enfin la Femme debout au pied de la Croix. La Sainte Vierge ne s’est pas découragée après la réponse de Jésus, elle a dit aux serviteurs : « tout ce qu’Il vous dira faites-le ! ». La Vierge Marie est révélée comme la Médiatrice des hommes auprès de Jésus, l’Unique Médiateur et elle est aussi Médiatrice auprès des hommes : « tout ce qu’Il vous dira, faites-le ». Grâce à sa double médiation maternelle, le miracle de Cana a eu lieu. La Vierge Marie est aussi la figure de la Jérusalem céleste, l’Eglise, la préférée et l’épouse du Seigneur dont parlait Isaïe. Elle est vraiment la joie de Dieu !

Le récit des noces de Cana révèle également l’importance du mariage pour Jésus et la Vierge Marie. Tous les deux sont présents au mariage de Cana et au repas de noces. Le mariage est un acte important de la vie sociale, il fonde une nouvelle institution : la famille, cellule de base de la société. Les lois du mariage et de la famille n’ont pas été promulguées par un parlement humain, mais par Dieu Créateur. L’institution du mariage et de la famille est donc une institution divine, non humaine. Aucun gouvernement ne peut changer ses lois ! C’est pour sauvegarder cette institution divine qu’un million trois cent mille personnes étaient à Paris dimanche dernier. J’ai participé aux JMJ de St Jacques de Compostelle, Czestochowa, Paris et Rome et je peux dire avec certitude : c’est un mensonge de dire qu’il n’y avait que 340 000 personnes à Paris dimanche dernier. Nous étions plus d’un million, c’est certain ! Tous les responsables politiques le savent ! Mais pourquoi vouloir minimiser cette manifestation ? Tout simplement parce que nous sommes engagés dans un grand combat entre ceux qui veulent détruire le plan de Dieu sur la famille et ceux qui veulent être fidèles à la Loi naturelle. Ce combat est sérieux et grave. Nous devons le mener avec les armes de Dieu. Vendredi, des jeunes nous appellent à prier et jeûner afin que Dieu, par le Cœur Immaculé de Marie, nous aide à remporte ce combat. Mais le combat ne se terminera pas avec la question du mariage homosexuel. Il faudra le continuer pour obtenir le retrait de la Loi Veil, qui a légalisé l’avortement en 1974/75, puis le retrait de la Loi Neuwirth, qui a légalisé la contraception artificielle en 1967. Ces lois avaient été pensées en loge maçonnique. Le docteur Pierre Simon, Grand-Maître de la Grande Loge de France, avait révélé cela dans son livre « de la vie avant toute chose ». Il avait projeté la dissociation de la sexualité et de la procréation par la Loi Neuwirth, puis la dissociation de la procréation et de la sexualité par les lois de bioéthique. Pour avoir toute liberté pour le tri d’embryons et la recherche, la légalisation de l’avortement était nécessaire. Le docteur Pierre Simon savait où il voulait en venir : la transformation de la morale, la dénaturation de la famille, la perte du caractère sacré de la vie humaine. Dieu ne devait plus être le Maître de la vie, mais l’homme devait en être le maître et la vie devait perdre son caractère sacré. Pourquoi avons-nous été si silencieux depuis 1967 ? Pourquoi avons-nous été des chiens muets pendant de si longues années ? L’élan de dimanche dernier ne doit pas retomber. Le réveil du petit reste de la France, fille aînée de l’Eglise, de ce dimanche 13 janvier 2013 doit être non pas le chant du cygne, non pas le baroud d’honneur, mais l’aurore du grand renouveau que nous attendons, que l’Europe aux racines chrétiennes attend, que l’Eglise universelle désire ardemment. Jean-Paul II a appelé la France à la fidélité aux promesses de son baptême et à son Alliance avec la Sagesse éternelle. Demandons à la Vierge Marie, Reine de France, en ce dimanche des noces de Cana, de prier son Fils afin que le vin de l’Amour divin soit donné en abondance aux baptisés endormis de notre Eglise de France et aux hommes de bonne volonté. Jean-Paul II, du haut du Ciel, nous redit encore : « Levez-vous ! Allons ! ». Oui, soyons déterminés, soyons confiants : le combat entre la Femme et le Dragon est sous nos yeux mais nous savons que la victoire est déjà acquise ! Le triomphe du Cœur Immaculé de Marie viendra.

Faisons tout ce que Jésus nous dira ! N’oublions pas, enfin, de prier en cette semaine pour l’unité des esprits des baptisés dans la vérité et l’union de leur cœurs dans la charité.

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