Lisons Amoris Laetitia dans l'herméneutique de continuité avec Paul VI et Jean Paul II

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Homélie du 3e dimanche de Pâques 2016. Foyers récollection. Bien chers amis, nous sommes très heureux de vous accueillir avec vos enfants pour cette récollection de Foyers en cette année jubilaire de la Miséricorde. Les évènements du monde et de l’Eglise troublent beaucoup de chrétiens et de non-chrétiens. Peut-on encore faire confiance aux prêtres avec tous les scandales qui sont aujourd’hui révélés ? Peut-on encore faire confiance en l’Eglise puisque cardinaux, évêques et prêtres sont divisés au sujet de la famille et de la miséricorde à exercer envers ceux qui ne sont pas dans une situation régulière? L’Eglise doit exercer la Miséricorde, mais elle ne peut pas, c’est évident, faire l’impasse du 6e commandement de Dieu qui nous commande de ne pas commettre d’adultère. Ne réduisons pas les fruits des deux Synodes sur la famille à la question de la communion des divorcés remariés. Les grands Médias ne s’intéressent qu’à cette question. Ne nous laissons pas influencer par toutes les interprétations contradictoires par rapport à l’Exhortation que vient de nous donner notre Pape François. Lisons-la dans l’herméneutique de continuité avec les enseignements du Magistère de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Notre Pape François est bien conscient que les Encycliques Humanae Vitae, Veritatis Splendor et l’Exhortation apostolique Familiaris Consortio font partie du Magistère ordinaire et doivent être reçus par tous les membres de l’Eglise avec l’obéissance de l’intelligence et de la volonté. Donc, ayons confiance : notre Saint-Père veut que nous soyons signes de miséricorde et de proximité là où la vie familiale ne se réalise pas parfaitement ou ne se déroule pas dans la paix et la joie et il espère que chacun, à travers la lecture de son exhortation, se sentira appelé à prendre soin avec amour de la vie des familles, car elles « ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité ». Saint Jean-Paul II, le Pape de la famille, disait lors de la première rencontre internationale des familles : « Famille, tu es Gaudium et Spes, Joie et Espérance pour l’humanité ! » St Jean, dans l’évangile d’aujourd’hui, souligne ce fait historique : le corps ressuscité de Jésus n’a plus le même aspect que son corps avant la Résurrection. Les apôtres, dit St Jean, savent qu’Il est le Seigneur, mais ils n’osent pas Lui demander : « qui es-Tu ? » La Résurrection du corps de Jésus n’est pas comparable, en effet, à la réanimation du corps de Lazare. Ce dernier a repris son corps avec les mêmes propriétés. Plusieurs années après, Lazare est mort à nouveau. Son tombeau et ses reliques sont à Marseille. Le Corps ressuscité de Jésus, quant à lui, est bien le corps qui avait été déposé au tombeau, mais il est devenu, selon les mots de Saint Paul, un corps spiritualisé, qui ne peut plus mourir, qui n’est plus soumis aux conditionnements de l’espace et du temps. Jésus est le Vivant, le Vivant à jamais ! Benoît XVI a donné des homélies sublimes sur la Résurrection de Jésus. Il a affirmé que la Résurrection de Notre-Seigneur est un saut de qualité dans l’histoire de la création. Jésus a définitivement vaincu la mort, le péché et Satan pour lui, en tant que Tête de Son Corps mystique qu’est l’Eglise, mais aussi pour tous les membres de ceux qui, par la Foi, participent à Son Corps mystique. Soyons les témoins enthousiastes de la Résurrection de Jésus ! Rayonnons la joie de la Foi !    Le deuxième enseignement de l’évangile concerne la mission. Les apôtres ont passé la nuit à pêcher, mais ils n’ont rien pris. Jésus leur dit de jeter le filet à droite de la barque. Ils obéissent et ils prennent 153 gros poissons. Ce miracle est comme une prophétie : la mission de l’Eglise est fructueuse, chaque fois que les disciples obéissent à Jésus et  jettent sans peur les filets au large ! Avons-nous confiance en la parole de Jésus, en ces temps difficiles de l’histoire de l’Eglise et du monde ? Jean-Paul II, au terme du Grand Jubilé de l’an 2000, nous avait demandé d’avancer au large et de jeter les filets. Pourquoi sommes-nous encore si timides pour évangéliser ? Aurions-nous honte de Jésus ? Aurions-nous peur de montrer que nous sommes chrétiens ? Ayons confiance en Jésus et en son Eglise et soyons à présent plus courageux pour participer à la nouvelle évangélisation ! Jésus nous appelle et nous envoie : soyons ses témoins courageux ! Le troisième enseignement de cet évangile est vraiment actuel en cette année jubilaire de la Miséricorde. Jésus pose une triple question à Pierre qui l’avait renié trois fois : « M’aimes-tu ? » Jésus a, non seulement pardonné à Pierre, mais Il lui maintient sa confiance, Il lui demande à nouveau de paître ses agneaux et ses brebis ! La Miséricorde de Dieu est plus grande que nos péchés. Elle nous rétablit dans notre dignité ! N’ayons pas peur de nous approcher de Jésus. Qu’il puisse nous dire, comme à Pierre : « m’aimes-tu ? ». Demain, nous ferons mémoire de la pâque de Mère Marie-Augusta, décédée le Jeudi Saint 11 avril 1963. St Pierre prêche et guérit Elle disait que Jésus lançait toujours ses appels à l’Amour. Imitons-la et répondons à Jésus : « Tu sais tout, Tu sais bien que je T’aime ! » Merci de prier avec nous afin que de nouveaux apôtres de l’Amour, frères et sœurs, deviennent ses enfants spirituels ! Quelle grâce avons-nous d’avoir une telle Mère ! La première lecture de ce 3e dimanche de Pâques est toujours d’actualité. Les apôtres ont refusé d’obéir aux Chefs du Peuple de Dieu qui leur avaient formellement interdit de parler de Jésus. Avec conviction et courage, Pierre répondit au nom des 12 : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Lorsque des dirigeants des Nations édictent des lois contraires à la Loi naturelle dont le fondement est Dieu, nous devons imiter les apôtres : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Jésus a donné un principe clair : A César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! Aucune autorité politique ne peut déclarer moral le meurtre d’un être humain ou le mariage homosexuel. La France a légalisé l’avortement, le mariage homosexuel. Elle prépare la légalisation de l’euthanasie. Nous devons avoir le courage des apôtres : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ! Ne baissons pas les bras et n’ayons pas peur : obéissons à Dieu et le Règne d’Amour, de Vérité et de Justice du Christ viendra. Il s’instaurera, selon le plan de Dieu, avec le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. Prions pour le hâter !

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