Ma Fille, dis que je suis l'Amour et la Miséricorde en personne !

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8 avril 2018 : Dimanche de la Miséricorde (P. Bernard)

Bien chers amis, nous sommes heureux de fêter en ce dimanche la divine Miséricorde, grâce à Saint Jean-Paul II, qui a eu à cœur de répondre à la demande de Jésus à Sainte Faustine. Dans l’homélie de la Messe du 30 avril 2000, où il instituait la Fête de la divine Miséricorde, Jean-Paul II disait qu’avant de dire à ses apôtres : «Paix à vous! », Jésus leur a montré ses mains et son côté, les blessures de la Passion, en particulier celle du cœur, source d'où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l'humanité. De ce cœur, disait encore Jean-Paul II, Sœur Faustine a vu partir deux faisceaux de lumière qui illuminent le monde. "Les deux rayons, lui expliqua un jour Jésus lui-même, représentent le sang et l'eau". Sang et eau! Le sang évoque le sacrifice de la croix et le don eucharistique, l'eau rappelle non seulement le Baptême, mais également le don de l'Esprit Saint. A travers le cœur du Christ crucifié, la miséricorde divine atteint les hommes: "Ma Fille, dis que je suis l'Amour et la Miséricorde en personne", demande Jésus à Sœur Faustine. La miséricorde n'est-elle pas le "second nom" de l'amour dans son immense capacité de pardon ? La première lecture de ce dimanche révèle les fruits de la Miséricorde divine dans la première communauté chrétienne : les chrétiens mettaient tout en commun et ils étaient un seul cœur et une seule âme.

Dans la deuxième lecture, Saint Jean, l’apôtre de l’amour, nous invite à méditer sur le sang et l’eau qui ont jailli du Côté ouvert du Christ et sur l’Esprit-Saint. Dans l’oraison de cette Messe de la divine Miséricorde, nous avons demandé de comprendre toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel Esprit nous a fait renaître et quel sang nous a rachetés. Oui, émerveillons-nous de la grande miséricorde de Dieu pour chacun de nous. Sans le Sang de Jésus, nous n’aurions pas été rachetés du péché originel et de nos péchés personnels. Sans l’eau du baptême, nous n’aurions pas été purifiés et sans l’Esprit-Saint, nous ne serions pas renés à la vie divine, à la vie d’enfants de Dieu. Chrétiens, reconnais ta dignité, disait Saint Léon le Grand ! L’évangile révèle la Miséricorde reçue par Saint Thomas, mais aussi par tous les autres apôtres. Jésus ne leur reproche rien. Il ne les rabroue pas, mais Il leur communique le pouvoir de pardonner les péchés. Sa Puissance se déploie vraiment dans leur faiblesse ! Jésus, aujourd’hui, continue à nous appeler, comme pendant l’année de la Miséricorde qui avait été décrétée par le Pape François, à être miséricordieux comme le Père ! Exerçons sans nous lasser les œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde et ne refusons jamais le pardon à qui que ce soit. Nous sommes, tous, des pécheurs pardonnés, nous devons, tous, exercer la miséricorde ! Puisse la Vierge Marie, Mère de la Miséricorde, nous inspirer et nous guider en cette année de la fidélité. Il me paraît important, en ce dimanche de l’année B, de souligner ce que Saint Jean demande à tous les baptisés : « nous reconnaissons que nous sommes les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car l’amour de Dieu, c’est cela : garde ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde». Saint Jean veut nous faire découvrir que la Miséricorde à bon marché n’existe pas. La Sainteté sans l’obéissance aux commandements de Dieu n’est pas la vraie sainteté. Bien sûr, les saints ont eu besoin de recevoir la Miséricorde, mais, une fois reçue cette Miséricorde, ils ont exercé les vertus dans l’imitation de Jésus et de la Vierge Marie. Le critère de discernement pour la canonisation des baptisés est l’héroïcité des vertus. Admirons les saints, imitons les saints et rendons grâce à la divine Miséricorde qui leur a permis de marcher, malgré leurs faiblesses, sur le chemin de la sainteté ! Notre Père Fondateur aimait rappeler qu’au Ciel, tous les saints chanteront avec enthousiasme : Misericordias Domini in aeternum cantabo.

En ce 8 avril, nous nous souvenons de la Messe des obsèques de Jean-Paul II, le 8 avril 2005. Nous étions très éprouvés par la mort du Grand Pape Jean-Paul II. L’homélie du Cardinal Joseph Ratzinger nous avait redonné joie et confiance. Les jeunes étaient très nombreux sur la place Saint-Pierre et sur toute la via della Conciliazione. Quelle émotion pendant ces minutes où les jeunes ont applaudi et crié : « Santo Subito, Santo Subito ! » Le 8 avril 2006, en cette église, un an jour pour jour après les obsèques de Jean-Paul II, avait lieu la Messe de funérailles de notre Père Fondateur. Ce fut un temps d’émotion et de grâces. Aujourd’hui, nous ne pouvons que rendre grâce à la Miséricorde de Dieu d’avoir donné à l’Eglise et au monde le Grand Pape Jean-Paul II et notre Père Fondateur. Jean-Paul II est connu de tous, notre Père Fondateur n’est connu que d’un petit nombre. Dieu a permis que leurs pâques aient lieu le même jour : 2 avril et leurs obsèques aient également lieu le même jour : 8 avril. Cette permission de la divine providence a une signification. Jean-Paul II et notre Père Fondateur avaient en commun un grand amour pour Jésus, pour Son Eglise, pour la Vierge Marie. L’un et l’autre ont souffert de la crise de l’Eglise et se sont donné sans compter pour la fidélité à la Foi et à la morale. Ils ont été les témoins courageux et zélés de l’Encyclique Humanae Vitae. Oui, en cette Fête de la divine Miséricorde, nous voulons rendre grâce à Dieu le Père de nous avoir donné Jean-Paul II et notre Père Fondateur. Merci à Jésus, à Notre-Dame des neiges de les avoir si bien inspirés et guidés.

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